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3,83

sur 260 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Bonjour !

Honnêtement, si vous n'avez pas le temps de lire cette critique en entier, sachez tout simplement que si vous cherchez un livre surprenant, de dystopie jeunesse, sachez que ce roman est pour vous, alors n'hésitez plus et foncez !

Tout d'abord, je dois absolument dire que dès le début de la lecture, j'ai trouvé que le roman était si bien écrit qu'on entrait beaucoup facilement dans l'histoire que dans les autres romans que j'ai l'habitude de lire ! L'univers dépeint dans l'histoire est juste GÉNIAL et très représentatif de ce que notre monde pourrait devenir plus tard dans le futur ! Honnêtement, je trouve le concept de créer un réseau social qui permet de partager ses émotions tout le temps au monde entier comme quelque chose qui pourrait arriver plus tard, et la façon dont c'est décrit donne une impression de "plausible" et de "réalisme".

Bon expliquer un peu tout ça à ceux qui n'ont pas lu le résumé du livre, Interfeel est un réseau social qui permet de partager ses émotions en public à tout le monde, mais aussi de savoir celles des autres, et pouvoir contrôler les nôtres : par exemple, si vous êtes tristes, tout le monde le saura et vous enverra des émotions positives pour vous remonter le moral. En conclusion : pas le droit d'être malheureux, ou triste dans ce monde qui contrôle absolument tout dans les moindre détails, puisqu'au final, tout est illusion et Interfeel permet de tout savoir et de tout contrôler ! Les gens vivent donc une vie d'illusion. Au final, Interfeel ainsi que tout ce monde et ses équipements (oui car la technologie permet de créer énormément de nouvelles choses) deviennent non pas des outils pour les humains, mais des extensions (inutiles) d'eux-mêmes : des dépendances finalement.

Au finale, c'est vraiment un sujet super intéressant, sur lequel je pense pouvoir débattre pendant quelque temps car le monde pourrait vraiment prendre des caractéristiques de celui d'Interfeel, voilà pourquoi l'histoire est réaliste :)

Bon, place à l'avis maintenant ! Tout d'abord, ce livre est PLEIN de rebondissements : sans rien vous spoiler, il se passe énormément d'actions qu'on attend pas, (donc qui donnent lieu à des "hein quoi non c'est pas possible ptn !!") ! Surprenant dans le bon sens. de plus, je m'attendais à avoir beaucoup de "comme par hasard" dans l'histoire, mais au final, tout est très réaliste dans les actions et tout le reste, donc chapeau à Antonin, tu as bien géré.

Par contre, j'ai trouvé la fin très brutale mais suffisante pour annoncer le tome 2 sans pour autant donner un énorme suspens (je pense que ceux qui ont lu comprendront !) J'ai aussi bien aimé

