Parmi les thèmes classiques de science-fiction, la fin du monde figure en bonne place et c'est un thème – je crois – qu'affectionne particulièrement les auteurs britanniques.
James Graham Ballard en a fait sa spécialité durant la première partie de sa carrière :
Sécheresse, le Vent de nul part,
le Monde englouti, etc. et bien sûr :
La Forêt de cristal. Tous – excepté peut-être du Vent de nul part – possèdent la même caractéristique : le personnage principal ne lutte pas. L'humanité est en train de disparaître sans le moindre espoir de survie, et un homme – ici le docteur Sanders – assiste à sa perte qui le perturbe peu au fond, car elle se juxtapose à son mal-être personnel...
Pourtant,
La Forêt de cristal n'est pas un roman désespéré. de tous les romans catastrophe de Ballard, c'est, avec
le Monde englouti, le plus abouti et sans conteste le plus poétique.
Après la veine des romans catastrophes, Ballard entamera un cycle plus noir encore dans lequel l'homme est soumis sans qu'il s'en rende compte au règne obscur des machines et dont
Crash, le roman le plus connu de l'auteur, fait parti.
Peut-être pour apprécier pleinement l'oeuvre de
J-G Ballard, faut-il connaître un peu la vie de l'auteur. Je crois que
James Graham Ballard a commencé à écrire de la science-fiction à cause du traumatisme qu'il a vécu durant la guerre. Et qu'il lui a fallu écrire de nombreux romans avant de réussir à mettre en mots sa propre histoire avec
Empire du Soleil.
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