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sur 136 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Depuis longtemps, j'avais envie de lire une suite ou une histoire inspirée d'Orgueil et Préjugés afin de voir comment un auteur pouvait mettre en lumière le destin de certains des personnages du classique de Jane Austen. C'est toujours tentant de replonger dans les aventures de nos personnages de romans préférés et de les voir sous un jour différent, à travers le regard d'un auteur moderne qui se réapproprie leurs traits de caractères imaginés des siècles auparavant. Désormais, c'est chose faite grâce à Elizabeth Aston et aux Filles de Mr Darcy, roman qui s'impose comme une suite de l'histoire d'Elizabeth et de Darcy à travers les milles et une péripéties de leurs filles à Londres. Partis en voyage diplomatique durant de longs mois, les Darcy abandonnent leur précieuse progéniture (composée de pas moins de cinq filles !) chez Fitzwilliam (brièvement rencontré dans Orgueil et Préjugés), pour leur première saison au sein de la haute société de Londres. L'occasion pour elles de se confronter au monde extérieur après une existence protégée à Pemberley.

Cette histoire aurait pu être très sympathique si elle n'était tout simplement pas une suite du célèbre roman de Jane Austen. Après tout, le récit se lit vite et facilement, le style est sans prétention et les rebondissements sont nombreux et font passer un agréable moment au lecteur. Oui mais voilà : quel besoin d'utiliser les bases et les atouts d'un très grand classique pour construire une énième romance sans surprise ?? Je ne vois pas très bien l'intérêt quand on considère que Les Filles de Mr Darcy n'a absolument pas l'envergure de son aîné. Parce que si on souhaite s'inspirer de l'histoire des filles Bennett, voire du couple Elizabeth-Darcy, autant le faire avec brio en respectant les critères du genre, en faisant surtout preuve de la perspicacité, de l'humour subtil et du très grand talent que possédait Austen pour explorer le genre humain - tant d'ingrédients qui font tout le charme de ses romans et expliquent pourquoi, des années après, on continue à lire et à apprécier ses oeuvres.

Ici, les situations toutes plus abracadabrantes les unes que les autres ne suffisent pas à masquer le style médiocre de l'auteur. Les dialogues sont pénibles, répétitifs et parfois même assez incohérents dans le choix des expressions au vu de l'époque où se situe l'histoire. Les personnages sont incroyablement stéréotypés et le manque absolu d'affection entre ces cinq soeurs m'a tout simplement mise mal à l'aise durant toute ma lecture. Letty, l'aînée, est d'une pudibonderie extrême, elle est agaçante, voit le mal partout, s'affole pour un rien, et ne cesse de harceler les plus jeunes sans tenir compte de leur avis. Je crois que c'est celle qui m'a le plus exaspérée pendant ma lecture parce qu'elle a un don pour se rendre désagréable dans toutes les situations. Camilla, la seconde fille et le personnage central du livre d'après ce que j'ai compris, est celle par qui on découvre les évènements. Son regard sur son entourage aurait pu être perspicace ou même naïf - mais dans tous les cas intéressant - et pourtant elle n'a pas su me séduire. A aucun moment on ne se sent concerné par ce qu'elle vit. On ne cesse de nous dire que Camilla est une jeune fille pleine de chaleur et d'humour, spirituelle et moderne, et qui n'a pas la langue dans sa poche... Mouais, et bien pas vraiment. Je n'ai pas trouvé trace d'humour ni de pertinence dans ses propos et celle qu'on veut nous faire prendre pour une nouvelle Elizabeth Bennett est une pâle copie de sa mère, rien de plus qu'une fille banale et froide dont l'histoire d'amour elle-même ne m'a pas touchée.

Contrairement à sa plus jeune soeur - Alethea - qui doit être la seule à tirer son épingle du jeu et qui reste la plus intelligente à mes yeux avec sa force de caractère, sa finesse et son amour pour la musique. Quant aux fameuses jumelles Darcy dont la beauté fait tourner toutes les têtes : oulàlà ! c'est du lourd ! de pures répliques de Lydia Bennett dans sa folle jeunesse (en pire !) vulgaires, débauchées et stupides comme ça n'est pas permis (même pour l'époque !) Avec une pareille troupe d'empotées à la maison (elles sont belles, les dignes filles de Darcy - pauvre Elizabeth qui a donné naissance à de tels énergumènes ! Je comprends mieux pourquoi ils partent s'expatrier à Constantinople au début du livre !...) j'ai presque eu pitié des Fitzwilliam qui les recueillent pour quelques mois (surtout quand on voit le nombre de problèmes qu'elles provoquent à elles seules !) Je ne parle même pas des personnages secondaires imaginés par Jane Austen et qui n'ont plus rien du charme qui était le leur dans Orgueil et Préjugés : ici, les Gardiner sont bien différents du couple rencontré auparavant et ne possèdent plus leur pudeur et leur délicatesse légendaire, Fitzwilliam est un macho de la pire espèce - désagréable et intransigeant à un point difficilement supportable, (je ne me souvenais pas de tels traits de caractère !) et seule l'ancienne Caroline Bingley devenue Lady je-ne-sais-plus-trop-quoi a gardé un peu de sa méchanceté bien connue - mais encore une fois dans des proportions ridicules où la vengeance et la bêtise côtoient allègrement l'amertume... (son frère est tout de même l'époux de la soeur de Mme Darcy et ses motivations ne m'ont pas parues très judicieuses...)