Au final, une très bonne lecture, j'ai hâte de lire le tome 2 ! Je vous conseille donc cette lecture très enrichissante et qui fait bien réfléchir. Bonnes lectures et 203 critiques ! o/
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J'ai lu ce livre dans le cadre de la masse critique Babelio. Je l'avais coché un peu par hasard, happée au passage par le résumé qui m'intriguait beaucoup. Et bien m'en a pris parce que j'ai frôlé le coup de coeur. Pourquoi seulement frôlé ? Tout simplement parce que, à aucun moment, ni au début du livre, ni à la fin, il n'est fait mention d'une éventuelle suite. Or, vu comment se fini ce livre, clairement, la bonne opinion que j'en ai est subordonné à l'existence d'une suite.
Imaginez donc un feu d'artifice. Les couleurs sont de plus en plus brillantes, les bouquets de plus en plus étendus et au moment du bouquet final…pshiiiiit… un pétard mouillé. C'est à peu près l'effet qu'aurait sur moi l'annonce de l'absence de suite. Et comme on est dans l'incertitude, et que je déteste l'incertitude, je n'arrive pas au coup de coeur.
Interfeel est présenté comme un réseau social, mais il est évident qu'il est bien plus que ça. Déjà, s'il n'est pas obligatoire de l'utiliser, c'est tout de même fortement conseillé. Ceux qui refusent Interfeel, les sans-réseaux, sont regardé avec suspicion mais ce n'est pas le seul désagrément que provoque leur refus du « progrès » : ils n'ont également pas accès aux meilleurs soins, réservés aux utilisateurs d'interfeel, pas accès non plus aux emplois lucratifs. La population connectée pense immédiatement que quelqu'un qui n'a pas interfeel dissimule ses émotions parce qu'il a quelque chose de grave à cacher. S'il ne semble plus y avoir de discrimination liée à la couleur de peau, à la religion ou à l'orientation sexuelle, la majorité des utilisateurs montrent leur intolérance à l'égard des sans-réseaux. La haine n'a pas disparue, elle s'est seulement trouvé un autre réceptacle.
Au-delà de l'histoire en elle-même, on peut déceler une sévère critique des réseaux sociaux et de l'utilisation de plus en plus systématique qui en est faite (pas plus tard qu'hier, j'ai eu droit à : « Comment, tu n'utilises pas instagram ?? Mais c'est trop bizarre de ne pas être instagrammeur… ». Héroïquement, je n'ai pas fait de commentaire).
Le rythme du roman est haletant. Presque à chaque page, il y a une révélation, un rebondissement, voire une trahison.
Au début j'avais du mal à me repérer car on est plongée dans cet univers sans préparation, mais, au fil des discussions entre les personnages, de leur cours au lycée même, on commence à comprendre comment on est passé de notre monde actuel au monde d'interfeel.
Du côté des personnages, je ne me suis réellement attachée qu'à Nathan. Il se remet sans cesse en question, cherche à comprendre les choses et ce, même quand cela va à l'encontre de tout ce qu'il a toujours appris.
J'espère que dans la suite, si suite il y a, on apprendra à mieux connaitre ses camarades ainsi que Kassandra Kacem dont le passé m'intrigue beaucoup.
Je me pose encore tellement de questions sur les personnages que ce soit les parents de Nathan, Claude Erat, le tatoueur ou encore le commissaire Ekaton ou Karl Certal, et le retournement de situation qui clôt le livre ne me donne qu'une envie : En savoir davantage.
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Résumé : Interfeel est un réseau auquel presque tout le monde est connecté, et qui permet de partager ses émotions. du coup, les émotions violentes ont disparu, chacun souhaitant donner une bonne image de lui. Nathan vit avec Interfeel depuis qu'il est né, mais la défenestration de son professeur de philosophie va remettre en cause tout ce qu'il pensait pour acquis. Et si Interfeel les contrôlait et limitait les libertés ?

Mon avis : Voici un roman jeunesse très bien fait qui permet aux lecteurs de réfléchir sur la notion de liberté et d'asservissement volontaire, et qui comporte beaucoup d'aventures, de rebondissements et de revirements assez étonnants !

Nathan mène une petite vie tranquille avec ses amis, habitué à connaître les émotions des autres grâce au réseau Interfeel, dont il ne pourrait pas se passer. Mais un jour, leur professeur de philosophie va créer un électrochoc chez Nathan et ses amis, car il va se jeter par la fenêtre en plein cours. A partir de là, Nathan va commencer à s'interroger.

Et sa rencontre avec Elizabeth, une « sans-Réseau », va le pousser à aller plus loin dans ses investigations et ses interrogations. Et il pense que le professeur, encore vivant malgré sa chute, pourrait lui apporter des éléments de réponses.

Mais les Forces Spéciales au pouvoir s'interrogent aussi sur ce professeur…

Ce roman m'a fait penser par certains côtés à la série « Uglies » que j'avais bien appréciée, avec cette idée de réseau où chacun vit heureux dans sa bulle, sans trop de connexion réelle avec les autres, mais où un fait va tout remettre en cause, avec la découverte d'une communauté qui vit à part, et que le pouvoir voudrait bien infiltrer et détruire.

Les événements s'enchaînent rapidement, et on assiste à l'éclosion d'une nouvelle réflexion par lui-même de Nathan, mais malgré tout, les autres ont aussi une influence, et Nathan pourrait bien tomber dans un piège en voulant détruire Interfeel.

Un bon roman d'anticipation que je recommande !
Lien : https://docbird.over-blog.co..
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Un roman que j'ai eu l'occassion de lire grâce à la #MasseCritique de Babelio, merci à eux et à Pocket Jeunesse pour l'envoi. Et franchement, le résumé donne envie, mais le roman est encore plus surprenant à la lecture...

L'histoire est celle de Nathan et de ses amis, qui sont connectés grâce à Interfeel, un réseau social du futur permettant de partager ses émotions. Chaque habitant partage ses émotions avec tous les autres, au même titre que l'on se téléphone actuellement ou que l'on partage des choses sur Facebook, Twitter ou autres.. Mais un événements va se produire et bouleverser Nathan. Et cela va l'amener à faire la rencontre d'une personne "sans-réseaux", qui vit en marge de la société. Nathan et ses amis vont alors vouloir en connaitre plus sur l'univers qui les entoure...

