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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Elfie trouve un job d'été dans un parc après son bac et devient progressivement dresseuse d'orques. Tout ce en quoi elle croit va petit à petit voler en éclats. Non, les animaux n'aiment pas faire des "tours", non, les animaux ne sont pas nos amis, non, ils ne sont pas bien traités en captivité. Sa rencontre avec Titan, une orque au passé terrifiant, va être le point de départ de ces révélations.
Dans ce roman qui ne laissera personne indifférent, la mise en page est soignée: les pages blanches pour Elfie et ses bonnes intentions, si naïve et les pages noires pour Titan et l'homme qui le suit depuis toujours pleines de violences et de souffrances.
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J'ai découvert ce livre grave au prix Maya et c'est une belle découverte. le livre est agréable à lire.
Il raconte l'histoire d'une jeune femme qui devient dresseuse d'orque. J'ai aimé alternance de narrateurs avec ses pages blanches et noires.
J'avais beaucoup d'a priori sur les orques que je considérai comme violent mais grâce au livre j'ai découvert un autre point de vue. Celui de la captivité, de la violence, de l'humiliation et je comprends la rage qui peut se développer.
E Le recommandé aux enfants des 10 ans comme aux adultes.
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Remarquablement engagé! Une belle claque qui soulève les consciences sur le sort des animaux dans les parcs aquatiques. Nécessaire.
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L'histoire de ce roman est dure et permet de se mettre à la place des orques et de tous les animaux qui souffrent. Au début, on ne comprend pas qui parle dans les pages noires. On aurait dit la conscience de cet orque, Titan. Elfie, la jeune employée du parc océanographique du Ponant, découvre les souffrances des animaux du parc et décide de les aider.
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L'auteure nous raconte une histoire à partir de plusieurs faits réels qui l'ont touchée, ayant trait à la captivité d'animaux marins, censés réjouir le public venant les voir en spectacle dans les parcs marins.
Le livre conte alternativement l'histoire de Elfie, une jeune fille tout juste sortie du lycée, bac en poche et qui trouve du travail dans un de ces parcs aquatiques, jusqu'à devenir dresseuse d'orque et celle d'un personnage dont on ne comprend pas au début du livre, qui il est.
De manière classique, des pages de texte en noir sur fond blanc nous font suivre la prise de conscience progressive d'Elfie quant à la souffrance de ces animaux qu'elle soigne et dresse. Mais ces pages, de manière plus originale, sont suivies par d'autres de texte blanc sur fond noir, pour nous dire toute la colère et le ressentiment du personnage mystérieux, qui connaît bien toutes les turpitudes que les humains sont capables de faire subir aux animaux sauvages, capturés dans d'horribles conditions, et mis en cage ensuite dans des conditions encore pires.
Les deux protagonistes de cette histoire se rencontreront pour un final positif pour Elfie et un petit rebondissement inattendu…
Le personnage d'Elfie est suffisamment bien campé pour permettre aux lecteurs de cheminer à ses côtés, en toute empathie avec elle : on est content avec elle, on est inquiet (souvent) avec elle, on a peur pour elle, tout en découvrant beaucoup de ce qui se passe dans ces parcs…
A la fin du livre, une note, très bien venue, décrit les raisons et les sources qui ont amené Florence Aubry à écrire cette histoire. Elle peut certainement, comme je l'ai fait moi-même, donner envie de prendre d'autres informations sur Internet à propos de ce sujet sensible, d'actualité, afin de mieux comprendre encore cette triste réalité.
Un livre salutaire donc, et qui a été reçu avec une très bonne évaluation des collégiens du comité de lecture du CDI auquel je participe comme observatrice engagée.
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Inspiré de l'histoire vraie de l'orque Tilikum ce roman est véritablement bouleversant. C'est une claque, un coup de poing. Un tas de noeuds se forme dans les tripes à sa lecture et il marque profondément. La mise en page, tantôt blanches, tantôt noires, accentue cet état d'oppression qui plane tout au long du récit. La plume de Florence Aubry nous happe et Titan noir nous hante. Un sujet sérieux et dur traité avec magistralité.
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Un roman fort, pour servir la cause animale et interpeller sur les conditions de captivité des parcs océanographiques. Une double narration qui nous fait suivre d'un côté le parcours d'Elfie dans le parc, le rêve de tant de gosses qui se réalise avant de virer au cauchemar devant les conditions de captivité des animaux. le deuxième narrateur, inconnu, nous ouvre les pensées de l'orque, comme un traducteur. On devine une relation spéciale, intime? Avant de découvrir son identité...