Et que dire des hommes dans tout cela ?

Et bien après la copie "Elizabeth", on a droit (comme je m'y attendais un peu) à la copie "Darcy" pour faire bonne figure... Fitzwilliam (qui était si sympathique avec Elizabeth Bennett lors de leur première rencontre) est quant à lui tellement décevant et imbu de lui-même que ça en devient parfois ridicule. Sans parler de son comportement sexiste avec les femmes de la famille. D'autres personnages secondaires font également leur apparition, mais aucun à qui on s'attache véritablement, et l'apparition en question est parfois si brève que je n'ai pas très bien compris son utilité. Je vous épargne le reste où réactions et évènements en chaîne montrent une étrange similitude avec la trame originale du roman d'Austen... là encore dans des proportions légèrement exagérées...

Maintenant, je ne suis pas idiote et je comprends bien qu'on ne puisse pas s'attendre à retrouver un récit fidèle à l'original dans le style et le bon goût ! Les deux femmes qui ont écrit ces romans n'ont pas vécu à la même époque et ont connu deux expériences de la vie très différentes. Mais le regard de l'une aurait justement pu équilibrer les choses en apportant un petit côté moderne à l'innocence et à la pudeur du récit d'Austen. Je suis juste sceptique qu'on puisse avoir envie de bâtir une telle suite à un classique de la littérature anglaise. Et qu'on puisse surtout penser que construire ce genre d'histoire avec ses gros sabots en estimant que quelques fugues amoureuses, une propension à évoquer les mots "convenable" et "bienséance", et un ou deux scandales bien sentis, sera suffisant...

Bon, il y a quand même quelques points positifs. La lecture est fluide sans être passionnante, on suit avec intérêt les déboires des unes et des autres, et je dois dire que j'ai été assez surprise de la tournure des évènements au milieu du livre. Mais tout cela ne rachète pas ce roman à mes yeux. Quand certaines situations arrivent comme un cheveu sur la soupe, d'autres sont prévisibles dès le départ. C'est vraiment dommage que l'auteur se soit limitée à reproduire à l'excès certains des personnages du récit original, sans faire preuve d'originalité et de crédibilité. Je pense qu'il y avait vraiment matière à construire un récit intéressant en reprenant les bases du roman d'Austen, en jouant sur les caractères et en faisant preuve d'un peu plus de retenue et de subtilité.

Pour conclure, Les Filles de Mr Darcy reste une histoire romanesque et légère comme il en existe des centaines, rien de plus, rien de moins.

Elizabeth Aston est également l'auteur de nombreux autres romans qui mettent en scènes les enfants de Darcy et d'Elizabeth (je suppose que les éditions Milady vont les publier) ainsi que moult cousins Darcy (la famille était apparemment prodigue en héros et héroïnes de tous genres !)
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Je remercie tout d'abord Babelio de m'avoir donné l'opportunité de lire ce livre, Les Filles de Mr Darcy de Elizabeth Aston, par le biais de la dernière opération Masse Critique.

Nous rencontrons donc vingt ans après Orgueil et Préjugés (Jane Austen), les cinq filles d'Elisabeth et Darcy dans leurs aventures sentimentales.
Leurs parents partis en voyage à Constantinople, les voilà parachutées de Pemberley, leur campagne natale, à la jungle londonienne, sous la protection de leur oncle Fitzwilliam et de leur tante Fanny. Commence alors pour elles, une saison riche en rebondissements.