Alors je te le dis tout de suite, je ne pensais pas autant apprécier cette lecture. Mais en plus de l'univers, totalement créé par l'auteur, avec Interfeel, les relations entre les personnes, les gens dans ce monde, je trouve qu'il y a une réelle réfléxion sur les réseaux sociaux de nos jours. Et j'ai apprécié cela, car en plus des aventures qui s'enchaînent pour Nathan et ses amis, il y a vraiment des éléments qui nous font réfléchir à ce que nous apporte nos réseaux sociaux ou pas d'ailleurs. Donc, je peux dire que j'ai trouvé beaucoup plus qu'une histoire dans ce roman, mais plutôt quelque chose d'instructif, qui amène à la réfléxion autour d'un univers créé de toutes pièces, mais qui pourrait être notre futur. Je peux que te le recommander pour toutes ces raisons là.

La fin est surprenante, mais on n'était pas à cela prêt vu que j'ai déjà été surprise à de nombreuses reprises durant ma lecture. A chaque page, quelque chose de nouveau s'imbrique dans l'univers, dans l'histoire. C'est cela qui m'a vraiment emporté.

Nathan est un jeune homme qui se trouve entouré de ses amis au lycée, mais aussi de sa famille chez lui, tous accro au réseau social Interfeel. Je dois dire que je le trouve d'une très grande maturité pour son âge, mais cela m'a plu, car j'ai pu plus facilement m'attacher à lui et à son histoire. le caractère principal de Nathan, qui a retenu mon attention, c'est qu'il est curieux. Mais pour cela, il est aussi courageux et déterminé, ce que j'aime dans les personnages des romans que je lis. du coup, j'ai apprécié le suivre dans ses aventures et je trouve qu'en sa compagnie, nous n'avons pas le temps de s'ennuyer pour mon plus grand plaisir. En effet, il cherche toujours à avancer et revient que très rarement en arrière. Bref, c'est le personnage qui a fait que j'ai énormément apprécié cette lecture.

Le style de l'auteur est recherché, posé. Cela m'a beaucoup plu, car j'ai facilement accroché à son univers, qui est bien expliqué et détaillé pour nous permettre de nous projeter dedans. Un vrai plaisir de le lire et surtout de la découvrir.

En général, une histoire autant surprenante qu'intéressante autour d'un réseau social révolution : Interfeel. Je recommande vivement cette lecture entre détente et réfléxion.
Lien : http://www.fifty-shades-dark..
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Cela faisait quelques temps que j'avais bien des critiques élogieuses sur Interfeel et que je me disais qu'il fallait que je m'y intéresse. Grâce à Babelio et à une (prochaine) rencontre avec l'auteur, Antonin Atger, j'ai reçu le premier tome de cette saga. Eh oui, car si j'ai pu lire dans les critiques Babelio un questionnement sur le fait qu'il s'agisse d'un one-shot ou d'une série, la sortie ce jour du deuxième tome et l'annonce d'un troisième tome dans quelques mois ne laissent plus de doute !
L'histoire donc : Nous sommes dans un avenir pas si lointain du nôtre. Un monde qui a connu une guerre numérique et l'avènement d'un réseau social qui a bouleversé les codes : Interfeel. En effet, grâce à cette technologie révolutionnaire utilisant une énergie étrange et nouvelle (la pierre d'Opale), les gens peuvent percevoir les émotions des autres et faire connaître les leurs. Plus possible donc de mentir, de dissimuler ses sentiments ou encore de commettre un crime. Chacun essaie d'être le plus positif possible, afin de diffuser des émotions acceptables pour tous. Un monde presque parfait, en somme, où tous ceux qui refusent cette intrusion dans leur psyché sont de suite suspectés et rejetés dans un quartier à part, sans accès à la médecine moderne, en périphérie...
Nathan a 16 ans et vit une existence confortable, utilisant Interfeel sans aucun complexe. Mais un jour, en cours, son professeur questionne ses élèves : Qu'est-ce que la servitude volontaire ? Et si Interfeel n'était qu'un moyen d'étouffer notre humanité et de contrôler nos émotions ? Et ce, avant de se jeter dans le vide, désabusé par le manque de réactions et de réflexions de ses élèves. C'est le début pour Nathan d'une prise de conscience...
J'ai vraiment lu ce roman d'une traite, ou presque. Si je suis friande de la littérature de la contre-utopie, j'ai souvent trouvé que les romans ado/young adult suivaient des intrigues trop prévisibles. Ici ce n'est pas le cas. En choisissant un monde très proche du nôtre, l'auteur ne manque pas de nous interpeler sur notre rapport à la technologie et aux réseaux sociaux, sans non plus tomber dans le ton moralisateur (car oui, Interfeel permet aussi de faire baisser le crime et la pierre d'Opale est une énergie propre et aux ressources extraordinaires). Par ailleurs, le personnage de Nathan est très attachant et les personnages qui l'entourent ne sont jamais manichéens : ils doutent,se questionnent, voire trahissent... Tous ont leur part d'ombre et jusqu'au bout le lecteur aura des surprises (pour ma part, le twist final m'a de suite fait penser à 1984 d'Orwell). le monde de la ville et des réseaux de résistance est aussi très bien décrit, cohérent, et j'ai hâte de découvrir la suite, qui devrait se passer sous d'autres cieux...
Alors pourquoi 4,5 et pas 5 pour ma note... D'abord parce qu'il y a quelques coquilles (par exemple le quartier Est devient parfois quartier Ouest) et que j'ai été parfois perdue dans la narration brusquement multiple, sans grosse distinction visuelle. Ensuite parce qu'une partie de moi espère qu'il ne va pas s'agir non plus d'une saga en je-ne-sais-combien-de tomes où l'on risque de perdre en originalité et en force. Cependant, j'ai commandé sans hésitation la suite, que je vais commencer dans quelques jours, j'espère ne pas être déçue. Et en tout état de cause, je proposerai ce livre à mes élèves en collège.
Petit coup de coeur également pour le très beau graphisme de la couverture !
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Après avoir lu quelques avis sur ce roman, je l'avais acheté et j'ai enfin pris le temps de lire. Et autant dire tout de suite que j'ai adoré et que je recommande ce roman.

