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C'est difficile de donner son avis sur ce livre sans dévoiler quelque chose, mais je tenterai de faire le mieux possible.
Avec ‘La fille du monstre', l'auteure aborde un sujet que je n'avais jamais croisé dans mes lectures : les conséquences d'un suicide raté.
Tess a juste 11 ans quand l'impensable se produit. Son père ne sera plus jamais le même après ce qu'il a fait. Pour la petite fille le monde s'écroule.
Petit à petit, la douleur laisse la place à l'incompréhension et à la déception. le regard des autres est difficile à supporter. Nous suivons Tess dans sa longue lutte intérieure et dans ses efforts pour pouvoir accepter ce qui ne peut plus être changé…
Je dois avouer que j'ai apprécié l'écriture qui réussit à nous transmettre toutes les émotions du personnage principal. Par contre si j'ai compris la réaction du début, c'est la suite du comportement de Tess qui m'a mise mal à l'aise. L'arrivée de l'adolescence est une période compliquée pour tout le monde et Tess ne déroge pas à la règle. Mais est-ce que cela peut expliquer tout ? Je pense que je n'aurais pas agi comme elle, même si j'avais son âge. Cela dépend sûrement du caractère de chacun…
Que dire du père ? C'est horrible ce qu'il a fait, mais mérite- t- il l'indifférence totale ?
Beaucoup de questionnements pour cette histoire bouleversante.
Si le but de l'auteure était de nous faire réfléchir sur notre comportement face aux malheurs de la vie, alors là, je peux dire que c'est réussi. Une lecture qui ne laissera personne indifférent.

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A la bibliothèque, j'ai emprunté : La fille du monstre de Florence Aubry.
Comment vivre avec un papa qui a voulu partir ?
Un père qui a voulu en finir.
Un père qu'on ne reconnaît plus, dont le visage aimé a disparu, pulvérisé.
Et devenir du jour au lendemain la fille d'un monstre aux yeux des autres...
La fille du monstre.. c'est Tess, une jeune fille dont le papa a fait une tentative de suicide en apprenant que son épouse voulait le quitter. Ce papa se retrouve avec le visage abîmé, et Tess est désormais pour tous La fille du monstre.
L'autrice aborde un sujet extrêmement difficile : le suicide raté, et comment l'entourage (notamment la progéniture) vit suite à ça.
Un thème très difficile et abordé ici avec beaucoup de pudeur.
L'autrice fait preuve de sensibilité, de délicatesse. le sujet est surprenant mais très bien traité, c'est intéressant.
Malheureusement j'ai eu un petit problème, je n'ai pas accroché avec le personnage de Tess. J'ai eu beaucoup de mal à apprécier cette jeune fille, ses pensées, sa façon d'être, de réagir... Ce qu'elle vit est terrible toutefois elle m'a souvent agacé, ce que j'ai trouvé gênant. Et je n'ai pas toujours accroché avec ses réactions.
Le papa a certes raté son coup mais il ne mérite pas certaines choses pour autant.
J'ai souvent été mal à l'aise en lisant ce roman, c'est dommage.
Ma note : trois étoiles.
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Un roman court, mais que j'ai pourtant mis un peu de temps à lire...
Tess a 11 ans quand son père tente de suicider. Il en ressort vivant, mais complètement défiguré. Et Tess va devoir apprendre à être la "fille du monstre". On suit son cheminement, son parcours qui passe par la colère, le rejet, la honte jusqu'à retrouver de la sérénité. Un parcours long, de plusieurs années.
J'avoue avoir eu un peu de mal à entrer dans cette histoire, et je ne saurais pas trop dire pourquoi... Je n'ai pas accroché direct avec Tess, et avec ce père trop silencieux.
J'y suis finalement entrée, mais peut-être trop tardivement.
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Roman jeunesse sur un sujet difficile :le suicide.
Le papa de Tess, 11 ans, doit partir faire un séminaire, il lui fait un bisou dans son lit avant de partir mais Tess ne le reverra plus jamais comme avant. Ce sera le monstre. Des mois d'hospitalisation, des mois à faire des visites, le retour à domicile, la séparation.
Tess grandit, elle veut des amies, c est difficile d'inviter les amis à la maison, elle s'invente une autre vie, les réflexions des autres font mal.Elle rejete son père. Nous n'avons jamais la voix du père et de la mère. C'est seulement le ressenti de l'enfant puis de la jeune fille. C est son parcours.
C'est le témoignage de la révolte, de l'acceptation, de l'amour, il faut du temps.
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Comment renouer avec un père qui a tenté de se suicider?
Dans ce récit à la 1ère personne qui commence par un dialogue avec son amie Isabelle, Tess revient sur cet événement familial traumatisant afin d'essayer de le comprendre ("Et j'aurai le droit de lire, moi?"). L'acte suicidaire de son père a eu lieu alors qu'elle était en CM2 et la jeune fille est désormais en terminale : il aura fallu toutes ces années pour enfin retrouver un peu de sérénité.