J'ai abordé ce roman dans la crainte de ne lire qu'une pâle copie de l'oeuvre de Jane Austen, et je dois malheureusement avouer que je ne me suis pas trompée.
Comme chez Jane Austen, on se retrouve avec cinq jeunes filles à marier. Les traits de caractère des soeurs Bennet, qui paraissaient originaux, sont ici répliqués mais reproduits de manière si simpliste que cela devient quasiment caricatural: Leti, beauté classique mais complétement névrosée, Camilla, moins belle que ses soeurs mais plein d'esprit, Belle et Georgina, jeunes écervelées de dix-sept ans... Seul le personnage de Alethea a réussi à susciter ma sympathie, dans la mesure où elle seule se démarque par son intelligence, par un véritable refus des convenances, par son audace et son esprit indépendant.
De plus, il est assez ambitieux de prétendre apporter une suite à un roman tel que Orgueil et Préjugés: le style d'écriture reste tout de même très en dessous de celui de Jane Austen. L'auteure prend beaucoup de liberté, avec un langage parfois trop moderne et donc en décalage par rapport à l'époque à laquelle est sensée se situer l'intrigue ("reluquait"!!!).
Par ailleurs, on peut noter également un manque de subtilité, de finesse et d'originalité dans la manière d'amener l'intrigue: par exemple, en terme de rebondissement, la fugue amoureuse n'est plus une anecdote romanesque amusante mais semble devenir une habitude à laquelle l'auteure a recours chaque fois qu'elle manque d'imagination pour pimenter son récit.
Enfin, à force de les utiliser à tout va, Elizabeth Aston aura presque réussi à me faire détester les mots "bienséance", "convenu", "convenable"...

Malgré ces défauts, je dois tout de même reconnaitre que la lecture de ce livre n'a pas été totalement désagréable. Certains ingrédients sont bien là pour nous amuser: coups de théâtre à répétition, un peu d'humour....

En résumé, on ne peut qu'encourager Elizabeth Aston dans l'écriture de futurs romans, mais lorsque l'on prétend donner une suite à une oeuvre aussi importante qu'Orgueil et Préjugés, il faut être prudent et ne pas tomber dans la simple transposition. C'est ce qui a été fait ici et de manière assez maladroite. Un conseil: si vous êtes un fan et un puriste de l'oeuvre de Jane Austen, passez votre chemin, vous serez révolté!
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Encore un livre dans l'univers d'orgueil et préjugés. Mais si on a quelques allusions à l'oeuvre source, ici il est question des filles de Fitzwilliam et Elizabeth. Qui se comportent un peu comme leur mère et leurs tantes finalement.
Darcy et sa femme sont absents de l'histoire, il n'interviendront que par lettres et les filles sont confiés au colonel Fitzwilliam qui avec l'âge est devenu bien rigoriste, Lydia la seule soeur qui interviendra directement a bien réussi sa vie vie finalement après le décès de Vickram et la tante d'Elizabeth, si clairvoyante dans le roman de Jane Austen, est dépassé par les événements.
Encore une fois je n'y ai pas vraiment trouvé mon compte... je vais retourner à la source.
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Ce livre a déclenché une belle vague de billets austeniens sur la blogosphère et chez moi, une vague de sentiments très différents que je vais essayer de vous décrire.

Voilà ce qu'il s'est passé:

Ma première réaction fut une vive joie d'apprendre qu'une nouvelle austenerie serait éditée en français, évènement assez rare pour être salué avec reconnaissance, suivi immédiatement d'une petite déception à la lecture des commentaires américains sur le dit livre. Je me pose toujours la question de savoir comment les éditeurs choisissent ce qu'ils vont traduire parce que je leur ferais volontiers quelques suggestions!

Ensuite, j'ai eu la joie d'apprendre que Milady m'offrait non seulement un exemplaire à lire mais également la chance de vous faire gagner ce livre, et je ne peux que les remercier grandement pour cela! Puis vint enfin le temps de se plonger dans le roman et de découvrir l'histoire des cinq filles Darcy découvrant la ville et la vie, et là encore on peut dire que différents sentiments se sont succédés au cours de trois phases distinctes:

Tout d'abord, il m'a fallut un temps d'adaption. J'étais prévenue que ce n'était pas l'histoire du siècle et je me raisonnais afin de garder l'esprit ouvert! J'ai finalement trouvé assez intelligent d'écarter les personnages principaux de l'histoire pour se concentrer sur de nouveaux personnages dont le destin nous tient tout de même à coeur. Cela évite une partie de la comparaison et finalement, le massacre de Lizzy et Darcy! le colonel Fitzwilliam, lui, en prendra pour son grade cela dit! On trouve également quelques incohérences sur lesquelles je ne reviendrai pas, puisqu'on les trouve détaillées dans à peu près tous les billets sur le livre et le niveau n'est pas des plus soutenus mais à ce moment-là, je suis encore prête à l'indulgence!

