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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Au début du roman, tout me semblait confus.
D'autant que le texte est dense, avec pratiquement pas de dialogues.
Et puis, on comprend comment ça fonctionne.
Le sujet est grave et ignoble : le viol d'un garçon de 12 ans.
L'auteur y revient tout le temps, c'est le coeur de l'histoire.
Mais il y a l'avant et l'après de ce viol.
Des tranches de vie de l'enfant d'avant et de l'homme d'après surgissent au gré des pages et allègent le côté oppressant du sujet.
Car toujours, on revient au viol.
D'une histoire lourde, l'auteur a su faire un roman où se mêlent l'émotion et l'espoir.
C'est un premier roman très prometteur.
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David, 12 ans, sous la menace d'une arme, s'assoit dans la voiture d'un inconnu qui le violera.
30 après les faits, il analyse de façon quasi clinique les 3 heures passées avec son agresseur.
Il refuse de se considérer comme une victime et, dans un tourbillon de souvenirs, d'interrogations et de digressions, démontre comment ces heures ont bouleversé mais aussi magnifié sa vie. Comment la secousse sismique qui a alors traversé son corps et son esprit a été déterminante pour son avenir. David livre dans ces pages ce qu'il a préféré taire à tous.
L'écriture soignée et précise oblige à regarder la réalité en face, ce qui n'est pas toujours facile car le sujet est très délicat, pour ne pas dire scabreux.
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« A la place du mort », signé Paul BALDENBERGER, est un livre révélateur.
A l'entame de ce récit qui semble autobiographique, le titre, en une polyphonie de sens, annonce, à la fois l'existence étriquée que peut mener un enfant lorsqu'il sent avoir été conçu pour remplacer un frère aîné mort à l'âge de sept ans. Il évoque aussi cette place, à côté du conducteur, que tous les enfants rêvent de pouvoir tenir un jour. Celle d'où on voit tout et à partir de laquelle on peut jouer à être le pilote, le gardien de la route. Mais cette place du mort, réputée ô combien dangereuse, est d'abord dans ce récit celle que prend un adolescent de douze ans qui, sous la menace d'un revolver braqué sur son front et alors qu'il rêve déjà d'être adulte, devient l'enfant sur lequel un prédateur sexuel a jeté son dévolu.
Et la magie du texte est là. Dans un récit non linéaire l'auteur nous révèle le cheminement chaotique d'un enfant - adolescent qui en réchappera pour devenir un adulte portant ce poids du viol, à la fois vivant et mort dans son être, souillé par cette expérience à laquelle, enfant, il n'aurait jamais dû participer.
L'auteur, avec brio, écrit sans aucune violence verbale, ni complaisance pour une quelconque vulgarité. Tantôt avec des mots d'adulte, tantôt avec ceux d'un enfant qui ne peut connaître les termes appropriés de sodomisation ou de fellation mais qui peut pressentir les choses et tenter de construire des parades pour s'en sortir et rester vivant. La question taraudera longtemps l'enfant devenu adulte : ‘A-t-il oui ou non pris une part active dans le viol ? Ses paroles, son obéissance, seules voies d'issue de secours aux yeux de l'enfant apeuré, ont-elles contribué à autoriser ce qu'il a subi ? le syndrome de Stockholm n'étant pas loin, qu'elle est sa part de responsabilité ?'
Ces questions analytiques, le silence à maintenir ou non, la réduction du viol à un supposé plus acceptable attentat à la pudeur étaient-ils de l'ordre de la solution, d'une fuite vers l'oubli ou d'une acceptation active de la non- sanction de la faute ?
Le thème est abordé de front par l'auteur. le lecteur se prend ces interrogations en pleine face, en plein coeur. Et ce n'est pas une compassion purement livresque pour le héros multi-âges victime du viol qui pourra le délivrer du malaise qui jaillit de ce récit, lui rappelant que la place du mort que chacun, victime potentielle de la barbarie humaine, est susceptible de devoir endosser un jour !
Un livre fort, dur et juste. Un livre qui impressionne !
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Une après-midi, l'auteur prénommé David dans ce récit, âgé de douze ans attend une fille dont il est secrètement amoureux. Sauf qu'il s'est trompé de jour et qu'un homme à bord d'une voiture s'arrête. Avec un pistolet pointé sur lui, David est obligé de monter dans cette Peugeot bleue. Enlevé pendant 3 heures, il est violé.