Ce geste inattendu de son père, Tess le prend tout d'abord pour de l'abandon : "Qu'est-ce que l'on ressent lorsqu'on s'apprête à faire un truc pareil? Et, bordel! à quoi on pense? Je me dis qu'il n'a pas pensé à moi, sinon il n'aurait pas pu tirer, non?" Certes sa mère a avoué "je n'aime plus papa", mais qu'est-ce qu'elle devient, elle, Tess? D'ailleurs au départ, on lui parle d'accident de chasse, "on ne me dit rien" de la tentative de suicide...
Aux interrogations succède une culpabilité touchante, tandis que son père est hospitalisé : "Je suis persuadée que je peux faire quelque chose. Si mon père ne guérit pas, c'est parce je ne suis pas auprès de lui". Mais c'est sans compter sur la révélation de son visage détruit... Tess ne reconnaît plus celui qui aimait tant la choyer.

Là, la colère se mêle à la douleur : le geste inconsidéré de son père a des répercussions dévastatrices sur tout le monde. Lui est muré dans sa souffrance ("Il aurait mieux valu qu'il meure"), sa mère s'épuise, pleure, ignore le chagrin de sa fille ("Juste que maman se retourne et qu'elle voie. Que je suis là"). Alors Tess "grandit seule", faisant malgré elle avec "le désastre de nos vies". Au collège elle subit "remarques dégueulasses et regards en coin", ses camarades de classe faisant preuve d'une "curiosité perverse" envers celle qu'ils ont surnommée "la fille du monstre". Au point que l'adolescente ne supporte plus la vue ni même la présence de ce père qui la dégoûte: après tout, "papa a choisi ce qui lui est arrivé", pas elle.

Finalement l'éloignement aura du bon. Plus de deux ans d'une vie "à l'abri de lui", au cours desquels elle rencontre Isabelle qui elle aussi, "sait ce que c'est. D'avoir honte de son père". Petit à petit Tess se montrera plus apaisée et apprendra à ré-apprivoiser cet homme qui, malgré tout, reste son père.
Lien : https://www.takalirsa.fr/la-..
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Les parents de Tess ne semblent plus s'aimer, mais quand sa mère décide la séparation, son père ne le supporte pas et tente de se suicider. Suicide raté qui le laissera défiguré. Pour Tess, cet homme sans visage n'est pas son papa, celui qui lui lisait des histoires... Comment continuer à l'aimer ?
L'autrice nous immerge dans les pensées et les sentiments de Tess depuis l'accident, elle avait 10 ans, jusqu'à l'âge adulte.
Sans jugement sur Tess, juste des faits, parce que la vie nous bouscule différemment selon nos capacités d'adaptation, parce que chacun réagit à sa façon, parce que c'est Tess.
L'écriture de Florence Aubry est d'une précision incroyable, les mots sont justes, tout est en place pour nous faire traverser cette vie dramatique dans la tête de cette petite fille.
Sur l'immersion dans les sentiments si particuliers de l'enfance, j'ai beaucoup pensé à un autre texte tout aussi fabuleux, "du vent dans mes mollets" de Raphaëlle Moussafir.
Un roman à lire absolument.
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En poursuivant ma découverte des ouvrages au rayon jeunesse, j'ai été attirée par celui-ci de par son titre et sa belle couverture.
Tess a 11 ans lorsque son père décide de se suicider, mais se rate. Ce livre raconte comment elle a vécu ce drame, la relation avec son père défiguré, ses rapports avec les enfants de son âge, cruels, tout comme les gens du village. Avec l'âge et l'oeuvre du temps, Tess va remonter la pente et faire la paix avec elle-même.

Un récit émouvant sans tomber dans le pathos, une véritable histoire de résilience. Je me suis particulièrement attachée à Tess, la narratrice, dont les réflexions sont bien rendues. On vit avec elle cette espèce de deuil d'une vie qui ne sera plus comme avant. On comprend son ressentiment vis-à-vis de tous ces gens qui qualifient son père défiguré de monstre et on a envie de lui faire un câlin lorsqu'elle se demande pourquoi son père lui a fait ça. C'est vraiment terrible quand on y pense. J'ai trouvé toute l'évolution de la protagoniste bien rendue, crédible, avec un langage et des expressions d'adolescente (sans caricature). C'est une histoire dure de par son réalisme : la cruauté des enfants, des gens du village, comment les problèmes d'adultes impactent les enfants, la séparation, la honte d'avoir un père défiguré, etc.

