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Citations sur Oui mon commandant! (15)

Un jour, un marabout réputé, qui avait entendu vanter les mérites de Tierno Bokar, était venu à Bandiagara pour sonder ses connaissances. Après leur rencontre, quelqu'un lui demanda : "Quel est le savoir de Tierno Bokar par rapport au vôtre?" - "Si l'on pèse dans les plateaux d'une balance avec des pièces d'or ce que l'un et l'autre nous avons appris, répondit-il, ce que j'ai appris vaut cinq mille francs et ce que Tierno Bokar a appris vaut cinquante francs. Mais si l'on pèse le savoir de Tierno Bokar et le mien, mon savoir pèsera cinquante francs, et son savoir cinq mille francs. Moi, j'ai la science. Tierno Bokar a la Connaissance."
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Je partais avec un trésor, mais ce trésor était en moi. C'était toutes les paroles vivantes que Tierno avait semées en moi comme des graines, et qui allaient féconder le reste de ma vie. Elles allaient d'ailleurs si bien devenir partie intégrante de mon être qu'aujourd'hui encore, lorsque je parle, il m'arrive de ne plus très bien savoir si c'est moi qui parle ou Tierno à travers moi...
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A mon arrivée à Ouagadougou en juillet 1924, je me trouvai sans toit, car j'avais fait cadeau de mon ancien logement à un parent avant de partir pour Dori. Mon ami Demba Sadio Diallo m'offrit de me loger dans sa concession, assez vaste pour m'y accueillir avec ma petite famille. J'acceptai avec joie, car en plus de ma femme et de mon enfant j'avais ramené de Dori une petite orpheline, Aissata Baïdi, et un jeune écolier originaire du Niger, Ousmane Sita. Un jeune griot très bon guitariste qui s'était attaché à moi, Bambaguel, me suivit lui aussi à Ouagadougou. J'étais donc à la tête d'une famille de six personnes, ce qui commençait à compter pour ma modeste solde d'écrivain expéditionnaire de troisième classe. Mais j'en étais heureux et fier. Du haut de mes vingt-quatre ans, je me sentais un homme…
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Et puis là bas, il y avait du lait, cette substance plus indispensable aux Peuls que leur propre sang.
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A l'école, nous apprenions surtout - avec des maîtres remarquables, il est vrai - les rudiments de l'arithmétique, l'écriture et la langue française, un peu de littérature classique, et surtout l'histoire de France et une certaine version de l'histoire coloniale.
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Le tempérament d'un homme peut-il se modifier selon qu'il est en état de guerre ou en état de paix ? Comment des hommes qui furent braves au feu peuvent-ils devenir des peureux dans la paix ?
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Indigné, Mamadou Koné s'avance : "Hé, toi, bonhomme mal fagoté ! Sais-tu ce qu'il va t'en coûter de ton geste de fou furieux ?" Le colosse éclate de rire et brandit sa hache : "Espèce de malappris de sa mère et d'imbécile de son père, je n'ai pas besoin de savoir ce que me vaudra ta menace, mais je vais te dire tout de suite comment je vais refaire de toi un incirconcis et remettre à sa place le prépuce qui recouvrait le gland de ton pénis !"
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Du point de vue de la division “officielle” des classes, j'étais un sujet français lettré, né au Soudan et non au Sénégal, donc juste au-dessus de la dernière catégorie. Mais selon la hiérarchie indigène, j'étais incontestablement un blanc-noir, ce qui, on l'a vu, nous valait quelques privilèges -— à cette réserve près qu'à l'époque le dernier des Blancs venait toujours avant le premier des Noirs…
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Aucun croyant ne doit quitter cette terre sans avoir, au moins une fois dans sa vie, violé la shari'a au nom de la pitié.
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Pour lui, l’ensemble des conflits humains reposait sur quatre causes essentielles : la sexualité, l’appât du gain, le souci de préséance (« Ote-toi de là que je m’y mette ! ») et la mutuelle incompréhension, compagne de l’intolérance. Il voyait dans l’incompréhension et l’intolérance le père et la mère de toutes divergences humaines : « On se parle, mais on ne se comprend pas, parce que chacun n’écoute que lui-même et croit détenir le monopole de la vérité. Or quand tout le monde revendique la vérité, à la fin personne ne l’aura. »
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