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Un sujet peu abordé en littérature de jeunesse : le suicide. Et ici, le suicide « raté » d'un père et les conséquences sur toute la famille à travers le regard de sa fille. Ce roman nous bombarde d'émotions à travers le récit de Tess. Elle raconte, comme ça vient, ce qu'elle ressent, ce qu'elle a vécu au moment du drame. Cette colère, cette rage, l'auteur parvient à nous les faire ressentir. Les chapitres sont courts, percutants, comme les émotions et les mots de Tess.
Un récit fort jusqu'à la fin.
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Le père de Tess a tenté de se suicider quand elle avait 10 ans. Il est maintenant défiguré et où qu'elle aille, au collège comme au village, elle est devenue « la fille du monstre« . Elle confie à Isa, sa meilleure amie, les moments les plus forts de la reconstruction -de son père et de son amour pour lui. Un très beau roman sur un sujet que je n'ai jamais vu traiter en littérature ado : la tentation du suicide d'un parent, et l'incompréhension consécutive de l'enfant. Pour les 3e.
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« Mais au fond, que pouvait-il arriver d'abominable, puisque l'abominable avait déjà eu lieu ? »

C'est le deuxième roman que je lis de cette auteure. J'avais lu récemment le très beau roman Titan noir.

Dans La fille du monstre, le sujet abordé est terrible.
Le suicide. le suicide d'un père !

Un thème percutant et douloureux.
Une tragédie familiale, aux répercussions dramatiques.

Un roman jeunesse parfaitement adapté aux adolescents.

D'une écriture juste et saisissante, le lecteur suit le parcours de Tess. Lorsque son père a souhaité mourir, c'est la vie de la jeune fille qui bascule du jour au lendemain.

Elle nous raconte ses moments d'incompréhension, de colère, de tristesse, de doute, de honte pour arriver jusqu'à l'acceptation et la paix.

En refermant ce livre, mes larmes ont coulé, la gorge serrée par tant d'émotions et d'amour entre un père et son enfant. C'est très beau.

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Avec une écriture incisive, sans faire de détours, l'auteur nous livre ici une histoire qui aborde un sujet sensible : le suicide. Tess n'a que onze ans quand son père décide de mettre fin à ses jours à coup de fusil. D'une certaine façon, ce traumatisme résonne comme un deuil en elle et la jeune fille doit en franchir les diverses étapes :

Tess refuse d'abord de voir la vérité en face et le déni s'installe. Comment son père, qui déteste les armes, a pu s'en servir pour mettre fin à ses jours ? Pourquoi est-il parti dans les bois avec le chien, son fidèle compagnon l'épaulant dans ses derniers instants ? Les doutes mêlés à l'incompréhension submergent sa fille qui regrette d'avoir fait semblant de dormir quand son père lui a dit au revoir. Aussi, lorsqu'elle découvre le corps rachitique de son géniteur à l'hôpital, elle n'ose pas y croire et ne reconnait pas son apparence dénuée de l'étincelle de vie qui l'animait autrefois. Pourtant, tout atteste de son identité : le bracelet qu'elle lui a offert, son tatouage…

Puis vient la rage, à l'égard de son père mais aussi de ses camarades de classe. Tout le monde la considère comme "la fille du monstre", la progéniture d'un suicidé qui porte les stigmates de son geste sur son corps meurtri. le comportement de Tess devient de plus en plus violent, insolent, et elle leur souhaite de connaître le même désespoir qu'elle. Même sa mère est physiquement là, mais absente, et elle ne la voit plus, trop préoccupée par le sort de son ex mari. Quand ses parents décident de se débarrasser du chien, de son chien à elle, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Tess réalise que son père sera toujours considéré comme la victime et qu'elle ne peut exprimer son sentiment d'indignation au risque de passer pour une sans coeur égoïste. Finalement, n'est-ce pas elle le monstre, celle qui rejette son père à cause des préjugés véhiculés par la société ? Tess décide alors de couper les ponts avec lui, car elle ne veut plus être associée ni à son nom ni à son apparence estropiée. Peu importe la nature de ses futures études, tout ce qu'elle souhaite c'est mener sa vie loin de lui.

Néanmoins, Tess grandit et, les années passant, elle reprend contact avec son père. Si d'abord elle peine à assumer le lien qui les unit, elle va pourtant franchir la dernière étape : l'acceptation. A partir de là, elle peut enfin revendiquer son identité, liée à l'histoire de son père, et ose le présenter à sa meilleure amie Isabelle. Grâce à elle, elle prend conscience qu'il n'y a pas de honte à avoir, mais qu'elle devait plutôt être fière de ses racines, d'avoir sa famille encore en vie. L'humiliation qu'elle a pu subir fait partie du passé, elle peut désormais tourner la page et reconstruire sa relation avec son père, en commençant par lui présenter son petit ami.
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La fille du monstre de Florence Aubry est un livre que j'ai découvert par hasard au détour d'une page internet, que l'on me recommandait en fonction de mes goûts. de nature curieuse et aventureuse, j'ai tout de suite été attirée par ce résumé et par la promesse qui en découlait. Bien m'en a pris puisque la dernière page est à présent refermée et que je suis terriblement émue par le parcours de Tess.

J'ai beaucoup aimé le sujet de fond et la sensibilité avec laquelle l'autrice nous expose l'histoire de cette jeune fille, de sa plus tendre enfance à l'âge adulte en passant par l'adolescence et ses difficultés. Je savais que ce roman allait être marquant et je suis admirative du combat que livre Tess, des émotions qui l'étreignent et de cette lutte quotidienne qu'elle mène. Elle nous raconte les faits comme ils viennent, livre ses sentiments de manière authentique et c'est ce qui donne finalement cette envie irrépressible de tourner les pages et de savoir où tout cela nous mène.

