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Critique de cmpf


Glissement le long d'une rue d'une petite ville de province dont les habitations de bois témoignent de leur longue histoire jusqu'à la maison au Père Grandet. le dit père Grandet étant une figure importante de cette petite ville où simple tonnelier, il a su profiter de toutes les occasions offertes par l'histoire, comme la vente des biens nationaux. (On verra d'ailleurs que la soif d'argent n'est pas son seul motif pour duper ses concitoyens puis bientôt les parisiens, il s'y mêle le plaisir de tromper, d'être plus malin.)
J'ai beaucoup aimé cette entrée en matière. Et je n'ai pas été déçue par la suite.
C'est la description de l'utilisation par un père qui pourtant l'aime, de sa fille à marier afin d'agrandir encore sa fortune, (de même qu'il utilisera la mort de son propre frère). La jeune fille ayant une vie assez recluse près d'une mère qui « dormait, mangeait, buvait, marchait suivant les désirs de son mari» ignore l'enjeu qu'elle représente. Comme elle sera incapable de percevoir la personnalité réelle d'un cousin qui tombe tout à coup dans cette famille et s'éprend d'Eugénie, qui partage ses sentiments.
La sujétion de la maisonnée au père est totale. L'épouse ne se permet pas une pensée sans l'assentiment de son mari, la bonne lui est plus fidèle qu'un chien, seule la fille se permet un jour, poussée par l'amour qu'elle porte à son cousin de s'opposer, respectueusement toutefois à son père, soutenue enfin par la mère.
Et pourtant je n'ai pas pu détester ce bonhomme tant sa rouerie est réjouissante.
Je n'ai guère qu'un reproche à faire à monsieur Balzac, c'est que j'aimerai citer presque tout son livre tant j'ai gouté ses portraits, ses observations, son vocabulaire...
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