Florence AUBRY a choisi de différencier ces passages par une couleur de police noire sur fond blanc pour Elfie et blanche sur fond noir pour l'inconnu. Un contraste qui sert le récit, lui donne de la profondeur. D'un côté une prise de conscience, de l'autre une certaine lassitude, de la rancoeur, du dégoût aussi. Des passages aussi sombre que le papier et on ne peut plus percutant. L'immersion est complète et on ne refait pas surface indemne...

L'impact n'est pas vraiment le même que pour Caballero 😍, qui traitait de maltraitance sur des chiens, bien plus proches de nous donc. Mais ça reste une lecture choc, les faits sont là, violents, glaçants... Les mots sont durs, jetés à la face du lecteur. On ne peut rester insensible devant la cruauté peu importe la victime... A lire!

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Imaginez…
Une foule d'enfants, des étoiles plein les yeux. Des parents bardés d'appareils photos, de tablettes ou autres caméras, prêts à saisir les instants magiques qu'offrent les animaux et leurs dresseurs dans le parc aquatique. Tous attendent le début du spectacle avec une excitation grandissante. L'effervescence est à son comble. Une éternité qu'ils attendent cela. Il faut dire que tout a été mis en oeuvre pour ne pas leur faire regretter le long voyage parcouru pour arriver jusqu'ici, l'argent déboursé pour assister aux époustouflantes performances.

Imaginez maintenant…
Que l'on vous prenne par la main et que l'on vous consuise jusqu'aux coulisses de ce spectacle aux allures grandioses. Qu'y a-t-il sous la couche de vernis ?

C'est ce que découvre Elfie, presque malgré elle. Tout d'abord caissière à l'entrée du parc, on lui propose de s'occuper des manchots, puis de remplacer Stacy pour devenir la dresseuse officielle de Titan – un épaulard à la beauté saisissante, intégralement noir, en captivité depuis de longues années. Elle accepte les différents postes. Sa mère a beau tenter de l'en dissuader, elle résiste, elle s'oppose, elle la laisse discourir sur la condition animale. Elle s'en moque, elle fera ce qu'elle voudra, elle a dix-huit ans.

Pourtant, deux rencontres catalysent la bascule d'Elfie, lui permettent d'ouvrir les yeux. En très peu de temps, elle passe des certitudes aux doutes, puis des doutes à l'effroi. Elle grandit, réalise qu'elle fait partie d'une vaste machination et comprend peu à peu qu'elle va devoir faire un choix. Tout(e) adolescent(e) se reconnaîtra aisément dans ce personnage attachant et sensible.

Que sait-elle de Titan finalement ? Rien. Ce ne sont certainement pas les journées harassantes, le discours lénifiant appris comme une ritournelle et servi comme une soupe tiède par les employé(e)s du parc, qui lui donnent envie ou même l'idée de faire des recherches sur les dysfonctionnements qu'elle commence tout juste à percevoir.

Nous pourrions, bien sûr, évoquer longuement la maltraitance subie par les animaux captifs. Au fil des pages, on la lit, on la devine, on l'a en horreur. Ou bien ouvrir le débat sur la légitimité d'une pensée, d'une peur ou d'une colère animale. Mais l'intérêt du roman réside aussi et surtout dans l'histoire qui nous est contée, avec délicatesse. Chacun se forgera sa propre opinion.

Pages blanches et pages noires alternent. Deux voix. La voix d'Elfie et une autre voix mystérieuse, dont on apprend tardivement dans le roman à qui elle appartient. Cette double narration en je apporte une grande profondeur au récit.

