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Juste un petit mot en passant pour exprimer mon désarroi.
Y a-t-il des gens qui sont payés, dans les maisons d'édition pour choisir les titres des ouvrages ?
Il y a maintenant des titres si longs qu'ils couvrent toute la première de couverture.
On a aussi ceux qui n'ont absolument rien à voir avec le contenu mais qui sonnent bien.
Et voici maintenant des titres qui donnent autant envie de plonger dans la lecture que de déguster un potage aux poireaux tiède dans une cafétéria de Guéret, le lundi soir à 21h00, en compagnie d'Édouard Balladur.
Franchement, « »Mazie, Sainte Patronne des fauchés et des déshérités », c'est sexy hein ?
Le titre original (de l'américain) est « Saint Mazie »... Va comprendre l'éditeur français...
Si ma bibliothécaire préférée n'avait pas affiché un coup de coeur sur ce roman, je pense que je n'aurais même pas eu la curiosité de lire la 4eme de couv. Et tout à fait franchement, ça aurait été dommage...
Mêlant faux journal intime et faux témoignages de proches, Jami Attenberg nous conte de façon romancée la vie de ce personnage haut en couleurs du New York des années 30. Mazie Phillips Gordon a réellement existé et a marqué les coeurs et les esprits des petites gens de son époque.
En compagnie de cette femme hors du commun, faites une virée dans le Manhattan populaire des années folles et partagez trente ans de vie d'une femme pas comme les autres...
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« Il devrait y avoir des saints pour tout. le saint patron de l'Esprit libre. le saint patron des gens qui dansent comme des idiots. Un saint pour l'océan. Un saint pour le ciel. Un saint pour la lune. Et un saint pour les amants. J'aimerais me sentir et observée, mais de loin. J'aime l'idée que les saints me regardent. Ils sont en haut et moi en bas. Je sais bien qu'ils n'existent pas. Je ne suis pas stupide. J'ai juste besoin de rêver un peu au fond de ma cage, c'est tout. »

Cette « cage », c'est la caisse du cinéma Venice, dans le sud de Manhattan. Mazie Phillips y aura passé de très nombreuses heures, avec ses clients mais aussi à observer ce qui se passe dans la rue. Elle est l'associée du propriétaire (son beau-frère). Elle s'y tient du milieu de la matinée à tard dans la soirée. Elle qui a tant la bougeotte, et un grand faible pour la boisson, arpente le reste du temps les rues de ce quartier, attentive à tous et à toutes, y compris les miséreux.

Sa soeur aînée, Rosie, lorsqu'elle a fui leur père violent, a emmené avec elle Mazie et Jeanie, ses petites soeurs. Mariée à Louis, un entrepreneur un peu louche, elle est trop stricte avec elles, pour leur bien se dit-elle… Mais comme on l'a vu Mazie est très indépendante et incontrôlable. Et Jeanie, la petite dernière, sera, elle aussi, la cause de bien des soucis.

Mazie Phillips-Gordon, née en 1897, nous la suivrons de 1920 à 1940 en grande partie grâce à son journal intime, et pour le reste par des entretiens avec des interlocuteurs variés qui ont connu ou ont entendu parler de cette vraie figure locale. Une certaine Nadine, cinéaste sans projet, mène ces interviews dans le but d'écrire une biographie de Mazie.

Sa vie sentimentale et amicale sera marquée par bien des cahots. Mais rien qui puisse l'abattre définitivement dans sa volonté d'aider ceux qui croisent son chemin et sont dans la débine.

Existe-t-il des saints laïques ? On serait tenté de le croire avec cette lecture. Mazie, d'origine juive mais pas pratiquante, sera amie avec une religieuse catholique, Soeur Ti, qui la première l'aura poussée à s'engager pour tenter de faire reculer la misère.

Ce roman, marquant mais peu plaisant, souffre tout de même de nombreuses redites. Il ne faudrait pas imaginer toutefois un fond « édifiant », Mazie est entière : généreuse mais soupe-au-lait. Une écorchée vive. Comme ses soeurs.
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Mazie Phillips tient la billetterie du Venice, un vieux cinéma situé dans un quartier de Manhattan. Ce roman est écrit sous la forme d'un journal, de témoignages de personnes ayant connu Mazie et de commentaires de l'auteur.
Mazie commence son journal en 1907 pour le terminer vers 1934. de façon très irrégulière elle y consigne ses journées, ses rencontres et son histoire personnelle. A travers ces lignes, on découvre la vie à New-York au début du 20 e siècle.
Au départ, Mazie est plutôt spectatrice du monde qui l'entoure puis elle rencontre Soeur Ti avec qui elle lit une amitié très forte. C'est à ce moment qu'elle commence à s'ouvrir et à s'occuper des autres. Elle dépense sans compter pour aider les sans abris et tous les déshérités de son quartier.
Un superbe roman, un vrai coup de coeur.
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Acheté sur un coup de tête, j'ai été sous le charme de l'héroïne et par ce titre accrocheur : Mazie, Sainte Patronne des fauchés et des assoiffés. Je ne regrette pas mon choix même si je l'espérais un rien plus drôle mais Mazie m'a conquise par sa prestance et son sens du devoir. Une belle découverte littéraire qui se dévore vite à défaut d'étancher sa soif.
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Voilà une nouvelle pépite pour un roman qui nous emporte dans la vie d'une femme, et quelle femme ! Dévouée aux autres et non conformiste, excentrique et sensible, fataliste et conquérante, courageuse et amoureuse. Un très beau livre touchant, émouvant qu'on finit à regret.
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Avec un titre aussi original on ne pouvait que s'attendre à une lecture unique autour d'un personnage fort et atypique : Mazie a été pour moi une très belle découverte !