La deuxième phase débute lorsque j'arrive plus ou moins à faire abstraction du fait qu'il s'agit-là des filles Darcy. Ce n'est pas si difficile car, à part les noms qui reviennent régulièrement, rien ici dans les personnages, les charactères, les descriptions ou la plume ne pourrait me faire penser de près ou de loin à Jane Austen! Et contre tout attente, à partir de là, je passe un agréable moment! J'aime les histoires frivoles, les filles un peu sottes, l'époque, les bals et Londres. J'aime également les lectures faciles, l'été, au bord de la piscine et si ce n'était la présence des jumelles qui elles, sont carrément détestables, je pourrais dire que ça fonctionne plutôt gentiment!

Et puis tout à coup, patatra, tout s'effondre! Une fille s'enfuit avec son prétendant, sa soeur ne comprend pas ce qu'elle a fait de mal, Mr Gardiner se voit obligé de partir à sa recherche avec l'aide d'un jeune homme amoureux de l'une de ses soeurs! Tiens, tiens, tiens... Cela me rappelle quelque chose! Alors non seulement on est dans la copie pure et simple du chef d'oeuvre austenien, ce qui comparativement dessert grandement la bluette de Mrs. Aston, mais en plus à partir de cet instant fatidique, les situations stupides vont s'enchaîner les unes après les autres et les "mauvaises" filles seront plus récompensées que punies! Bref, on nage dans le grand n'importe quoi! Et la, c'est la colère qui l'emporte devant tant de bêtise!

C'est sur ce dernier sentiment que je referme ce livre et cela se resent dans la note! Je répète donc qu'il n'y a pas que du négatif dans ce livre mais je le conseille principalement à celles qui ne seraient pas fan de l'original et qui trouveraient les classiques un peu trop guidées! Elles auront là de quoi se mettre sous la dent: homosexualité, jeunes filles innocentes couchant avec leur prétendant pendant les bals, grossesses avant le mariage et j'en passe!

Je lirai malgré tout la suite, les Aventures de Miss Alethea Darcy, d'abord parce que je suis une éternelle optismiste et que je me dis que maintenant que les jumelles sont écartées peut-être l'histoire s'améliorera-t-elle et ensuite parce que je suis prête à tous les sacrifices pour Jane et mes petites Janéites bien sûr!
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Aie, aie, aie...Mauvaise idée...C'est toujours une mauvaise idée de se lancer dans la suite d'un auteur célèbre et apprécié.
Mais bon, voyez que cela marche et attire le chaland.
On reste curieux sur ces possibles "suites" car le style Jane Austen nous manque...mais là, il faut savoir s'abstenir.
Une histoire inexistante, des gamines à claquer, des personnages lourdingues, une intrigue remâchée, tournicotée et jetée à nos pieds.
Sans rire, elle croyait qu'on n'avait pas lu les oeuvres de Jane Austen?
Non parce que là c'est limite du plagiat...Quoi que, en disant cela, j'honore l'auteur, ce qui n'est pas mon intention...c'est un très mauvais plagiat, une tentative d'hommage?
Bref, c'est loupé.
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Fan inconditionnelle de Jane Austen, je suis tombée par hasard sur Les Filles de Mr Darcy. Autant dire que j'étais vraiment enthousiaste à l'idée qu'une suite ait été écrite. Malheureusement, de ce point de vue là j'ai été déçue. Certes, je ne m'attendais pas à retrouver la plume de Jane Austen mais au minimum au respect de l'histoire originale et de ses personnages. Cela n'a pas été le cas.
Elizabeth et Darcy partent en voyage à Constantinople et confient la garde de leurs cinq filles à Lydia et Fitzwilliam. Un premier problème se pose : n'était-il pas plus logique qu'ils soient confiés à Jane et Bingley ? Mais, bon, passons, Lydia, par son caractère frivole pourrait donner du piment à l'histoire. Peut-être qu'Elizabeth et Darcy étaient blasés par leurs filles ? En effet, ces charmantes demoiselles sont, pour la plupart, irrécupérables. En fait, il ne s'agit ni plus ni moins que d'un (mauvais) copier-coller des filles Bennett. La caricature est même beaucoup plus poussée, ce qui rend difficilement crédibles ces personnages sans compter que s'y ajoutent de nombreux anachronismes voire même de nombreuses incohérences historiques. Les romans de Jane Austen ont cette particularité (qui a fait tout leur succès) de s'inscrire dans une époque donnée en en décrivant tous les travers avec pertinence, humour et subtilité tout en restant intemporels. Ici, avec Les Filles de Mr Darcy, je n'ai rien retrouvé de cet esprit. Bien au contraire, la caricature était tellement poussée par moment que certains personnages en paraissaient beaucoup trop futiles et vulgaires.

