Le gecko vert de Manapany

Merci aux éditions Pourquoi pas? et à la masse critique de Babelio pour cet album d'initiation à l'écologie pour les plus jeunes!

Pour replacer Manapany aux nuls en géographie comme moi, c'est sur l'île de la Réunion, à droite de Madagascar, en bas de l'Afrique. On en connaît mieux Saint-Denis que Manapany, qui veut dire "chauve-souris" en malgache. Mais ici on ne parlera pas de chauve-souris, mais de gecko.
Au passage, j'ai été bien embêtée au moment de lire ce livre à mon fils: comment ça se prononce, gecko? "jéko" ou "guéko"? Il semblerait qu'en français ( métropolitain en tout cas) on le dise "jéko" et que dans toutes les autres langues on dise "guéko"... ah ah ah... Comment le prononcent les natifs de Manapany? une info qui manque dans ce livre! XD

Donc, le gecko: phelsuma inexpectata, ici, une espèce rare et spécifique à la Réunion ( on dit endémique). C'est tout mignon, ça fait un peu de bruit et mange les moustiques. Atout qui va bien aider la petite narratrice pour les faire accepter à l'irascible Monsieur Raltoultan!
Cet album initie très doucement les enfants à l'équilibre d'un écosystème et à la nécessité de la protection de la nature. La narratrice est anonyme puisque ici le héros c'est le gecko - et monsieur Raltoultan, l'adepte des pesticides insecticides et autres produits toxiques, qu'on amène à réviser son opinion. Les rimes et l'humour sont agréables, c'est peut-être un peu simplifié voire simpliste mais le livre s'adressant à des enfants sans doute à partir de 6-7 ans mieux vaut ne pas compliquer le message à faire passer, il sera toujours temps plus tard de faire dans la nuance. J'apprécie l'esprit très amoureux de la nature présent dans ce livre, cette histoire aurait pu figurer dans un magazine jeunesse tel que Hibou, Wapiti, Wakou, Plum magazine ou La Salamandre junior...

Le texte de Yves-Marie Clément est bien servi par les illustrations de de Simon Bailly (un lien de parenté avec Samantha Bailly ou rien à voir?), un peu platement mais de manière efficace, dans un style très ligne claire, et dans des dominantes de vert et de bleu, habitées d'une petite vibration, d'un certain grain dans le rendu. L'album lui-même n'est pas immense, 17x24,5 cm, plutôt facile à prendre par de petites mains. Couverture douce au toucher, papier blanc et solide Munken FSC (non plastifié, attention aux mains grasses ou tachées!), impression en République Tchèque et non en Chine, l'objet lui-même sans faire étalage de luxe affiche une bonne qualité et sa production semble cohérente avec son esprit écologique :-)
Bref, une bonne idée cadeau en ce mois de décembre!

PS: s'il devait faire l'objet d'une réédition, une petite carte pour situer Manapany dans le monde et une précision sur la manière de prononcer "Gecko" seraient bienvenues!

Tout d'abord, un grand merci à Babelio et aux Editions Pourquoi pas de m'avoir envoyé le gecko vert de Manapany suite à la masse critique jeunesse. J'en suis fort reconnaissante et c'est avec une certaine nervosité que j'écris mon avis à propos de ce livre écrit par Yves-Marie Clément et illustré par Simon Bailly.
Dans le joli petit village écologique de Manapany à La Réunion vit une espèce de lézard endémique connu sous le nom de gecko vert. Néanmoins cela va déplaire au nouvel arrivant, un certain monsieur qui ne fait que toujours râler contre ces innocentes créatures en raison de son aversion générale pour les animaux : il sera alors surnommé Monsieur Raltoultan (parce qu'il râle tout le temps...). L'objectif des gens du village sera alors de changer la donne et ainsi sauver les geckos des représailles du Monsieur qui n'hésite pas à utiliser des produits nocifs au lézard réunionnais pour se débarrasser notamment des moustiques.

L'histoire est charmante, les illustrations sont également très belles et d'un style qui attirera non sans mal les petits, avec parfois usage de rimes qui va rendre une lecture à voix haute plutôt amusante.
Ce côté ludique est aussi parfaitement bien travaillé dans le traitement du texte avec parfois des mises en pages et des polices d'écritures spéciales, ou encore certains mots et notions importantes qui seront mis en gras et colorées pour les souligner.
Pour toutes ces raisons, en mon sens, le livre va alors parfaitement participer à cet éveil d'une conscience écologique de nos chérubins (et des plus grands !) alors qu'aujourd'hui plus que jamais il est essentiel d'inculquer cette éducation aux plus jeunes qui vont devoir grandir dans un environnement pollué et déjà presque complètement détruite par l'Homme. J'imagine déjà les enfants qui après avoir lu ou même écouté cette histoire vont essayer de comprendre nos agissements et vont – comme ils savent si bien le faire – nous faire sentir un peu bêtes de nos agissements et aussi nous faire prendre conscience de nos erreurs.

En conclusion, il s'agit d'un très beau livre que je recommande pour vos enfants et qui, pour ma part, sera envoyé avec grande hâte à mon petit bout de chou de frère suite à la publication de cette critique.

Monsieur Raltoultan vit à la réunion, dans un petit village au milieu de la nature. Malheureusement, il ne supporte pas les animaux, et les moustiques. Il veut s'en débarrasser en utilisant des insecticides. Il faut sauver la faune locale. Les habitants s'organisent pour trouver une solution.

Ce roman éveille les consciences écologiques des jeunes enfants. Il permet de leur montrer que l'écosystème dans lequel nous vivons est équilibré, que tout le monde a un rôle. Et que pour vivre en harmonie, il faut l'accepter. Les insecticides vont tuer cette diversité et déséquilibrer la nature. Nous n'en avons pas besoin.

Un grand bravo aux auteurs qui rendent accessibles ces défis écologiques qui attendent les futures générations et qu'il faut éduquer dès le plus jeune âge.

Un roman à lire en famille, pour les grands et les petits!

Roman lu dans le cadre de la masse critique jeunesse. Un grand merci à Babelio et la maison d'édition Pourquoi pas pour l'envoi de ce roman, que je vais offrir sans hésiter à tous les enfants autour de moi!