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4,07

sur 332 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un livre dont le but est d'éveiller les consciences par le truchement d'une intrigue imaginée par Isabelle Aupy.
Le lecteur va donc débarquer sur une île peuplée de chats qui vont mystérieusement disparaître pour être ensuite remplacés…
Le sujet est étonnant et quelque peu absurde mais n'est ni plus ni moins une fable qui nous raconte le rapport à la réalité, aux mensonges et aux manipulations.
Ce livre m'a rappelé Matin Brun et la parabole utilisée pour nous amener en tant que lecteur à réfléchir, penser et agir.
Un livre qui se lit très rapidement et dont la métaphore des chats est claire.
Une plume facile, concise et précise qui nous met en garde contre les dérives de nos sociétés. Bref un très bon livre.
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📚 Début de l'histoire : Les chats ont disparu sur l'île. On commence à s'inquiéter. On cherche une solution. Arrive du continent une femme de l'administration qui va apporter des chiens, enfin...des chats, puisque dorénavant, les chiens seront des chats.
📚 Un petit conte philosophique. La situation de départ est le prétexte à de jolies réflexions sur la liberté, le libre-arbitre, la résistance notamment.
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Attention, petit roman d'utilité publique !
Imaginez une île bercée au rythme de trois instruments de musique : la mer, le vent et le ronronnement des chats. Sur ce bout de terre cohabitent des femmes et des hommes, « chacun avec ses histoires, ses envies », ainsi que les auteurs des ronrons donc. Lesquels disparaissent subitement. de quoi susciter l'étonnement des habitants, puis le manque et l'incompréhension. Peu après, des gens bien intentionnés, menés par l'instituteur et un chignon de l'administration, débarquent du continent avec dans leurs bagages… des chiens ! Ou plutôt des chats, comme ils les nomment, destinés aux habitants éplorés : à chacun son chat… (ou plutôt son chien… bref, vous avez compris le principe). Il n'en fallait pas plus pour diviser la petite communauté : les avec-chats et les sans-chats…
(Toute ressemblance avec des situations existantes bla bla bla…)
Sur le ton de la fable, avec son air de ne pas y toucher, Isabelle Aupy nous livre une réflexion salutaire sur la liberté, le respect de la singularité, la résistance, la fraternité. L'écriture est concise, aérienne, imaginative. J'ai adoré et je sais que je vais conseiller ce roman sans modération.
« (…) il y a un temps pour certaines histoires, un moment où on est prêt à les raconter, un autre où on est prêt à les recevoir ». Voilà , j'étais apparemment prête à recevoir L'homme qui n'aimait plus les chats (un comble quand on est, comme moi, allergique à la bestiole… que je ne regarderai plus de la même façon désormais).
Merci et chapeau Les éditions du panseur !
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Avis mitigé, avec une note peut-être un peu plus dure que ce que mériterait véritablement ce court roman.
Parce que j'ai apprécié, mais que je suis resté sur ma faim. Il y avait vraiment un potentiel pour faire mieux, pour approfondir le regard critique sur ce à quoi pourrait ressembler une société complètement asservie. Et là, j'ai regretté le message un peu trop rapidement optimiste proposé par l'histoire.
Je me suis amusé au début, de ces chats qui disparaissent, et de cette solution trouvée pour les remplacer. J'ai été intrigué de voir comment les habitants de cette petite île vivraient le nouvel équilibre qui leur est proposé. Je me suis réjoui de cette conclusion positive et pleine d'espoir, à l'opposé de bon nombre de dystopies du genre. Mais entre ces deux dernières étapes, le nouvel équilibre et la conclusion, il m'a manqué quelque chose. du cynisme, du triste, du dommage, du truc qui aurait rendu la situation moins naïve et gentillette en proposant un reflet plus cru de ce que deviennent nos sociétés.
J'ai beaucoup aimé, mais c'est ce goût d'inachevé qui me reste en bouche.
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Un petit livre étrange qui fonctionne comme une fable philosophique et interpelle sur les risques de dérive totalitaire. Un récit Un peu décousu mais plein de charme qui fait réfléchir et sourire. Décalé et intelligent. Une lecture pleine de fraîcheur.
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J'ai dévoré le livre en 1h dans le train. Je me suis retrouvé sur l'île avec tous ces personnages et le gardien de phare. On retrouve dans ce livre un univers particulier. J'ai trouvé l'écriture simple sans démonstration de grande écriture mais le récit est impactant sur notre manière d'apprécier nos compagnons.
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J'apprécie beaucoup de trouver des citations choisies par l'auteur avant de débuter la lecture d'un roman, car cela donne une première idée de l'univers dans lequel le lecteur est invité à entrer. Et autant dire qu'avec d'entrée de jeu des références à Farenheit 451 et 1984, j'avais hâte de débuter ma lecture.

J'ai beaucoup aimé ce petit roman métaphorique qui, avec des mots très simples, évoque des thèmes graves - comme la liberté et sa fragilité, la soumission, le conformisme ou la résistance à l'oppression – et donne matière à réflexion. Ce récit où la machine administrative décide de convaincre la population que les chiens sont en fait des chats a, quelque chose d'absurde, et pourtant... il sonne terriblement juste et d'actualité.