En alternant les extraits du journal intime de la célèbre Mazie et les confessions des personnes qui ont croisé sa route, Jami Attenberg écrit un roman efficace et très agréable à lire. Les pages défilent, le lecteur se régale et savoure l'histoire de cette femme à la fois si ordinaire et si extraordinaire à la fois. En commençant par son arrivée à New York, on suit les aventures d'une enfant puis d'une adolescente et enfin d'une femme jusqu'à l'aboutissement absolu : la Sainte Patronne, la reine du quartier.

Ce récit met en lumière de nombreuses thématiques : les moeurs strictes de la société envers les femmes, la description d'une époque fascinante et perturbée de la Grosse Pomme, les relations familiales conflictuelles et compliquées, la volonté d'émancipation et de liberté, la foi ou encore le destin. Mazie est une femme qui souhaite vivre, se balader dans les rues, être maitresse de soi sans dépendre de personne mais elle n'en reste pas moins un être humain en quête d'amour. J'ai adoré ce personnage principal car elle a un sens incroyable du sacrifice, de l'altruisme et du courage.

A côté d'elle vous ferrez la connaissance de ses soeurs : Rosie l'aînée qui espère tellement avoir un enfant au point de s'en rendre folle, Jeanie la plus jeune qui aura le destin le plus étonnant et égoïste du lot; Louis le mari de Rosie qui deviendra le père par adoption de l'héroïne; le capitaine qui sera l'amour principal de Mazie, la bonne soeur Ti qui sera sa meilleure amie... Tant de personnages différents qui croiseront la route de Mazie alors que cette dernière est enfermée dans sa "cage" au cinéma en voyant la vie des autres défiler derrière sa vitre...

J'ai dévoré ce livre à la vitesse de la lumière, me régalant des anecdotes, des différentes voix qui content cette existence unique... Une belle découverte et ma première rencontre avec Jami Attenberg dont je lirai assurément ses autres romans !

En définitive, je vous conseille de faire plus ample connaissance avec la reine Mazie !
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Merci à Les Escales !
Le jazz est à son apogée, la prohibition fait rage tout comme la consommation d'alcool, et les fêtes s'enchainent. Mazie Phillips, suite à la prière de sa famille, est ouvreuse au Venice, le célèbre cinéma New-Yorkais. Son travail l'occupe de longues heures, tout comme le fait de prendre du bon temps. Avec l'arrivée de la Grande Dépression, la vie de chacun bascule... Mazie et sa famille réussissent à rester à flots, contrairement à tant d'autres personnes qui finissent à la rue. Pour ces sans-abri, la seule personne qui reste est Mazie, bien déterminée à les aider. Que ce soit avec un eu d'argent, d'alcool, ou d'espoir. Rapidement, Mazie devient l'ange de son quartier.
(Mon avis complet sur mon blog.)
Lien : http://chezlechatducheshire...
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J'ai tout de suite aimé le style d'écriture du roman. Il alterne entre les confidences de Mazie dans son journal intime et celles des personnages l'ayant côtoyé de près ou de loin. Les ressentis de Mazie et les autres se recoupent parfois ou diffèrent car chacun a ses secrets, un bout de l'histoire que l'autre ignore.

Dans tous les cas j'ai adoré le fait que chaque personnage s'adresse au lecteur. On nous raconte New York dans les années 20. Nous découvrons Mazie, jeune femme libre avec un fort caractère. C'est ainsi que je la voyais au début mais au fil des années, pour moi, Mazie perd de sa liberté et se retrouve enfermée, comme elle l'est dans sa « cage » au cinéma.

