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4,05

sur 702 notes
Quand j'étais plus jeune, j'adorais me plonger dans de grandes sagas romanesques. J'ai lu quasiment tous les Jalna, découverts dans le grenier de ma grand-mère, les Henri Troyat ou les Maurice Denuzière. Cette habitude m'est un peu passée, ces lectures se révélant souvent chronophages.

J'ai un peu renoué avec cela ces derniers temps, que ce soit la saga des Cazalet ou celle-ci de Catherine Bardon. Et j'y retrouve ce qui fait le charme de ces grandes fresques romanesques : la vie d'une famille à travers plusieurs générations agrémentée de données historiques qui ajoutent à leur attrait.

Dans ce troisième tome des Déracinés, on retourne en République Dominicaine, même si l'histoire des États-Unis et d'Israël est bien présente grâce aux amis et membres de la famille qui y résident ou y font des séjours. le roman est comme dans le deuxième tome, centré sur Ruth, avec alternance de chapitres à la première et à la troisième personne, permettant à l'auteur d'approfondir ce que ressent Ruth. Celle-ci va se marier, avoir des enfants et vivre une vie que l'on pourrait qualifier de tranquille, bien à l'abri sur les terres familiales, même si quelques évènements viennent secouer ce monde protégé et privilégié. Son travail de journaliste passe au second plan.

J'ai aimé retrouver toute la tribu, les personnages déjà connus et les nouveaux arrivés. L'intérêt de ce type de saga, c'est d'avoir l'impression de faire partie de la famille, de vivre leur vie à leurs côtés.
L'histoire de la république Dominicaine est bien évoquée, sur ces années (de 1967 à 1979) ainsi que les événements marquants des États-Unis : assassinat de Martin Luther King, mouvement Hippie, interventionnisme dans tous les autres états américains, guerre du Vietnam, et d'Israël notamment les accords de camp David. Mais, ils sont relatés plutôt que vécus, et même la chape de plomb de la dictature dominicaine n'est pas très sensible dans la vie de tous les jours de Ruth et sa famille.
Je n'ai pas retrouvé dans ce tome le souffle qui portait le premier, et même si je l'ai préféré au second, je l'ai trouvé un peu fade, sans grandes surprises. Je pense que je lirai quand même le dernier pour savoir ce que devient chacun des membres de cette famille à laquelle je me suis attachée.

Merci à NetGalley et aux éditions Les Escales pour ce partage #Etlavierepritsoncours #NetGalleyFrance
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Ruth se marie

Le troisième volet de la saga dominicaine de Catherine Bardon couvre les années 1967-1979. L'occasion pour Ruth, la narratrice, de trouver l'amour et d'affronter de nouveaux défis. On la suit avec toujours autant de plaisir.

