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Citations sur D'acier (149)

Pour les jeunes qui vivaient dans les barres, pour les fils de personne qui suaient leur sueur et les sang dans les aciéries, la plage c'était déjà le paradis. Le seul le vrai.
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C'étaient les dernières minutes, maintenant. Puis chacune irait vers son avenir. Déjà elles commençaient à percevoir cette sensation étrange: découvrir soudain qu'on est seul.
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Qu’est-ce qu’elle aurait pu lui dire, de toute façon ? Les mots, ça ne répare jamais rien.
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Dès qu’elle voyait la mer, Anna devenait comme folle.
Elle lâchait sac à dos et serviette n’importe où, prenait son élan et se mettait à courir. Elle courait jusqu’à ce que l’eau devienne trop haute, que ses poumons explosent dans sa poitrine, et là, elle plongeait. Elle frottait son ventre contre le dos ondulé du fond sableux, ressortait une dizaine de mètres plus loin, où l’on n’avait plus pied, même du bout des orteils. Elle adorait frôler ce dos, rêche et doux à la fois. Le toucher de la main, y enfoncer les doigts. Sous l’eau, là où les bruits du monde deviennent placenta, où le sel brûle la cornée et que tu n’entends plus que le bruit de ton coeur, qui ne t’appartient plus.
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ça veut dire quoi, grandir dans un ensemble de quatre barres d'immeubles d'où tombent des morceaux de balcon et d'amiante, dans une cour où les enfants jouent à côté des jeunes qui dealent et des vieilles qui puent? Quel genre d'idée tu te fais de la vie, dans un endroit où il est normal de na pas partir en vacances, de ne pas aller au cinéma, de ne rien savoir du monde, de ne pas feuilleter les journaux, de ne pas lire de livre, où la question de ne pose même pas?
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Le néant. La pluie, ça vous file des pressentiments.
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Elles couraient au milieu de la foule, se retournaient pour se regarder, se prenaient par la main. Elles savaient que la nature étaient avec elles, que c'était une force. Dans certains milieux, pour une fille, tout ce qui compte c'est qu'elle soit jolie. Si t'es un boudin, ta vie sera nulle. Si les garçons n'écrivent pas ton nom sur les piliers de la cour de l'immeuble et ne glissent pas des petits mots sous ta porte, tu n'es rien ; à treize ans, tu as déjà envie de mourir.
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Nino et Massi l'écoutaient attentivement, les yeux plantés dans les siens.
"Faut pas lui envoyer des fleurs ! Tu la prends et tu la bouscules direct sur le capot !" expliquait Cristiano à Nino.
Il parlait fort, et à une table voisine des gens se retournèrent, amusés. Alessio fumait et regardait ailleurs, l'avenue qui commençait à se remplir de jeunes.
"Les femmes, c'est comme ça qu'il faut les traiter ! En levrette, sur la banquette arrière...
- J'ai pas de bagnole, objecta Nino avec une pointe de désespoir.
- Et alors, t'as pas un scoot ?" soupira Cristiano. Il en connaissait un rayon lui, il avait vécu, et voilà qu'il perdait son temps avec ce gamin amoureux de sa voisine. Ca l'agaçait, mais ça lui plaisait bien aussi, d'avoir à leur expliquer comment marche le monde, à ces deux-là.
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Les filles de leur âge [13 ans], les boudins que leur propre vision dans le miroir plongeait dans la crise totale, les détestaient. Anne et Francesca, leur beauté, elles te l'envoyaient dans la gueule. Chaque putain de minute, il fallait qu'elles te prouvent qu'elles étaient mieux que toi, qu'elles avaient gagné, a priori et pour toujours.
(p. 103)
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Elle frottait son ventre contre le dos ondulé du fond sableux, ressortait une dizaine de mètres plus loin, où l'on n'avait plus pied, même du bout des orteils.
Elle adorait frôler ce dos, rêche et doux à la fois. Le toucher de la main, y enfoncer les doigts. Sous l'eau, là où les bruits du monde deviennent placenta, où le sel brûle la cornée et que tu n'entends plus que le bruit de ton coeur, qui ne t'appartient plus.
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