L'héroïne rencontre plusieurs personnes c'est vrai dont Soeur Ti qu'elle aime beaucoup mais on ne peut pas dire que sa vie soit très joyeuse. Elle ne croit pas en l'amour, elle perd le bébé conçu avec le capitaine, l'une de ses histoires les plus sérieuses. Je me sentais durant ma lecture à la fois très proche de Mazie grâce à l'emploi du journal intime par l'auteur mais je me suis dit très vite qu'en aucun cas je ne voudrais être à la place de l'héroïne.

Chaque vision du roman est différente d'un lecteur à l'autre. Pour moi ce roman parle du bonheur auquel Mazie passe sans cesse à côté sans jamais le frôler. Même chose pour ses soeurs, Rosie la soeur aînée veut un enfant et ne peut pas en avoir alors que Mazie tombe accidentellement enceinte et ne veut pas du bébé. Jeanie, la plus jeune, a un homme qui l'aime et veut l'épouser mais elle préfère partir, au grand désespoir de Mazie qui le reconnaît.

Mon avis est partagé car je reconnais que c'est un très bon roman mais d'une tristesse qui m'a un peu chamboulée. Je pense aussi que j'ai eu du mal à imaginer le New York des années 20 dans lequel à vécu Mazie, ce qui n'a pas du aider à me plonger dans le roman.

Jami Attenberg a signé un roman magnifiquement triste.

Je remercie Babelio et les éditions Les Escales pour m'avoir permis de découvrir ce roman et par la même occasion Jami Attenberg.
Lien : https://maviedelivre.wordpre..
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Une construction originale au service des émotions

Mazie n'est pas un roman comme les autres. Vous ne trouverez pas dedans un début, un milieu, une fin. Enfin si, mais le début, le milieu et la fin d'une vie. le roman est une juxtaposition de témoignages étroitement liés par la présence unique et incessante de Mazie Phillips-Gordon. Que ce soit son propre journal intime, son autobiographie, l'interview de son ancien voisin ou du fils de son amant « le Capitaine », tous parlent d'elle, cette fille troublante, un peu seule, un peu triste, qui ne s'est jamais vraiment trouvée sauf quand elle donnait le fond de son porte-monnaie aux sans-abris.

Cette façon de faire est extrêmement intelligente de la part de Jami Attenberg car elle permet un vrai dynamisme du récit. On ne s'ennuie pas lorsque l'on plonge entre les pages de Mazie Sainte patronne des fauchés et des assoiffés. de toute façon, on ne peut pas s'ennuyer avec Mazie. Si elle se cherche tout au long de sa vie, on aperçoit d'elle différentes facettes. Il n'y a pas seulement la femme qu'elle voit dans un miroir entre les pages de son journal, il y a également le regard des autres et c'est important lorsque l'on essaye de se faire une image de quelqu'un car souvent, on est trop dur avec nous-même. Ces autres la voit resplendissante, toujours plus chaque jour malgré les années qui passent. Ils voient en elle une sainte, une reine. Elle, elle se voit comme une femme perdue, un oiseau en cage rêvant désespérément de liberté et qui la trouve finalement la nuit en aidant les sans-abris.

Une sainte qui n'en est pas une

Mazie ne se voit définitivement pas comme une sainte. Et elle n'a sans doute pas tort. Elle côtoie la misère depuis son plus jeune âge. Elle même n'a pas atterri dans une famille parfaite. Elle aime se promener dans le Bowery de Manhattan quand elle devrait être à la maison avec sa grande soeur qui l'élève. En grandissant, elle aime boire. Encore plus lorsque c'est interdit. Et elle s'envoie en l'air, parce-qu'elle se sent moins seule comme ça. Mais lorsqu'un attentat se produit, elle est la première sur place pour aider les victimes. Elle ne supporte pas le malheur, ni la misère. Peut-être qu'ils lui renvoient une image d'elle-même qu'elle veut oublier.

La solitude est un thème récurent. Dans chacun des témoignages, dans chacun des destins que l'on croise dans ce récit : tous ont une part de solitude qu'ils assument ou non. Difficile d'assumer la solitude. Ce n'est pas seulement un fait, comme pour les sans-abris, c'est aussi un état d'esprit, comme pour les soeur Phillips. Difficile de ne pas s'attacher à de tels personnages, vraiment très difficile....https://pauseearlgreyblog.wordpress.com/2016/08/22/rentree-litteraire-mazie-sainte-patronne-des-fauches-et-des-assoiffes-jami-attenberg/
Lien : https://pauseearlgreyblog.wo..
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A partir d'un véritable personnage qui n'a laissé que peu de traces, Jami Attenberg réinvente le destin incroyable d'une femme qui a tout donné aux plus pauvres, ne quittant la caisse de son cinéma que pour marcher dans le Lower East Side, à New York. Un roman construit comme un documentaire, avec un journal intime et des témoignages et une belle histoire qui oscille sans cesse entre sourires et larmes.
Lien : http://appuyezsurlatouchelec..
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