Citations sur Les enfants de la Terre, tome 1 : Le clan de l'ours d.. (67)
Le saule, lui ,se contentait d’atténuer la fièvre et la douleur.
Jamais auparavant, elle n’avait vu des yeux de la couleur du ciel.
Le clan était incapable de concevoir un futur diffèrent du passé, incapable d'entrevoir la moindre alternative pour ses lendemains.
La peur et la faim étaient ses seules compagnes.
L'enfant nue quitta l'auvent de peaux de bêtes pour courir vite vers la crique nichée au creux d'un méandre de la petite rivière. Elle ne pensa pas à jeter un regard derrière elle. Rien, depuis qu'elle était venue au monde, n'avait jamais menacé son refuge et ceux qui le partageaient avec elle.
Le monde que nous laissons est beau et riche, il a satisfait tous nos besoins pendant des générations et des générations. Dans quel état le laisserez-vous quand votre tour viendra ?
Ayla ne pleurait pas souvent et faisait tout son possible pour contenir ses larmes qui, elle le savait, non seulement affligeaient les deux êtres qu'elle aimait, mais représentaient aux yeux de la communauté une anomalie inacceptable. Elle tenait par-dessus tout à se faire accepter du clan, encore hostile et méfiant devant ses particularités.
Est-ce pour cela que tu nous as été envoyée ? Pour nous prévenir ? Le monde que nous laissons est beau et riche, il a satisfait tous nos besoins pendant des générations et des générations. Dans quel état le laisserez-vous quand votre tour viendra ?
Le peuple du Clan vivait selon des coutumes inchangées. Chaque facette de la vie, depuis la naissance jusqu'au moment où les esprits vous rappelaient dans le monde invisible, était calqué sur le passé. La survie de la race exigeait cet immobilisme, et cependant ce dernier les condamnait tôt ou tard à disparaître.
Mais son visage avait un éclat translucide que Brun connaissait bien ; on l'appelait l'éclat de l'Esprit. c'était la dernière apparition de l'énergie vitale avant qu'elle ne disparaisse à tout jamais.