Pour autant, malgré ces points négatifs non-négligeables, j'ai quand même passé un bon moment. Mais pour cela, il a fallu que je fasse abstraction de son aspect suite d'Orgueil et Préjugés. le style d'écriture de l'auteure est agréable et très fluide, l'histoire, bien que clichée, pleine d'action et de rebondissements. le côté caricatural des caractères des demoiselles Darcy permet bien de toutes les différencier et je me suis surprise à m'y attacher. Dès la lecture du résumé, on sait à quoi s'attendre. Lydia étant l'une des Bennett les plus turbulentes, on sait déjà que quelque chose ne va pas tourner rond pour les miss Darcy. Et bien sûr, cela se confirme très vite. Certaines ne vont pas hésiter à profiter de la situation pour voler de leurs propres ailes (quand le chat n'est pas là, les souris dansent !) et vont montrer de nombreuses ressemblances de caractères avec certaines de leurs tantes. Par ailleurs, le livre n'est pas très volumineux, ce qui permet de le lire très rapidement.

Au final, j'en retire un sentiment assez mitigé. D'un côté, il s'agit d'une romance plutôt sympathique, de l'autre, une mauvaise suite à l'une des oeuvres les plus connues de Jane Austen. En effet, la lecture des Filles de Mr Darcy aurait pu être plus agréable si Elizabeth Aston n'avait pas eu pour ambition de faire une suite d'Orgueil et Préjugés. J'avoue avoir pris plus de plaisir à sa lecture que lorsque j'ai mis totalement cet aspect là de côté. Jane Austen est l'un des auteurs sacrés de la littérature anglaise du XIXème siècle et je n'ai pas encore trouvé un seul roman qui faisait une suite digne de ce nom. Peut-être un jour, qui sait ?
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Alors par où commencer ?
Peut-être en disant ceci : qu'est-il arrivé au colonel Fitzwilliam ?? le personnage sympathique et ouvert de Pride & Prejudice a disparu dans cette suite ( les 20 années écoulées ont été désastreuses...). Dès les premières lignes, on comprend que le gentil colonel n'est plus. Vingt ans après le mariage de Darcy nous retrouvons un homme imbu de lui même, strict, sans humour, obsédé par la politique et dépourvu de coeur ou de compassion ( preuve en est de sa réaction en apprenant ce que Camilla a fait...). Sa femme est aussi superficielle et stupide que lui, obsédée par les colifichets et par le fait de servir de chaperon aux cinq pintades, seul son amour pour ses enfants la rachète un peu... Cependant, on peut se demander si ce n'est pas la cousine ou la soeur de Mrs Bennet
Passons à présent aux cinq Darcy (que j'appellerais pour plus de compréhension : les pintades...). Letty, l'ainée, est une caricature quasi grotesque de Mary Benett : plus folle, plus religieuse et avec des angoisses dont on ne connait même pas l'origine.... Dieu merci elle est BELLE mais elle n'a ni grâce ni charme et je trouve quasi impossible pour le lecteur d'éprouver autre chose que de l'agacement à son égard. En plus pour couronner le tout elle est hypocrite !
Camilla : la moins jolie de la portée mais elle a pour elle la vivacité de sa mère, l'intelligence, le côté sarcastique... tout cela serait très bien si elle n'était pas elle aussi assez futile (même si de toutes c'est encore la plus sympathique et la seule qui a un semblant d'éducation). Dommage que le personnage soit là aussi poussé jusqu'à la caricature.
Les jumelles ( Georgina et Isabelle, la première fois que j'ai lu leurs prénoms j'ai mal compris, j'ai cru que c'étaient les chiens des Darcy... quoiqu'en définitive vu la suite des événements, je n'avais pas tort ) : déjà elles ont les yeux VIOLETS (à croire que les lentilles de couleur existent depuis plus longtemps que je ne le pensais)... J'aimerai bien que les auteurs comprennent que les yeux violets n'existent pas (non, non, même si on en crève d'envie, moi la première, la nature n'a malheureusement pas créé de violet pour les yeux) surtout dans une publication qui n'est pas de la fantasy (oui dans la fantasy on peut faire tout ce qu'on veut ^^) Comment les décrire ? Aussi belles que stupides... futiles, idiotes, bref des Kitty et Lydia puissance 10 sans le charme de ses dernières (qui étaient de charmantes écervelées quand celles ci sont juste des pintades) Cerise sur le gateau, l'une des jumelles est brune, l'autre est blonde et elles ont en commun les yeux violets....parce qu'elles sont jumelles : je ne saurais que trop conseiller à l'auteur de lire un ou deux articles concernant la génétique et les différences entre vrais et faux jumeaux...
Et la cadette Alethéa : obsédée par la musique, malicieuse ( elle a le gène de l'aventure en elle youhou ) mélange peu réussi d'Elizabeth et de Georginia (pas la pintade, l'autre, la vraie Miss Darcy). Elle se comporte sans la moindre dignité ni éducation : ce qui est admirable ! Elle est une rebelle dans l'âme youpi ! Sauf que désolée... on est en 1813... alors ce genre d'attitude ça ne passe pas !
Quand on voit ce comportement des 5 filles, totalement inadapté à l'époque où se déroule l'histoire et particulièrement vulgaire on ne peut qu'être soulagé que Lizzy et Darcy ne soient pas là pour voir ça... Sauf que c'est là une grosse faille de l'histoire : qui pourrait avaler que Darcy et Lizzy laissent leurs filles faire leur première saison sans être présents ? Pire ... qui pourraient croire qu'ils leur aient donné une éducation aussi détestable ? Elles sont encore plus mal élevées que Lydia !
Sur Lydia justement, c'est un des rares personnages que j'ai aimé dans ce roman, là l'auteure est selon moi tombée juste en faisant d'elle une femme creuse, futile, remariée et portée sur la gaudriole ( mais en même temps c'est ce qu'elle a fait de tous les personnages féminins donc...)
Idem, j'ai aimé retrouver Caroline Bingley, Lady Warren désormais, toujours aussi odieuse et méchante... Bon son plan à la Mme de Merteuil est clairement too much mais bon ce n'était pas le pire du roman...
En revenant à ce qui ne va pas, je passe aux Gardiner... Qu'est-il arrivé à la gentille tante, pleine de sagesse et bons avis d'Elizabeth ? Les vingt années écoulées ont fait d'elle une créature futile, creuse et sans intérêt... Sa fille, Sophie, est aussi odieuse et mal élevée que les cinq pintades Darcy et je me demande réellement si tous ces personnages, si fins, subtils et l'éducation parfaite n'ont pas subi une trépanation durant les vingt ans... Comment excuser le fait que les Darcy, tous deux si conscients du poids de la réputation et de la respectabilité, aient pu délivrer une telle "méséducation" (oui j'invente des mots et alors ? Dans un monde où les gens naissent avec les yeux violets, tout est permis) à leurs filles ?
Sur les personnages masculins on a bah le sodomite, le mini Wickham, et une sorte de Darcy même si ses difficultés sont toutes autres ( bah oui s'éprendre de la fiancée de sa cousine c'est ballot... et c'est si subtilement amené que dès leur seconde rencontre on devine ce qui va arriver...). Quoi d'autre ? le Collins/Elton (rien ne pourrait être complet sans lui) et un apprenti Bingley (Layard), voire même deux...
Le résultat d'un mélange de tels personnages est un roman creux, futile, qui ne respecte aucun des usages de l'époque qu'il est sensé décrire et trahit pour beaucoup de points les personnages de Jane Austen. L'histoire est vulgaire, tout comme les pintades... mais ne manque pas de rebondissements, on ne s'ennuie pas, je lui accorde volontiers cela et sans le label "Sequel Pride & Prejudice" j'aurais très certainement trouvé cela très divertissant d'autant plus que l'écriture de l'auteure est agréable à lire. Et... je vais conclure.