Trente ans plus tard, l'auteur raconte avec son regard d'autrefois, son innocence et sa naïveté également. Des fragments de sa vie actuelle, des souvenirs, découlent de cette après-midi des années 80. Un frère aîné décédé qu'il n'a jamais connu et qu'il « remplace », ces trois heures passées et donc l'idée de la mort sont décrits avec une sincérité telle que ce sont des uppercuts. Sans se victimiser, l'adulte qu'il est devenu s'est construit avec l'ancrage dans son corps et dans son âme de cet acte. Avec une écriture concise, ce livre où toute forme de voyeurisme est banni est immensément troublant, voire dérangeant, vous êtes prévenus. Merci à l'éditeur et à Babelio.
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J'ai beaucoup apprécié ma lecture dans son ensemble. J'ai par contre été surpris du sujet traité dans ce roman. Je ne m'attendais pas à cela. Ce roman de Paul Baldenberger raconte l'histoire du viol du jeune David survenu à l'âge de douze ans..



Sujet dur à traiter et l'auteur s'en sort plutôt bien sans tomber dans trop de descriptions. Il dit les choses de façon claire sans tomber dans la vulgarité. En revanche l'auteur nous perd dans son récit car on passe du présent au passé en passant par le futur.
Ce n'est pas inintéressant en soit mais la coupure entre le sujet principal et les flash-backs se font en plein texte et j'avoue avoir était parfois perdu même si j'ai aimé comprendre comment il a surmonté ce viol. Ce que celui-ci a provoqué dans sa vie passé et présente. A la place du mort et un condensé d'émotions et tout est finalement important dans ce récit pour mieux comprendre ce qu'est devenu David.

La construction du roman se fait autour du viol. le personnage nous raconte ce passage de sa vie s'étant déroulé 30 auparavant. Il nous décrit ce qu'il espérait de sa vie. Ce qu'aurait pu être sa vie et ce qu'est réellement sa vie. Ce viol a chamboulé dans tout les sens du terme, sa vie.



Outre le fait de se perdre un peu dans les allers retours entre le présent et le passé, le roman se lit très vite avec une plume agréable à lire et une fin toute en émotion.

Pour finir, je remercie Babelio et Folio Livres pour l'envoi de ce roman qui aura su marquer mon esprit.



Lien : https://leslecturesdestan.bl..
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C'est assez difficile de dire j'ai aimé ou je n'ai pas aimé quand on parle d'un roman autobiographique. Ce sont des événements vécus, ressentis par une personne qui a accepté de nous livrer son intimité...Difficile de juger du coup. Et encore plus, lorsque les événements en question sont particulièrement violents comme c'est le cas ici.
"A place du mort" est un roman brut, sans vulgarité et pourtant tellement dur. Je suis restée en apnée une bonne partie du livre. L'auteur ne nous épargne aucun détail sur ce viol qui l'a profondément marqué. Il entrecoupe la narration des événements avec des instants de vies passés ou actuels. le lecteur ne peut donc pas reprendre son souffle, en attente du prochain moment de sexualité volé.
La plume de l'auteur est fluide, intelligente et délicate. Il arrive à transmettre toute sa rage de vivre, sa force sans jamais tomber dans le pathétique.
C'est assez fou cette façon dont il a su tiré des leçons de vie de ces 3 longues heures. Au lieu d'en ressortir détruit, il en revient plus fort. A douze ans il renaît et reprend la place qui lui avait été prise par son frère décédé.
Quelle puissance ! Je ne sais que dire de plus.
Attention tout de même à ne pas laisser ce récit entre toutes les mains.
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