L'histoire débute avec Nathan, un jeune homme qui est relié au réseau Interfeel. Suite à événement dramatique, il va commencer à douter et remettre en cause certaines choses. C'est alors qu'il fait la connaissance d'Elizabeth, qui va le pousser dans ses retranchements. Elle va lui montrer qu'être sans Réseau n'est pas forcément mal. Mais Nathan va se retrouver aux prises avec des individus plus puissants que lui, qui vont vouloir l'empêcher de faire certaines découvertes.

Force est de constater que ce roman devrait être déclaré d'utilité publique, au moins pour les jeunes, addicts aux réseaux et qui ne se rendent pas forcément compte de l'impact que cela peut avoir. Et pourtant, ce roman n'a rien de moralisateur, l'auteur déroule son histoire et m'a totalement pris dans le jeu d'Interfeel. Quand toutes les émotions que l'on ressent se retrouve connues de tous, le monde devient lisse. Au fil des pages, l'auteurs nous montre ce qu'il manque aux individus connectés. Et c'est plutôt impressionnant.

C'est difficile de mettre des mots sur cette lecture, parce que l'histoire est géniale, les personnages sont tous attachants, mais cette lecture m'a aussi apporté pas mal de réflexions personnelles sur nos réseaux actuels et l'impact qu'ils peuvent déjà avoir dans une vie. Comme ma chronique n'est clairement pas le lieu pour en discuter, je m'en tiendrais à une seule question : Combien de personnes dans le monde actuel ne prennent plus la peine de décrocher le téléphone pour informer leurs proches d'un événement qu'il soit joyeux/triste et préfèrent l'annoncer sur Facebook ou n'importe quel autre réseau à leurs milliers "d'amis", mettant ainsi dans le même panier d'illustres inconnus et leurs proches ?

L'auteur met en scène des ados, influençables car seulement en train de former leur esprit critique. Je n'ai parlé que de Nathan, mais tous les autres ont leur importance. Ils sont courageux, ils ont l'esprit d'équipe et ils se battent pour leur conviction. Malheureusement, ils sont aussi très jeunes et peuvent se retrouve influencés sans s'en rendre compte. C'est c'est de cette manière que l'auteur apporte une vision nuancée des réseaux et notamment d'Interfeel. Rien n'est tout blanc ou tout noir dans ce roman est c'est cool. Cela permet très vite de se faire son propre avis sur les personnages, sur Interfeel, sur son utilisation...