Ce que j'aime : L'écriture de l'auteure, le fait qu'il n'y ait aucun temps mort dans l'histoire. le personnage de Lydia. Camilla aussi, plus sensée et respectable que ses soeurs, j'ai particulièrement aimé le passage de l'auberge en France ! L'amie de Camilla aussi, celle qui tient salon et justement les passages dans ce salon qui étaient intéressants, Mr Portal

Ce que j'aime moins : le reste ? Plus sérieusement, les yeux violets des jumelles. Les jumelles en général, Letty la saoulante, Alethéa... Ce que l'auteur a fait de la plupart des personnages de Pride & Prejudice. La surenchère de l'auteure : on a des Lydia & Kitty puissance 10, une fugue à la Lydia mais encore puissance 10... La fin d'une rare mièvrerie....Même si Isabelle se rachète un peu.
Bref pas mal de choses

En bref : Un roman qui aurait pu être plaisant et divertissant si son ambition n'avait pas été d'être une suite à Pride & Préjudice. Dans ce contexte, je trouve l'histoire vulgaire (pourtant je n'ai rien d'une bigote et absolument aucune réserve sur les épices... j'aime plutôt ça dès l'instant où c'est clairement établi dès le début : exemple je vais me régaler avec les diverses "clandestine classics" et "wild and wanton editions') J'ai également trouvé les personnages trop futiles pour que je puisse ressentir un semblant d'empathie pour eux. Là où Lydia et Kitty étaient attachantes, leurs caricatures sont désagréables, voir carrément antipathiques. Enfin, malgré une plume agréable, le tout manque de finesse et de la subtilité qui m'ont charmées dans Pride and Préjudice. Alors oui, sûrement que cette histoire de course aux prétendants est plaisante ... et je l'aurais sans doute aimée si les personnages ne s'étaient pas appelés Darcy mais hélas ce n'est pas le cas et je n'ai rien trouvé ici qui corresponde à l'idée que je me fais d'une "bonne sequel" de Pride and Prejudice...