C'est un roman très court et qui mériterait une plus ample exposition au delà du rayon jeunesse. Seul bémol, je trouve le tout premier chapitre inutile et un peu enfantin (où la narratrice discute avec son amie son envie d'écrire un livre sur sa vie). le reste du livre est carrément d'un autre acabit, donc je vous invite à poursuivre.
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C'est définitif, je suis désormais une fan inconditionnelle de Florence Aubry. Il faut dire qu'elle a le talent de toujours trouver un fil original a développer dans ses romans.

Dans celui-ci elle s'attaque à un sujet très dur : la tentative de suicide d'un parent et son impact sur la vie d'une enfant qui va devenir adolescente puis femme. le texte est brut, percutant, s'attachant à mettre en mot des sentiments souvent contradictoires.

J'ai beaucoup aimé ce roman, car il ne porte aucun jugement sur les différents protagonistes. L'auteure raconte bien comment une personne sans antécédent de dépression peut basculer en quelques minutes dans un état second et déraisonnable et l'impact que cette mauvaise décision aura sur sa vie et sur celle des gens qui l'entoure.

Pour autant, Florence Aubry ne s'attarde pas sur l'aspect psychologique de l'événement, mais plutôt sur ces conséquences sociales et familiales d'un tel acte sur une enfant et sur sa vie de famille. L'héroïne fait face à l'horreur et à l'incompréhensible avec ses mots d'enfants, elle cherche à sa façon à aider, s'efforçant d'être l'enfant parfait qui n'ajoute pas de problèmes à celui qui dévore déjà sa vie, puis l'adolescente en souffrance face à la bêtise de ses camarades qui ne sachant pas comment réagir, se montrent tout simplement cruels et isolants. Malgré tout, elle avance pas à pas, prend les décisions nécessaires pour elle, pour vivre, pour un jour pardonner à défaut de comprendre.

Un texte touchant à lire et à partager.

Lien : https://belykhalilcriticizes..
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C'est avec beaucoup d'appréhension que j'ai abordé La fille du monstre. le sujet principal du livre, à savoir le suicide et ses conséquences sur les proches, est en effet des plus délicats. Et quand on est, comme moi, une âme sensible, il y a de quoi s'inquiéter de la façon dont le livre pourrait traiter un sujet aussi douloureux.

Mais Florence Aubry traite ce difficile thème avec une délicatesse rare. Nous vivons l'histoire du point de vue de Tess. Depuis le jour où son père a tenté de se tuer. Un acte désespéré auquel il survit, certes, mais qui le laisse défiguré à vie. Et pour Tess commence alors un douloureux chemin. Dans son village, elle n'est désormais plus que « la fille du monstre », un sobriquet lourd à porter quand on est encore une petite fille. Surtout, elle ne comprend pas la raison de cette tentative de suicide.

Le livre est court mais il n'a pas besoin d'être plus long. Avec les mots de Tess, avec sa sensibilité, l'autrice met en lumière les conséquences du suicide sur les proches. Elle nous présente le cheminement d'une adolescente qui mettra des années avant d'accepter, puis de pardonner à ce père qui, un jour, lui est soudainement devenu si étranger. Et elle le fait avec une plume précise, à la fois pudique mais sincère, sans tirer le sujet vers le glauque ou le pathos.

Un exercice d'équilibre d'autant plus remarquable qu'il est brillamment réussi. Malgré tout, si le livre s'adresse à un public d'adolescents et de jeunes adultes, si le sujet est bien traité, je pense que sa lecture nécessite un minimum d'accompagnement pour les plus jeunes ou les plus sensibles.
Lien : https://lullastories.wordpre..
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Pas facile de se construire quand une personne de votre entourage proche "rate" son suicide. C'est la vie de Tess depuis qu'elle a 11 ans. Son père porte sur lui les stigmates de son acte manqué : il est défiguré.
Ce récit évoque tout le panel de sentiments tous autant légitimes les uns que les autres, qu'une jeune pré-adolescente peut ressentir face à l'horreur. Progressivement l'incompréhension laisse place à la révolte : Tess ne peut plus vivre auprès de son père, ce monstre…
Ce roman est très puissant. L'auteure aborde le sujet délicat du suicide mais aussi celui du traumatisme qui en découle puis la résilience.
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