Antonin Atger a une imagination absolument débordante. Avec ce roman il livre un univers très complexe et pourtant il parvient à l'expliquer et le faire vivre très simplement. Sa plume est addictive et j'ai dévoré son roman en quelques heures. Je suis vite devenue accro à l'histoire et je voulais savoir comment elle allait se terminer. Maintenant, je veux une suite !!! ^^

En bref, une super lecture, qui fait réflechir et qui est très addictive.
Lien : http://meliegrey.blogspot.co..
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Bon, n'y allons pas par quatre chemin, je ne sais pas si c'est la fait de ne pas avoir lu de dysptopies pendant très longtemps, de m'être ennuyée ou du moins de ne pas avoir été trop happée dans les histoires que je lisais, avoir fait des mauvais choix livresques, bref j'ai enfin mon vrai coup de coeur de cette année 2020. Merci le confinement "number 1", merci à tous ces sites qui ont mis à disposition des centaines d'ouvrages gratuitement, merci de m'avoir fait découvrir ce roman et puis oui, je vais rester chauvine : cocorico : une excellente dystopie française !!! Mais comment se fais-ce que j'en n'ai jamais entendu parler ? Parce que, soyons honnêtes, elle ne démérite pas à côté des grandes trilogies hyper connues et ultra médiatisées (oui je sais, je suis aujourd'hui dans l'utilisation démesurée de superlatifs !!!). Cette année, vous voulez vous faire plaisir avec une vrai bonne dystopie qui ne parle pas de pandémie, de fin du monde, de maladie, bref qui ne vous rappelle pas ce qui gravite autour de nous chaque jour, foncez, je vous assure, faites-moi confiance.

Mais dans tout ça qu'est-ce que Interfeel ? C'est l'histoire d'une bande de lycéens qui sont branchés en permanence à un réseau qui les aide à communiquer entre eux via des émotions. Mais le fait d'être branché en permanence a permis de lisser les émotions de ceux qui l'utilisent, de les rendre dociles, de les rendre passifs et tout simplement vides. Car dès qu'ils se débranchent, il sont envahis par la peur, par le malaise de ressentir par soi-même et d'avoir perdu le lien qui les unissent aux autres. Cette population est donc sans surprise : l'amour, l'amitié totalement artificiel, je trouve l'idée brillante et Antonin Atger a réussi à créer un monde extraordinaire autour de ce réseau.

Critique ouverte du monde dans lequel nous vivons aujourd'hui, monde envahi par les réseaux sociaux, par les ondes qui traversent nos corps où nous sommes branchés sans fils les uns les autres comme maintenant nos téléphones portables que nous posons sur des réceptacles et qui se rechargent sans être branchés par un fil. C'est de la magie pour certains, c'est le futur pour les autres, c'est ce qui risque de se passer dans les années à venir, Antonin Atger construit le monde de demain et on est en droit de se poser la question, comme à chaque grande évolution dans nos vie : à qui cela profite ?

Comme vous pouvez le constater ce livre m'a fait réfléchir sur notre place dans notre société et quoi de mieux pendant le confinement alors que déjà c'était une période de remise en questions pour beaucoup d'entre nous.

(Petite parenthèse, oui je suis très très en retard dans la rédaction de mes chroniques, et alors, ça tombe bien on reconfine "number 2" profitez pour le lire)

Malgré ces nombreuses questions, aucunement mon rythme de lecture a été altéré, un livre page turner comme on les aime : adolescents et adolescentes se croisent sur fond de sentiments humains ou non, et adultes pervers vont se mêler à l'histoire. Twist final, disparition, implosion des idées communes, peur de la différence, envie de vivre le soi-même et non pas le vivre des autres, être simplement un humain parmi les humains, vivre sa vie sans interférence, sans réseau, sans Interfeel : ici notre devise Liberté, Egalité, Fraternité n'a jamais été aussi forte.

Je sais je m'emballe, mais quand je repense que la semaine dernière, avant le reconfinèrent, j'ai eu la chance de visiter le château de Versailles quasiment vide et qu'à la sortie de la galerie des glaces, je vois trois adolescents, assis, vautrés sur une banquette en train de regarder leur téléphone au lieu de penser à la beauté, à l'histoire, à la chance de découvrir ce lieu dans l'intimité du moment, je crois que je ne fais définitivement pas parti de cette génération qui déboule derrière mes pas. Déjà trop accro à mon téléphone, j'ai besoin de pause, et ce livre m'a confirmé que les pauses technologiques sont essentielles pour avoir notre propre équilibre intello-sensoriel.