Ma note : 4/10 (j'ai failli mettre 3 mais je donne un point de plus pour le style de l'auteure, j'ai détesté le fond mais apprécié la forme)
Lien : http://jessswann.blogspot.fr..
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Je vais commencer par le point positif (oui il n'y en a qu'un…). Ça se lit très bien et on en a envie de connaître le dénouement, c'est vraiment le gros point positif de ce roman et si il ne faisait pas référence à Orgueil et préjugés, roman que j'adore d'une auteur que j'adore, certains points négatifs ne seraient même pas mentionnés.

Je vais commencer par les remarques qui ne font pas référence à Orgueil et préjugés. Tout d'abord j'ai été très déçue par le caractère des filles Darcy, tout n'est que superficiel. Par exemple, le regard que Camilla porte sur le monde aurait pu être un délice mais finalement, j'ai eu l'impression de tout voir à travers une caméra et pas à travers une personne. Les liens entre les soeurs sont quasi inexistants et vu que l'histoire se centre sur Camilla, c'est très gênant pour s'attacher aux soeurs. Les hommes n'ont aucun charisme, ce qui est vraiment dommage car ils ont des caractères assez différents. J'ai eu du mal aussi avec les relations que nouent Camilla, je n'ai pas compris comment on pouvait parler d'amitié et d'intimité pour les quelques scènes passées à discuter, voire moins.

J'en viens à la façon dont l'auteure traite les événements, tout va beaucoup trop vite. A chaque scandale (et mon dieu, qu'est ce qu'il y en a), il est réglé beaucoup trop vite. Il en va de même pour les sentiments de Camilla, tout à coup POUFF elle réalise qu'elle est amoureuse, et ça deux fois. Ca n'a aucun naturel et ça n'est pas du tout convainquant. Idem quand Camilla revient de Paris, elle a vu trois rues et une auberge et ça y est elle est toute changée. Les conventions à respecter en société sont aussi peu crédibles, on dirait que l'auteure devait les caser mais que ça la dérangeait : elles sont souvent rappelées, jamais respectées et les personnages ne nous intègrent pas à l'univers. Les scènes qui ont pour centre les autres personnages que Camilla gâchent tout le suspens et le mystère de l'entourage des filles Darcy. Je passe sur les romances réglées un paragraphe…

L'auteure aborde le thème de l'homosexualité en peu de temps et sans vraiment y accorder l'attention que ça méritait. Si elle voulait en parler, autant qu'elle le fasse correctement.

La façon dont l'auteure a écrit me dérange sur un point en particulier : le langage. Comment peut-on mettre « incommodée » et « carrément » dans un même livre ? le mieux est sûrement les jumelles qui mentionnent qu'on regarde leurs seins ou Camilla qui dit que sa soeur a déjà dû coucher.


J'en viens maintenant aux comparaisons avec Jane Austen (et j'ai dû me retenir pour ne pas en parler avant). Je ne m'attendais pas à trouver que ce roman est à l'égal d'Orgueil et préjugés mais je suis quand même clairement déçue. Les « clins d'oeil » sont gros comme des maisons et franchement mal exploités (par exemple la fugue d'une fille qui risque de jeter le déshonneur sur la famille, mais on n'a pas l'impression que ce soit vraiment un scandale tant les réactions sont peu convaincantes). Les filles de Darcy ressemblent aux filles Bennet, sans la profondeur dans leur caractère. Elles ne sont déjà pas convaincantes alors si en plus elles donnent l'impression d'être une version fade de leurs ainées, ça ne peut pas fonctionner… Je n'ai pas retrouvé cette « naïveté » et ce regard « amusant » que les héroïnes de Jane Austen possèdent. Par naïveté, j'entends vis-à-vis des plaisirs charnels. J'ai trouvé vraiment gênantes les allusions au sexe dans un roman comme celui là, ça faisait vulgaire et déplacé. Les discussions à propos des héritiers m'ont semblé déplacés également, que l'époque ait changé et que les jeunes filles rêvent d'un mariage d'amour plutôt que d'un mariage arrangé d'accord, mais dans ce cas pourquoi faire comme si le rôle d'une femme se limitait à donner un fils à son mari.