«Il y avait là deux continents, quatre pays, cinq langues, trois générations. Comme Wilhelm Rosenheck aurait été fier de cette belle et grande famille née de son exil et du sacrifice de sa terre natale.» À l'image de l'émotion qui étreint Ruth qui retrouve tous les membres de sa tribu à Sosúa à l'occasion de son mariage, le lecteur qui l'a suivie depuis Les déracinés à l'impression de faire partie de la noce. Pour un peu, il lèverait son verre avec eux, heureux de partager ce moment de bonheur. Car il sait ce qu'ils ont enduré depuis cet exil en République dominicaine dans les sombres années de l'Anschluss.
La belle histoire de ce troisième tome commence avec l'arrivée sur l'île d'Arturo, son ami pianiste installé à New York. le jeune homme est venu passer quelques jours auprès de sa famille – de riches industriels du tabac – et retrouver Ruth. Il était pourtant loin d'imaginer que son escapade au carnaval avec son frère Domingo aboutirait à un mariage. Faisant fi des conventions – inutile d'ajouter qu'elle nous avait habitué à ça – Ruth se laisse aller dans les bras de cet homme marié et plonge à corps perdu dans une «passion folle, impétueuse, exaltée, excessive même.»
Un tourbillon qui va tout balayer en quelques mois et trouver son apothéose dans ce mariage célébré en novembre 1967, quelques mois après la fin de la guerre des six jours que la branche des émigrés installés en Israël a vécu au plus près.
Car Catherine Bardon – comme dans les précédents épisodes – profite de cette chronique qui embrasse la période de 1967 à 1979, pour revenir sur les faits historiques marquants qui vont toucher de près la diaspora. On se souvient qu'après avoir joué L'Américaine (qui vient de paraître en poche chez Pocket), Ruth avait choisi de revenir en République dominicaine pour poursuivre l'oeuvre de son père et diriger le journal de Sosúa. Elle est donc aux premières loges pour commenter les soubresauts du monde, notamment quand ceux-ci touchent directement la communauté. Au choc de l'assassinat de Martin Luther King succéderont les images du premier homme sur la lune, puis celles terribles de cette guerre au Vietnam qui n'en finit pas.
Bien entendu, elle ne pourra laisser sous silence les accords de Camp David et cette photo chargée de tant d'espoirs rassemblant Jimmy Carter, Anouar El Sadate et Menahem Begin, espoir douché à peine une année plus tard par le sanglant attentat aux J.O. de Munich.
Aux bras de son mari, Ruth nous fait aussi partager son quotidien et nous raconte la vie sur ce bout de terre des Caraïbes et la chape de plomb imposée par le dictateur Balaguer. Je vous laisse notamment vous régaler des péripéties engendrées par la visite de Jacques Chirac en 1971 et la course à un objet de l'ethnie tainos à offrir à ce grand amateur d'arts premiers.
Et le roman dans tout ça? J'y viens, d'autant plus qu'il occupe la part prépondérante du livre, comme le titre le laisse du reste suggérer. Lizzie, l'amie d'enfance de Ruth, qui avait émigré aux États-Unis et avait rejoint le flower power en Californie, lui a fait la surprise d'être présente à son mariage. Mais derrière l'excentricité se cachait la gravité. C'est une personne malade qu'elle accueille chez elle et qu'elle entend aider. Et pour que la vie reprenne son cours paisible, il faut aussi que Gaya, la fille de Christopher, accepte son beau-père. Disons simplement qu'un voyage aux États-Unis servira à dénouer ce problème, avec une belle surprise à la clé.
Catherine Bardon se régale et nous régale. Elle est passée maître dans l'art de faire rebondir son récit, de mettre tour à tour les différents protagonistes au premier plan, de faire brusquement rejaillir le passé, comme par exemple quand un tableau de Max Kurzweil se retrouve dans une galerie de Tel-Aviv…
Et si un quatrième tome est déjà programmé, la romancière aimerait bien s'affranchir de sa famille dominicaine pour se lancer dans une autre histoire, totalement différente. En attendant, ne boudons pas notre plaisir !


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Et voici le tome 3 de la série ! nous retrouvons la famille Rosenheck dans son domaine de Sosua, avec le retour au bercail de Ruth, la fille d'Almah et Wil. L'escapade américaine est terminée et elle reprend la vie en famille dans son île, s'apercevant au passage, lors de son retour qu'elle avait eu en fait le mal du pays.

On va suivre toute la famille et ses proches sur un dizaine d'années, de 1967 à octobre 1979, pour être plus précise. Ruth a grandi intérieurement (depuis l'Américaine) elle retrouve ses marques, la ferme, las promenades à cheval, le métier de journaliste auprès de Markus. Elle a laissé Arturo Soteras retourner aux USA, car il s'y sent mieux, plus accepté du fait de son homosexualité, qu'il est obligé de cacher à sa famille, catholique, ultra-conservatrice. Il poursuit sa carrière de pianiste. Et il peut compter sur Myriam, la soeur de Wil qui vit à New-York.

Ruth fait la connaissance du frère d'Arturo, Domingo, médecin promis à une belle carrière à Santiago, qui fait la fierté de ses parents. Cela ne plaît pas trop à Arturo, mais c'est le coup de foudre, Domingo va même lâcher sa carrière hospitalière pour s'occuper de l'association d'Almah, campagnes de vaccinations, soins des plus démunis.

Leur mariage sera l'occasion de revoir tous les proches éparpillés un peu partout, Svenka en Israël, Lizzie, l'amie d'enfance de Ruth qui est plongée dans le mouvement hippie, concerts, drogues, « peace and love » et d'autres encore…

On suit l'évolution de cette famille, et en parallèle tous les évènements qui se passent dans le monde durant cette dizaine d'années. Des guerres entre Israël et la Palestine, aux manifestations contre la guerre aux USA, les droits des minorités. On croise ainsi, Moshé Dayan, Golda Meir, mais aussi Jimmy Hendrix, Otis Redding, Janis Joplin, l'assassinat de Martin Luther King

On suit l'évolution de la situation politique en République dominicaine : Trujillo n'est plus là, mais un autre dictateur lui a succédé et la famille est toujours obligée de se méfier, dans ses échanges de courriers avec les USA comme avec Israël notamment. Les USA jouent toujours les arbitres du monde dans leur chasse au socialisme (cf. L'assassinat de Salvadore Allende au Chili pour mettre en place Pinochet entre autres….