Mais revenons à ce roman, qui ne serait pas de la dystopie si la résistance n'était pas là, pour dénoncer et faire ouvrir les yeux à l'ensemble de la population qui ne comprend pas que ce qu'elle est devenue, et que la vie menée n'est pas la réalité. Ces jeunes héros vont se jeter dans le vide pour connaitre des sentiments violents, beaux, effrayants, énigmatiques, et devenir, ou redevenir des êtres comme à l'origine du monde ou presque ...

Lien : https://exulire.blogspot.com..
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Interfeel est une simple puce à accrocher à son oreille pour se connecter au Réseau, ainsi vous pourrez transmettre et recevoir les sentiments de chacun autour de vous. Aujourd'hui, le Réseau n'est plus simplement Internet. Il est bien plus diffus que cela. le Réseau vous permet non seulement d'accéder à n'importe quelle information que vous souhaitez, mais vous pouvez aussi le sentir, le ressentir, le toucher, le vivre (grâce aux hologrammes). le Réseau permet également de transmettre les sentiments que vous souhaitez lors d'une communication...

Antonin Atger vient de Lyon et adore voyager. Alors bien sûr, il en fait de même avec ces écrits. Son amour pour les livres lui permet de voir plusieurs dimensions et d'imaginer un nouveau monde. Ses études politiques lui permettent de mettre en place un champ de possibilités avec l'histoire qu'il a imaginé. Interfeel est son premier roman, et je dois dire que j'ai très hâte de lire la suite. A la limite de la science-fiction, de la fantaisie et de futures réalités possibles, Antonin Atger nous transforme en addict accroché à son roman...
Lien : http://bit.ly/2Vgx3kh
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Ha oui quand même !

Pour éviter les influences, je ne lis pas les autres critiques maintenant, j'avoue. Et tant pis si je répète.

Antonin Atger nous emmène gentiment dans un sens pour nous faire faire de grands écarts. Il joue avec nos sentiments, nous abuse en permanence, nous perd entre réalité et fiction. Cela résume très bien l'ambiance générale de son livre. J'attends avec impatience de voir où cela nous conduira dans les tomes suivants et aussi de comprendre ce que veut Vlad (son prénom lui va comme un gant, soit dit en passant) et de faire éclater les petits clins d'oeil distillés à droite et à gauche qui nous seront utiles plus tard.
On peut avoir l'impression que l'auteur oublie certains protagonistes en cours de route, mais non, ils reviennent à un moment ou un autre.

L'écriture est fluide. L'idée de départ d'un réseau social basé sur les sentiments peut être un peu difficile à appréhender jusqu'à se l'approprier. Mais, comment ça marche ? Plus on avance, plus des portes de compréhension s'ouvrent. Cependant, tout n'est pas dévoilé et des rebondissements imprévus arrivent. Il faut savoir être patient (encore quelques tomes). Rendez-vous à la prochaine révélation.

Il est question, non seulement de réseau social, mais aussi de liberté, d'esprit critique, de servitude volontaire, inconsciente, ou imposée, de manipulation, d'outil informatique, de virtuel, de jeux de pouvoir et tout le malaise qui avec. Vous pourrez penser à Hunger Games ou Matrix et établir quelques parallèles.

Ces ados, quasi adultes, qui n'ont jamais vécus sans Interfeel, vont devoir apprendre à décoder leurs sentiments, leurs émotions et ceux des autres, prendre des décisions, bref devenir adultes.

Une petite alerte sur la confrontation Vlad Nathan particulièrement brutale. C'est un ouvrage jeunesse mais certains passages sont psychologiquement un peu rudes pour les plus jeunes.
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Quelques pages pour s'imaginer ce monde futuriste dans lequel chacun est connecté en permanence à une machine, Interfeel. Celle-ci leur permet de percevoir les émotions des autres. On comprend alors les habitants tentent de refouler leurs émotions, ceci afin de vivre dans un monde plus paisible. Un professeur de philosophie va tenter de démontrer à sa classe qu'ils ne sont finalement plus libres. Son moyen est peu ordinaire, il se défenestre. Restant en vie, il est dès lors considéré par les forces spéciales comme un terroriste refusant ce monde organisé. Nathan est l'un de ses élèves et avec son groupe d'amis, il espère pouvoir sauver son professeur. Commence pour eux une nouvelle vie où le dépassement de soi est de mise. Et derrière tout cela, évidemment, transparaît une espèce de dictateur qui nous révèle les dangers de la machine. J'ai été agréablement surprise par la fin de ce premier volume et compte bien acheter le second volume qui vient de paraître.
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