Bon vous me direz que ce n'est pas un roman de Jane Austen. C'est vrai, mais certains personnages de l'auteure apparaissent dans ce roman et j'ai quelque chose à en dire. Tout d'abord Lydia, c'est peut être la seule qui reste en accord avec l'ancienne Lydia, les années ayant pu changer son bavardage incessant en propos blessant lancés avec précision. Lady Warren (Caroline Bingley) n'a plus rien de sa classe. Fitzwilliam est un imbécile, comment imaginer qu'il accepte le mariage d'une fille Darcy sans en discuter, qu'il s'emporte pour rien et s'indigne contre la personnalité des filles alors qu'il semblait apprécier Lizzie. Les quelques propos de Darcy dans des lettres ne rendent pas compte de la hauteur du personnage. D'ailleurs quand l'auteure dit qu'Alethea est une vraie Darcy, j'ai rigolé : elle a certes le cynisme (et encore on peut appeler ça de la franchise) mais aucune tenue. Les Gardiner sont les plus décevants, je n'ai rien retrouvé de la sensibilité et de l'esprit de Mrs Gardiner et le pire c'est quand le couple refuse de revoir les filles Darcy pour de simples rumeurs infondées. Une autre chose m'a choquée : comment Lizzie et Darcy ont pu éduquer leurs filles comme ça ?! Elles sont mal élevées et pour certaines totalement idiotes (valable pour Letitia et son pessimisme). Et comment imaginer que, connaissant les dangers des hommes pour les jeunes femmes frivoles et venant de la campagne, ils aient pu envoyer leurs gamines incontrôlables à Londres ? Pas vraiment convainquant là encore.


En bref, si ça avait été une romance de notre époque, ce roman aurait été très agréable. Malheureusement, l'auteure s'est imposée un cadre qui semble la forcer à sortir de son style, et cela rend l'ensemble peu convainquant. le langage, les allusions au sexe et le manque de profondeur des personnages ne sont pas adaptés à cette époque et au roman de Jane Austen, et j'ai eu l'impression que les personnages et leur univers ne s'accordaient pas.

C'est ma première rencontre avec Milady Romance et la collection Pemberley. Cette collection m'intéresse pour l'aspect historique et je n'ai pas été conquise par ce roman. La romance historique, ça me fait rêver et là, rien. Mais vraiment rien du tout. Et cet aspect là est une déception de plus.

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20 ans après la rencontre entre Mr Darcy et Elizabeth Bennett, on retrouve l'univers et l'ambiance de Londres sous le XVIIIeme siècle. Partis à Constantinople pour affaires, les Darcy laissent leurs 5 filles à Londres sous la garde de Fanny l'une de leur cousine. Alors qu'elles pensaient toutes que la vie à Londres n'étaient que soirée et bonne entente, elles vont vite découvrir les travers et les mesquineries mais également leurs premiers émois amoureux et aussi leurs premiers chagrins d'amour.
On retrouve le schéma habituel que Jane Austen a instauré dans ses livres : la jeune héroine cultivée dont la premiere préoccupation est ses soeurs. Elle découvre les soirées mondaines, tombe amoureuse d'un homme peu fréquentable, retombe amoureuse de l'homme qui en pince pour elle depuis le début et s'engage dans des courses-poursuites entre elle et les folies amoureuses de ses soeurs. Et tout cela agrementé des piques mesquines des seconds rôles. C'est à juste dose : humour, amour, folie, bref ce qu'on retrouve dans un Jane Austen typique. Malheureusement, reprendre un schéma deja construit ne fait pas tout et quand c'est assez maladroit c'est decevant. La fin est baclée et un peu ridicule, toutes les soeurs insipides et l'histoire d'amour traine beaucoup. C'est dommage de gacher des personnages de la sorte alors que Darcy et Elizabeth aurait pu être des parents exemplaires. 2/5
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J'étais très curieuse de lire ce roman et bien qu'il ne m'ait pas déplut il ne m'a pas plus emballé que ça. On se retrouve 20 ans après Orgueil et Préjugés et nous suivons les filles de Darcy et Elizabeth qui font connaissance avec la vie citadine de Londres. Les cinq filles ont chacune leur caractère et elles abordent avec joie ou pas la société mondaine.
Sans réelle surprise, on passe un bon moment dans cet univers austenien. Ce qui m'a dérangé c'est que les situations ressemblaient un peu trop à Orgueil et Préjugés avec Mr Wytton, un homme qui parait froid comme Darcy, puis qui plait à Camilla (deuxième fille des Darcy) ; Camilla elle même ressemble tellement à sa mère que on a l'impression de voir le même personnage; les jumelles qui font une fugue etc... trop de ressemblances dans les personnages et dans les situations avec le roman d'Orgueil et Préjugés sans le talent de Jane Austen.
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