Les traumatismes du passé sont toujours là, et Catherine Bardon évoque très bien la difficulté de vivre parfois des enfants de déportés, des exilés, avec le syndrome du survivant. Lizzie en est un exemple particulièrement émouvant et éprouvant pour la famille, les drogues, notamment le LSD ne faisant pas bon ménage avec la santé mentale.

Dans ce troisième opus, on va voit arriver quelqu'un que l'on a bien connu dans « Les déracinés » et le passé est quand même toujours là, tapi dans l'ombre pour le bien comme pour le mal.

J'ai beaucoup aimé ce roman, et j'ai eu un grand plaisir à retrouver notamment Almah sa force de caractère, sa liberté d'esprit, son opiniâtreté. Les autres personnages sont moins attachants, mais je dois reconnaître que Ruth a bien évolué ; je l'avais trouvé irritante immature dans « l'Américaine », mais il n'est pas évident de trouver sa place quand la personnalité des parents est aussi forte. C'est plus simple pour son frère, Frederick, qui a repris la ferme.

Ce roman est comparable par son intensité et ses références à l'Histoire au premier tome qui reste quand même mon préféré, mais c'est dans un mouchoir de poche. Comme dans les précédents, l'auteure fait un clin d'oeil à Stefan Zweig

Un immense merci à NetGalley et aux éditions Les Escales pour m'avoir permis de déguster ce roman en avant-première. J'ai décidé d'acheter tous les romans qui m'ont été proposés pendant le confinement, afin de les offrir, ce sera ma modeste participation.

#Etlavierepritsoncours #NetGalleyFrance
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« El la vie reprit son cours »… et ma lecture se poursuivit avec ce troisième tome de cette saga familiale….
Ce fut encore divertissant, plaisant à lire, intéressant d' enrichir mon vocabulaire de mots hispano-dominicains, de voyager à travers ce pays qui partage avec Haïti l'île d'Hispanolia, de découvrir ses traditions, et je n'ai pas pu m'empêcher d'écouter plusieurs fois le Manicero (le vendeur de cacahuètes) en version originale, et celle interprétée par les Beatles.
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Cette saga en trois tomes captive pour la richesse des personnages qui l'habitent et pour la traversée historique qu'elle implique.

Almah et Wihlem Rosenbeck, chassés par les nazis dans le premier opus vont s'enraciner en République Dominicaine. Ruth leur fille deviendra durant quelques années "L'Américaine" puis "La vie reprit son cours" à Sosüa, toute la tribu réunie.

On y découvre la vie de 1967 à 1979 d'une communauté sous la dictature, l'amitié indéfectible des femmes de cette famille pour leurs amis qui vivent sur d'autres continents, Arturo le musicien, fils d'un planteur de tabac, incompris de sa famille, l'amour qui frappe à nouveau à la porte de Ruth et sa fille.

Le lecteur traverse L Histoire sur une dizaine d'années, au détour des vies d'Almah, Ruth, Fréderick son frère, Arturo son ami devenu New-Yorkais, Domingo le médecin, Lizzie, Svenka. Il traverse les évènements depuis les années Flower-Power Américaines à celles d'Israël avec les accords de Camp David, en passant par la dictature de République Dominicaine depuis Trujilho et son remplaçant tout aussi terrible en coulisses, le tout en musque avec Janis Joplin, Jimmy Hendrix et Otis Redding.

J'ai beaucoup aimé ce volet de la vie de Ruth après les années américaines, retrouvé la solide et volontaire Almah et découvrir sa petite-fille dans ce nouvel environnement. Une saga riche, sans temps morts, qui rend L Histoire plus humaine.

Des trois volets, mon préféré reste "Les Déracinés" mais cette suite, qui voit grandir Ruth, a la même densité que le premier tome sorti en pocket.

Un roman captivant qui ne s'abandonne à regret qu'à l'épilogue. Une saga à emporter avec soi cet été sans nul doute !


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Ruth qui cherchais à se construire au Etats-unis, qui cherchais un passé rêvé de ses parents, et de retour chez elle. Mais pas seul, avec sa fille, Gaya.
La république Dominicaine est le seul endroit où elle ne s'est jamais aussi bien sentie vivre.