Un roman intelligent et très accessible dont que je recommanderai bien la lecture de 11-12 ans à 99 ans.
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Soit une petite île, île-refuge, loin de tout ce que l'on refuse, et sur laquelle individualité et tolérance font le lit d'une forme de bonheur tranquille.
Et puis des gens, venus là pour y vivre paisiblement, entre eux et avec eux-mêmes, pour y re-naître parfois, avec simplicité et authenticité. Parmi eux : le curé, la courageuse Gwen, Sergueï le poète anarchiste, la vieille institutrice, Thomas le vieux gardien de phare et puis le narrateur.
Et puis des chats, plein de chats, compagnons de vie et de paysage, "plaisirs inutiles" et cependant aussi nécessaires à l'harmonie de la vie sur place, aussi évidents que la mer et le vent.
Jusqu'au jour où les chats disparaissent et où débarquent des" agents tous habillés pareil", qui parlent le "convaincu" et qui distribuent des chiens qu'ils affirment être des chats !
Alors, "appeler un chat un chat", on le sait, c'est avoir un discours direct et franc...
Oui mais...appeler un chien un chat !??!
Suffit-il de nommer pour faire exister ? Quid de la pensée et de la réflexion ?
Et dès lors, ce joli petit roman aux effluves marins se transforme en une intéressante dystopie dans laquelle d'aucuns voudraient, sans violence apparente, créer de nouveaux besoins, rendre les gens plus heureux malgré eux et les modeler afin d'installer une nouvelle idéologie.
Ces chiens sont des chats !!!? mais quels sont ces mots-mensonges qui ne sont pas en adéquation avec le réel et qui finissent par fausser les jugements et les comportements ? Car de cette uniformité à bout de laisse nait l'indifférence de chacun pour son prochain !
Une forme de "servitude volontaire" telle que l'évoquait déjà La Boétie, non imposée par la force, mais par la manipulation du langage. Et ceux qui se laissent embobiner sur cette île sont les mêmes qui gobent sans discernement les infos TV ou qui se laissent duper par de fallacieuses propagandes totalitaires.
Car le risque est là; et ce roman, parce qu'il dénonce , est utile. A la légèreté du début succède une réflexion sur la force du langage, son utilisation et son agissement possible sur les pensées.
Mais un petit groupe d'irréductibles résiste à l'envahisseur! Une résistance qui partira du phare ! Beau symbole que ce pont entre la mer et la terre, entre la lumière et les ténèbres, entre conscience et obscurantisme !
Avec des mots simples et efficaces, avec humanité et sensibilité, Isabelle Aupy nous démontre joliment que la vigilance est toujours de règle,, que "la bête n'est pas morte", que la désobéissance permet d'éviter le pire.
"Parce que les hommes, ça se tient par la main" et qu'il faut sans cesse veiller à ne pas se laisser déposséder de sa liberté.
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Sur une île, non loin du continent, vivent des hommes épris de liberté. Parmi eux, la vieille institutrice, le gardien du phare, le poète-musicien... et partout, des chats de toutes sortes, qui vont et viennent, les "pantouflards", les "domestiqués", ceux "qui aiment bien se laisser caresser, les "pas faciles à apprivoiser".
Un jour, les chats disparaissent. Est-ce arrivé peu à peu, sans que personne ne s'en rende compte ? Quelqu'un est-il venu les enlever ? Voulant trouver des réponses, on envoie un jeune professeur sur le continent : il revient avec une femme de l'administration. Pour les réconforter, on propose aux habitants de leur redonner des chats. Mais ce qui est présenté par les gens du continent comme des chats, ce sont des chiens, des chiens qu'on attribue aux insulaires, leur reflet qu'ils doivent tenir en laisse. D'abord, ils disent que ce sont des chiens, pas des chats : on leur affirme qu'ils se trompent. Il faut croire à ce qu'on leur dit ; on leur promet qu'avec ces nouveaux chats, ils ne seront plus seuls, qu'ils pourront plus facilement se rencontrer... On leur dit aussi que cela répond à leurs besoins... Or, le narrateur, dans son langage naïf, explique qu'ils avaient déjà tout (le récit est fait de son point de vue). Il constate justement qu'avec leur chien au bout de la laisse, les habitants ne se regardent plus. Leur imposer des chiens qu'on fait passer pour des chats est une entrave à leur liberté. Malheureusement, peu résistent, hormis le gardien du phare et une petite troupe autour de lui.

Cette courte fable, écrite par Isabelle Aupy, raconte comment, sans qu'on se méfie, la liberté peut nous être retirée. Sur fond de dystopie (le livre est placé sous le signe de Farenheit 451 et de 1984), le lecteur voit les gens se plier assez vite aux nouvelles règles, prendre des chiens pour des chats. Il n'y a pas d'éclats, pas de violence, juste une métamorphose du mode de vie qui se fait subrepticement.

La suite :
Lien : https://lemanoirdeslettres.f..
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C'est un roman qui ne se résume pas, qui ne se raconte pas : à chacun d'y trouver ce qu'il fait résonner en lui : liberté, résistance, anticonformisme.

Mais sachez qu'il va être question d'ile, de chats, de chiens, de non-chats, d'humains, de courage, de relations, de vie et de liberté.

💝 Je dois reconnaitre que cette lecture était particulière, très différente de ce que je lis habituellement. Sous couvert du récit d'une anecdote de village, Isabelle Aupy nous emmène dans des considérations philosophiques sur la Vie et nos valeurs.
Loin d'être une spécialiste du genre, je trouve que ce livre est une métaphore très actuelle et même fortement engagé politiquement.

Il est difficile de parler d'un livre aussi atypique, de vous donner envie de le découvrir. J'ai peur de ne pas savoir le faire.
Alors je vous dirais simplement que si vous aimez les livres qui sortent de ce que l'on voit partout, que si vous voulez soutenir une jeune maison d'édition qui n'hésite pas à miser sur de jolies plumes, que si vous aimez les chats, que si vous aimez les îles et que surtout si vous aimez la liberté d'avoir le choix, ce livre doit rejoindre votre bibliothèque
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Pourquoi les chats de l’île ont-ils disparu ?

Ils ont été abattus par des agents venus du continent.
Ils ont été capturés par des agents venus du continent.

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