Ce désir, cet affreux désir irrassasiable que l’on porte en soi comme une plaie secrète, contre tout espoir, contre toute attente… désir d’une joie, enfin, qui n’aurait pas cet arrière-goût âcre, d’un bonheur que l’on tiendrait solidement entre ses doigts, d’un amour exactement partagé, au-delà de tout mal, et de toute inquiétude… Ce désir qui, soudain, vous met des larmes dans le cœur, et le regret corrosif de ne pouvoir ressaisir le temps qui passe, afin de tout recommencer encore une fois !… et, cette fois, l’on saurait mieux…
Croyant mener le jeu il était mené comme un enfant.
Tout ce qu’il est bon, et nécessaire d’apprendre, dans la souffrance, les larmes, et l’amertume de se taire, avant d’accepter enfin cette idée que l’on meurt… qu’il vient un jour où ni soleil, ni vent, ni voix aimée, ne vous atteignent plus dans votre corps abandonné, descendu au profond de cette nuit de pierre, et que c’est le repos, et que l’on y consent.
On sait bien que le mal existe. Depuis toujours, il est entendu que soucis, peines, tourments, sont le lot quotidien du monde.
L’amour, le mariage, ne lui avaient pas apporté ce bonheur qu’ils semblaient sous-entendre. Il fallait lutter, lutter sans cesse, s’accrocher aux bribes que l’on en recueillait au fil du temps, et croire qu’un jour, enfin – mais quand ? – on le découvrirait, entier et pur, au bout de la longue quête.
Une vraie dame doit toujours conserver, avec un maintien modeste, un parfait contrôle de soi.
Il ne faut jamais laisser tomber son mouchoir, ni quoi que ce soit, d’ailleurs, quand il n’y a pas d’homme à proximité pour le ramasser.
On vit sans y penser. Et l’on ne sait qu’après ce que ça représente. Le bonheur, c’est toujours du passé…
S’en aller se battre, ça peut être amusant, et, mourir, ce n’est sûrement pas si difficile, quand l’appel vous parvient tout d’un coup. En somme, ce n’est pas bien malin d’être un héros.
J’ai l’impression que ce jardinier me roule. Ou bien alors, il est incapable. L’un ne vaut pas mieux que l’autre.À mon sens, un voleur connaissant son métier serait encore préférable. J’y trouverais davantage mon compte. De toute manière, je le mets à la porte. Mais je veux d’abord savoir de quoi il retourne.