Et la vie reprit son cours
Catherine Bardon est l'une des meilleures rencontre que j'ai pu faire avec un auteur. C'était il y a trois ans lors de saint Maure en poche, je voulais découvrir son premier roman les déracinés, et nous voilà aujourd'hui avec le dernier tome de sa trilogie.
Ce fut un réel plaisir de redécouvrir Ruth, Alma, Gaya ... oui redécouvrir car les personnages évoluent, grandissent et changent.
L'auteure nous fait évoluer de 1967 à 1979 au travers de l'assassinat de Luther king, l'évolution de la dictature de la république Dominicaine, de la politique américaine, de rencontre avec des personnages comme Janis Joplin... le passé et des personnages refond surface.
Ce roman est un voyage au travers du monde, au travers des cultures et des différentes politiques. L'auteur mais en avant la seconde génération issue de la Shoah, ainsi que leur mal de vivre, leur mal d'un passé caché par leurs parents encore meurtris.
Ce roman, cette trilogie est un condensé d'émotions.
Je la, le recommande mille fois.
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A peine terminé les tome 2, j'attaque le 3ème.
Tout se passe essentiellement en République dominicaine, avec quelques escapades à New-york.
Et oui, Ruth est rentrée à Sosua et la vie reprend son cours dans cette région paradisiaque où elle vécut une enfance si heureuse..
De 1967 à 1979, il y a des changements dans la famille Rosenheck, des mariages, des décès, des naissances........
Comme les précédents, j'ai adoré ce tome.
Catherine Bardon est égale à elle-même et continue à nous enchanter avec ce récit.
Toujours la même belle écriture, la même cohérence, le même sensibilité, la même passion.
Et comme il est agréable de suivre une chronologie normale des événements.
Pas comme dans de nombreux romans actuels où on nous perd dans des sauts dans le temps.
Heureusement , il y a un quatrième tome, je n'avais vraiment pas envie de quitter cette famille si attachante.
J'ai deux livres à lire avant mais une très grande hâte de terminer cette superbe aventure.
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Que dire de ce nouvel opus de Catherine Bardon ...? J'ai adoré les deux premiers, j'ai apprécié retrouver tous ces personnages, un peu comme si je retrouvais de bonnes pantoufles confortables... Est ce un compliment , me direz vous ??? Oh oui! C'est un plaisir toujours renouvelé de retrouver Ruth, qui est désormais au centre de ce nouveau roman, Almah, le personnage légendaire de cette histoire dans la Grande Histoire ... On y retrouve des moments stratégiques : les années 60, les premiers pas sur la lune, les élections Américaines ... et j'en passe ... Au travers de petits chapitres, les vies des personnages se font et se défont au gré de l'Histoire Mondiale mais aussi au gré des envies des personnages. C'est une famille vraiment éclectique, voire bariolée qui s'offre à nous sur fond d''une période historique bien plus calme, bien plus faste...
J'avoue aussi que l'écriture de Catherine Bardon est pour moi un bonheur toujours renouvelé ... Elle a une imagination débordante ou une histoire de famille très compliquée ... Mais c'est juste beau de voir une famille se soutenir ainsi quoiqu'il en coûte... Dans cet opus, Ruth vivra des moments extrêmement joyeux mais aussi extrêmement tristes, toujours forts et toujours empreints de compréhension dans les yeux de sa famille. A découvrir! Merci aux éditions les Escales pour ces beaux moments de lecture et merci à netgalley pour le prêt de ce roman ... Surtout merci à Catherine Bardon pour ce roman des plus réussi !
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Ruth a retrouvé son pays, sa mère et son frère. La petite Gaya fait le bonheur de tous. Ruth qui a décidé de remettre le journal local de Sosüa en route se rend bien compte que ce sera moins facile qu'elle l'imagine.
Elle rencontre le frère d'Arturo, Domingo médecin en plein divorce. Mais l'attirance est telle pour les deux que Ruth sait qu'il va changer sa vie. Domingo accepte Gaya comme sa fille. Ruth décide de faire revenir Lizzie son amie d'enfance sur l'île car elle espère la sauver de ses démons.
La partie la plus bouleversante du livre est celle où Ruth fait tout pour sauver son amie.
Après un début anodin le livre repart sur de belles promesses;
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C'est avant tout la perception de Ruth, ses envies, ses tracas.
En lisant ce livre, on en résulte que la vie est semée de pépites, ternes ou brillantes.
C'est une grande force de partager une héroïne, son histoire dans un contexte très bien décrit de ses années 70. Cela semble évident, même simpliste de redécouvrir ses guerres, ses putschs.
La famille s'agrandit, la mère se remarie avec son premier flirt, on regrette ses morts.
Les enfants ne font que révéler des secrets enfouis. L'amitié avant tout trône sur ces chapitres. Sa meilleure amie Lizzie disparaît comme les volutes de ses joints. Sa fille Gaya découvre un nouveau grand-père…
Je vais entamer le dernier tome de cette saga.

Heureux de retrouver à chaque fois cette famille, leurs échanges et avant tout le décor historique que tisse Catherine Bardon sur ses personnages.
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