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Citations sur Le mémorial des saints (6)

On raconte qu'un jour, de son vivant, Sufyān al-Thawrī [716-778] étant allé au bâzâr vit qu'on mettait en vente un petit oiseau. Il l'acheta et lui rendit la liberté. Cet oiseau venait chaque jour chez Sufyān et, quand il le trouvait absorbé dans ses exercices de piété, il le contemplait en silence, se posant chaque fois sur son épaule. Quand on déposa Sufyān dans sa dernière demeure, ce petit oiseau, poussant des cris plaintifs, vint se poser sur le corbillard et accompagna le corps ; ce que voyant, tous les assistants se mirent à pleurer. Puis, à la fin, il se plaça sur le tombeau et tomba lui-même inanimé. (p. 195)
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Un jour jour un riche négociant, étant venu trouver Râbi'a al-Adawiyya, vit que sa maison tombait en ruine. Il lui donna mille pièces d'or et lui fit présent d'une maison en bon état. Râbi'a s'y rendit et n'y fut pas plus tôt installée que, voyant les peintures de cette maison, elle se laissa absorber dans leur contemplation. Aussitôt, rendant à ce marchand les milles pièces d'or et la maison, elle lui dit : " Je crains que mon cœur ne s'attache à cette maison et qu'il ne me soit plus possible de m'occuper des œuvres de l'autre monde. Mon seul désir est de me consacrer au service du Seigneur Très-Haut.
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Yusûf ibn Hussein demanda à Dhû-l-Nûn [l’Égyptien, 796-859] : « Avec qui faut-il entretenir des relations ? – Avec celui-là, répondit-il, qui n’introduira dans vos rapports ni le ‘’toi’’ ni le ‘’moi’’. – Donne-moi un conseil, ajouta-t-il. – Sois l’ami du Seigneur très haut, dit Dhû-l-Nûn, et l’ennemi de tes passions. Ne considère jamais personne comme étant au-dessous de toi-même, fût-ce un chien. Si tu donnes ton être extérieur à la créature, donne à Dieu ton être intérieur. Lorsque Dieu t’enverra un bienfait, rends-lui de nombreuses actions de grâce ; si, au contraire, une épreuve vient à ta rencontre, supporte-la avec patience. » Quelqu’un lui ayant dit : « Ô Dhû-l-Nûn ! Je t’aime », Dhû-l-Nûn lui répondit : « Connais-tu le Seigneur très haut ? Si tu le connais, aime-Le, car l’amitié que tu as pour Lui doit te suffire. Si tu ne Le connais pas, cherche quelqu’un qui te fasse arriver jusqu’à Lui et te fasse connaître de Lui. » (p. 153)
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Un autre jour, à Bagdad, on avait pendu un voleur et Junaîd était venu lui baiser les pieds. « Pourquoi agissez-vous ainsi ? lui demandèrent ses disciples. – Il a fini par mourir de son métier, répondit Junaîd ; à votre tour armez-vous de courage et risquez, s’il le faut, votre tête dans l’accomplissement de votre œuvre. » (p. 266)
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Bayezid [Bistamî, 804-874] s’étant donc séparé de ces gens se remit en route. Sur son chemin il trouva le crâne desséché d’un homme. Il le ramassa et vit gravé dessus : « Sourds, muets, aveugles ils sont, les gens qui n’ont pas écouté la parole de Dieu »(1). Bayezid, devenu tout pensif devant le crâne, dit : « Cette tête ressemble à celle d’un soufi sur laquelle on aurait tracé des caractères. Elle n’a ni oreille pour entendre les appels du Seigneur très haut, ni œil pour voir ses œuvres, ni langue pour enseigner les mystères de sa connaissance. Entendu ainsi, ce verset a été inscrit avec justice sur cette tête. »

(1) Qoran, sour. II. Vers. 17. (p. 157)
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On raconte qu’un jour Ma’rouf [al-Karkhî, 750-815] étant en marche avec ses disciples, une troupe de jeunes gens arriva, jouant du rebâb (sorte d’instrument à cordes) et buvant du vin. « Ô Ma’rouf ! lui dirent ses disciples, fais une prière pour que ces débauchés soient tous engloutis dans les eaux de ce fleuve. » Lui, élevant les mains au-dessus de sa tête, s’écria : « Mon Dieu, de même que tu leur as donné dans ce bas monde la vie joyeuse et agréable, accorde-la-leur également dans l’autre monde ! » A ces mots les disciples, n’en pouvant croire leurs oreilles, lui dirent : « Quelle étrange prière tu as faite, Ma’rouf ! – Patience ! » leur répondit-il. Au même moment, les jeunes gens, apercevant Ma’rouf, brisèrent aussitôt leurs rebâb, répandirent le vin à terre et commencèrent à trembler. Puis, s’approchant, ils baisèrent les pieds de Ma’rouf et firent amende honorable.

Celui-ci, s’adressant à ses disciples : « Avez-vous vu, dit-il, comme tout s’est arrangé à la satisfaction générale, sans que ces jeunes gens aient été engloutis dans l’eau et sans qu’ils aient eu rien à souffrir ? » (pp. 237-238)
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