Ce livre est particulièrement intéressant, car il propose de suivre l'évolution de son héroïne à travers ses souvenirs et ses ressentis. Il y a les paroles cruelles, les jugements, les changements d'attitude, mais aussi sa perception des faits avec toute son innocence et sa candeur, avec ses convictions d'enfant et sa confiance en l'autre. Vient ensuite sa compréhension sur cet acte perpétré, sa recherche d'un coupable, son droit d'être en colère, mais également les différentes phases qu'elle traverse telles que le déni, le manque, la révolte, les regrets ou encore la culpabilité. C'est un maelström d'émotions qui prend aux tripes et contre lequel on se débat parfois.

J'ai été véritablement touchée par ce récit ne trouvant pas la force d'arrêter cette lecture, redoutant certains passages, espérant à d'autres. Je trouve que l'autrice a fait un travail formidable sur ce texte et qu'elle n'a pas cherché à embellir les choses ou à grossir les traits de ses personnages. J'ai apprécié la sincérité de ses mots et la justesse de son ton.

La fille du monstre est un livre que je vous recommande, car il reflète une certaine réalité et ne fait pas semblant. Il nous rappelle que l'on ne peut pas oublier ce qu'il s'est passé, que l'on peut seulement l'accepter et faire avec.
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La vie de Tess bascule quand son père a un accident de chasse. Lui l'amoureux de la nature, elle ne savait même pas qu'il possédait une arme. Que s'est-il passé ?

La vérité se dévoile doucement. Il faut accepter, pardonner, comprendre. Mais quand on est ado et qu'on veut être comme tout le monde, comment grandir quand on ne la voit plus que comme la fille du monstre ?

Avec pudeur et douceur, Florence Aubry dévoile un drame intime, parle du suicide et de la reconstruction à faire. Tess ne reconnait plus son père, comment continuer à l'aimer, à être sa fille ? Un texte bouleversant, bien ciselé comme sait si bien le faire l'auteur dont j'apprécie beaucoup la plume. Un auteur marquant, à découvrir absolument.

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Un roman ado percutant raconté à travers la voix d'une jeune fille, Tess, dont le père a tenté de se suicider et s'est raté. Il se retrouve désormais avec une gueule cassée, comme ces soldats de la guerre 14-18.

Comment accepter ce père sans visage ? Comment lui pardonner d'avoir choisi de se supprimer ? Comment faire face à la honte qu'il lui inspire face aux regards inquisiteurs des étrangers ? Comment reconstruire sa relation avec lui quand on se dit qu'il aurait mieux valu qu'il y reste ? Comment réconcilier le père d'aujourd'hui avec le père d'hier ?

Autant de questions qui sont posées au fil de ce récit cru et sans concession, qui nous fait partager les émotions successives de Tess sur plusieurs années. Un texte qu'il est difficile de lâcher une fois commencé même si le sujet est dur. le ton est juste, le style efficace. À découvrir...
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Ce récit à la première personne est très court et pourtant il nous faut du temps pour le lire et l'assimiler. le sujet est difficile mais abordé sans préjugé et sans jugement. Tess va passer par différents stades comme le déni, l'incompréhension, la colère, la honte pour enfin aboutir à une lente reconstruction.
Un récit bouleversant, aux mots justes, qui nous questionne sur nos réactions face aux drames de la vie.
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Dans un village du sud-ouest, Tess mène une vie tranquille entourée de ses parents et du chien Vasco. Elle n'a pas encore onze ans lorsqu'elle apprend qu'il est arrivé quelque chose à son papa. Mais très vite Tess comprend qu'il ne s'agit pas d'un simple « accident » : ce qui est arrivé à son père, il l'a provoqué lui-même. La jeune fille découvre alors, en même temps que la tentative de suicide ratée de son père, l'amour fatigué de sa mère, la curiosité morbide des villageois et sa propre désillusion. Comment comprendre l'acte désespéré d'un homme que l'on voyait comme fort et généreux ? Comment pardonner à un être en qui l'on avait une absolue confiance ?
Entre affection, dégoût, amour, colère et terrible sincérité, Tess délivre un témoignage poignant sur les années qui ont suivi la tentative de suicide de son père ainsi que la déchirure familiale et personnelle qui en a découlé.
La fille du monstre ne se veut pas moralisateur et aborde des sujets sensibles et tabous sans apitoiement ou enjolivement. Un roman poignant et juste qui révèle les sentiments aussi amers que bienveillants d'une fille envers son père. À lire sans hésitation !
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C'est un roman assez court, qui se lit rapidement : la plume est directe, concise, incisive. Tess narre son histoire en tentant au mieux de retranscrire les sentiments qui l'ont habitée et déchirée aux différentes périodes de sa vie : elle exprime surtout sa peine, sa colère et sa rancoeur, tout en cherchant le chemin du pardon et de la guérison. J'ai trouvé que c'était une lecture touchante, mais je n'ai pas été transportée.
Bémol principal, j'ai trouvé la temporalité assez décontenançante : on peut passer de l'adolescence de Tess à son enfance, puis sa vie de jeune adulte et revenir à son enfance en un claquement de doigts. Cela casse un peu la dynamique et perd parfois le lecteur. Je dirais donc lecture en demi-teinte pour moi.
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