Un livre du cycle de la Culture contrasté
Les 8 romans du cycle de la Culture (on va mettre
Inversions à part) sont largement indépendants les uns des autres. A part un cadre commun, il est extrêmement rare que l'un d'eux fasse référence aux protagonistes d'un autre (ça arrive dans les deux derniers –
Les Enfers Virtuels et
La Sonate Hydrogène-). Par contre, tous font au moins vaguem
ent référence à la guerre Idirane, qui est décrite dans
Une forme de guerre. Ce qui rend donc sa lecture pas vraiment indispensable, non, mais disons hautement utile. Sauf que… ce roman est, pour moi, le moins intéressant du cycle. En effet, il nous en apprend très peu sur la Culture elle-même (mais après tout, l'action est vue par les yeux de ses ennemis), et surtout, surtout, il souffre d'un très visible manque de rythme. Il est très intéressant au début, à la fin, mais entre les deux, c'est quasi-interminable, il ne se passe pas grand chose, et surtout (et c'est ça le pire), pas grand-chose de passionnant. Et c'est d'autant plus flagrant pour celui qui, comme moi, a lu l'ensemble du cycle de la Culture et même de l'oeuvre SF de Banks. En comparaison aux autres tomes du Cycle, celui-ci fait pâle figure.
Pourtant, tout ceci étant posé, ce roman ne manque pas, par ailleurs, de qualités. Ses personnages sont excellents, il nous en apprend pas mal (surtout dans sa très, très intéressante postface) sur cette guerre Idirane dont on entendra parler dans les sept autres tomes du cycle (et particulièrement dans
le sens du vent), et surtout, il nous fait comprendre pourquoi et comment une société pacifiste et non-militariste comme la culture a commencé, à cette occasion, une ascension vers des sommets de puissance martiale dont nous aurons des aperçus dans
Excession,
les Enfers Virtuels ou
La Sonate Hydrogène. D'ailleurs, en parlant de ce dernier,
Une forme de guerre est avec lui le roman présentant le plus de scènes d'action / de combat. La différence entre ces deux titres est le rythme, très bon dans La Sonate, très plat dans
Une forme de guerre.
Bref, pour résumer, peut-être le roman le moins intéressant du cycle de la Culture, mais néanmoins important à lire pour l'influence que le conflit décrit aura dans la plupart des romans suivants (surtout si vous voulez lire
le sens du vent : la lecture d'
Une forme de guerre, si elle n'est pas indispensable, est dans ce cas utile). de plus, ça reste un Banks, premier point, du cycle de la Culture, deuxième point, donc largement au-dessus de l'écrasante majorité de la production passée, présente et probablement à venir en matière de SF. Enfin, pour les fans de SF militariste,
Une forme de guerre fait partie des livres du cycle de la Culture à conseiller, avec
l'Usage des Armes,
Excession et
La Sonate Hydrogène.
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