En quelques mots
Magnifique roman choc, entre fiction et réalité, Titan Noir est une ouverture sur le monde. Florence Aubry s'est inspirée du film documentaire "Blackfish" de Gabriela Cowperthwaite. Aborder le thème difficile de la condition animale dans les parcs aquatiques dans un roman s'adressant aux adolescents et aux jeunes adultes est un défi de taille que l'auteure a su le relever avec brio, grâce à sa très belle écriture et à ses talents de conteuse ! Je conseille ce roman en tant que citoyenne, maman et enseignante.
Une réussite !
Lien : http://lecalepindunelectrice..
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Une belle opportunité s'offre à Elfie cet été : travailler comme caissière au Parc Océanographique de Ponant. Rapidement, elle s'occupe des manchots et des orques. Sans formation, sans diplôme, elle est nommée dresseuse de Titan, une orque magnifiquement noire. Voilà qu'elle décide d'abandonner ses études de langues pour se dévouer à sa nouvelle passion. À ses yeux il n'y a pas plus beau métier que de s'occuper des animaux mais très vite Elfie comprend que l'humain n'est pas assez intelligent et que de faire vivre des animaux en captivité est inacceptable. « Peut-être parce que je me suis rendu compte qu'on ne leur donnait pas suffisamment à manger. Qu'elles avaient faim, tout le temps. Que c'était la condition pour qu'elles obéissent. Que sans ça, jamais elles n'exécuteraient les fichus tours débiles qu'on leur impose. Cette vérité, … »
En parallèle, c'est Oscuro et ses pages noires, de celles qui font souffrir tellement l'horreur et la maltraitance y sont présentées. Oscuro a été arraché à sa famille à deux ans, capturé et donner en ‘joujou' aux parcs océaniques. « le soulever dans les airs. Et l'emporter loin de sa mère, vers une autre prison sinistre, où elle passerait comme Oscuro sa vie seule mais tellement seule, à faire des singeries devant des hommes qui illuminent l'atmosphère de leurs flashs et la remplissent de leurs cris impudiques, des hommes qui ne se rendent pas compte que ce qu'ils montrent à leurs enfants, ce n'est rien de moins que la souffrance à l'état pur. » Sa vie, non, car ce n'en est pas une ! Son parcours, sa soumission et son manque d'amour font de lui une orque tueuse et l'Homme va très vite regretter d'en avoir fait une bête de foire ! « Il m'a regardée, exactement comme un humain aurait regardé un autre humain. Il m'a regardée tout droit dans les yeux et j'ai vu tout ce que je ne voulais pas voir. La solitude. La folie. La colère. La haine. le désespoir. »

Florence Aubry a vu le film documentaire ‘Blackfish' de Gabriela Cowperthwaite consacré à la captivité de Tilikum, orque capturée dans l'océan, ayant tué trois personnes dans différents parcs océaniques. Bouleversée par cette histoire elle a voulu raconter la souffrance de la captivité en s'inspirant de Tilikum.
L'auteure est parvenue à me tenir en haleine avec un récit percutant, bouleversant, qui fait froid dans le dos. La pression monte, et cette boule dans le ventre qui ne m'a pas quittée. Ce texte fort nous interroge sur le rôle de l'Homme face aux animaux et à leur liberté. Faut-il vraiment les capturer, les enfermer et les observer derrière une vitre ? Ce n'est pas une vie, en tout cas sûrement pas celle d'un animal sauvage et Florence Aubry le démontre parfaitement en tapant là où il faut pour nous sensibiliser sur la maltraitance animale. « Les hommes étaient tellement fiers de ce qu'ils avaient fait ! Comment c'était possible ? de regarder ces animaux, ces enfants paniqués, prisonniers dans des bassins minuscules, avec encore dans leur cou la marque sanglante de la corde qui avait servi à les priver de leur liberté, la corde qui les avait arrachés à leur mère, et les traces de coups reçus à droite et à gauche, pendant l'horrible combat, leurs peaux ouvertes ça et là, comment est-ce possible de regarder ça, et de se réjouir ? »
Libre à chacun de penser ce qu'il veut car ce livre ouvre le débat, personnellement ma position est prise depuis longtemps.

www.mesecritsdunjour.com/archives/2018/05/15/36403531.html
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Récit qui prend aux tripes, littéralement !

Comment ne pas être touché par l'histoire de cette orque?!

Cette histoire nous fait réfléchir sur la vie des orques dans les centres aquatiques. On voit ici ce qu'est capable de faire la race humaine, tout ça pour de l'argent.
J'espère que la gestion du centre aquatique décrit dans le roman n'est pas le reflet de la réalité car elle fait peur !

Petit bémol en fin de roman : longueur du récit sur la vie de la dresseuse. On part sur des détails qui importent peu.
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