Un titre menaçant, écrit en lettres de sang, qui retentit comme un avertissement ; une paire d'escarpins rouge vif (tiens donc ! ) abandonnés sur un ponton en bois clair dont les lignes et les couleurs s'estompent et se fondent dans un plan d'eau que l'on discerne à peine.
Bref, une première de couverture percutante et empreinte de mystère qui bouscule quelque peu le lecteur et l'incite à échafauder des hypothèses sur le polar glacial qui semble l'attendre.
Cette tension ne dure guère hélas ! Une fois le cadre posé et quelques passages mis à part, l'intrigue traîne en longueur, se révèle peu palpitante et a plutôt eu des effets soporifiques sur ma personne.
Le quotidien de Tim Blake, vendeur de voitures d'occasion, divorcé, est des plus ordinaires qui soit jusqu'au jour où Sydney, sa fille de 17 ans, ne rentre pas de l'hôtel où elle travaille pour l'été. Tim connaît dès lors les affres auxquelles sont confrontés les parents dont l'enfant a disparu. Une multitude de questions sans réponse et un intense sentiment de culpabilité.
Dévasté, il remue néanmoins ciel et terre pour retrouver Sydney. Mais ne s'improvise pas enquêteur qui veut et bien qu'il fasse preuve d'une grande détermination, ses démarches, souvent hasardeuses et maladroites, le précipitent fréquemment dans des situations fort délicates. À la décharge du pauvre homme, il faut dire qu'il fait des découvertes relativement consternantes et déstabilisantes sur sa fille et que la police qui, dans un premier temps, envisage l'éventualité d'une fugue, loin de lui venir en aide, finit par se montrer soupçonneuse à son égard.
Crains le pire est mon premier
Linwood Barclay et je ne suis absolument pas séduite. L'ensemble manque singulièrement de mordant à mon goût. le style s'avère particulièrement plat, les rebondissements introduits de façon peu habile et moyennement exploités et les émotions des personnages insuffisamment explorées. Peut-être n'ai-je pas fait le bon choix pour faire connaissance avec l'écrivain ? À voir si la lecture d'autres ouvrages de l'auteur m'amènera à nuancer mon opinion...