Versailles, un rêve chimérique conquis sur des marais puants pour y concentrer tous les pouvoirs d’une monarchie absolue et transformer une noblesse turbulente en un flot ininterrompu de courtisans dont le seul souci du matin au soir serait de plaire à son roi en se pliant à la plus impitoyable étiquette qui soit. Le moine plissa les narines de dégoût.
Dans ces jardins magnifiques pullulaient les cervelles de colibri. On se saluait, on médisait, on complotait, on manœuvrait. On y développait également la science de plaire au plus haut point car, avec le jeu, c’était la seule distraction possible dans cette cage dorée de Versailles. Inconsciente et insouciante, la cour s’amusait sans voir les nuages s’amonceler dans son ciel.