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Citations sur Une fille, qui danse (112)

Ce n'était que lorsque vous étiez semi-publiquement engagé dans cette relation que vous découvriez ce que pouvait être sa règle de conduite au sujet du sexe. Et parfois cela signifiait que sincorps serait aussi bien défendu que la zone d'exclusion d'un pays pour la pêche.
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Il y a eut un moment, vers la trentaine, où j’ai reconnu que mon esprit d’aventure s’était depuis longtemps tari. Je ne ferai jamais ces choses dont l’adolescence avait rêvé. Au lieu de cela, je tondais ma pelouse, je prenais des vacances, je vivais ma vie.
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Il me semble que cela peut être une des différences entre la jeunesse et la vieillesse : quand on est jeune, on invente différents avenirs pour soi-même ; quand on est vieux, on invente différents passés pour les autres.
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Combien de fois racontons-nous notre propre histoire? Combien de fois ajoutons-nous, embellissons-nous, coupons-nous en douce ici ou là ?
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Je disais, avec assurance, que la principale caractéristique du remords est qu'on n'y peut rien : que le moment des excuses ou des réparations est passé. Mais si je me trompais? mais à par quelque moyen le remords pouvait être ramené en arrière et mué en un simple sentiment de culpabilité, ce qui ouvrirait de nouveau la voie aux excuses, puis au pardon?
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On approche de la fin de la vie - non, pas de la vie elle-même, mais d’autre chose : la fin de toute probabilité de changement dans cette vie. On a droit à un long moment de réflexion, assez long pour se poser la question : quelle autre erreur ai-je pu commettre ? Je pensais à un petit groupe d’étudiants, jadis. Trafalgar Square. Je pensais à une jeune fille dansant, pour une fois dans sa vie. Je pensais à ce que je ne pouvais savoir ou comprendre, à tout ce qui ne pourrait jamais être su ou compris. […] Il y a l’accumulation. Il y a la responsabilité. Et, au-delà, il y a un trouble. Il y a un grand trouble.
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Pendant des années, on survit avec les mêmes souvenirs qui reviennent en boucle, les mêmes faits et les mêmes émotions. J’appuie sur le bouton Adrian ou Veronica, la bande tourne et tout défile à nouveau à l’identique. Les faits reconfirment les émotions - la rancœur, un sentiment d’injustice, le soulagement - et vice-versa. Il semble n’y avoir aucun moyen d’accéder à autre chose. C’est pourquoi on cherche une corroboration, même si elle se révèle une contradiction
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Nous avançons tant bien que mal, nous laissons la vie s’imposer à nous et nous nous constituons peu à peu une réserve de de souvenirs. Il y a la question de l’accumulation (…) – juste les simples additions de l’existence. Et comme l’a fait remarquer le poète, il y a une différence entre addition et accroissement. Ma vie s’était-elle accrue, ou seulement accumulée ?»
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On parie sur une relation, elle échoue ; on passe à la suivante, elle échoue aussi : et peut-être que ce qu'on perd, ce n'est pas simplement deux mises, mais un multiple de ce qu'on a misé. C'est l'impression que ça fait en tout cas. La vie n'est pas qu'addition et soustraction.Il y a aussi l'accumulation, la multiplication, de la perte, de l'échec.
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C'est un court roman, presque une nouvelle mais qui contient énormément.

Tony Webster, retraité sexagénaire, se rappelle de son ami d'enfance Adrian Finn, qui s'est suicidé, et de son premier amour, Victoria. Les réminiscences de Tony nous font réaliser que Tony est enclin à enjoliver ses souvenirs. Jusqu'au jour où ses souvenirs magnifiés sont confrontés à la réalité. Il reçoit soudain une lettre d'un avocat s'occupant de la succession de Sarah Ford, la mère de Veronica, elle aurait laissé £500 et un journal tenu par Adrian Finn. Il est perplexe, et essaie d'entrer en contact avec Véronica. Elle prétend avoir brûlé le journal après la mort de sa mère. Très vite, vertigineusement, toute l'histoire devient beaucoup plus sombre et, finalement, choquante quand Tony comprend, tout comme nous, ce que Veronica voulait lui dire.

Ce roman est sur la manière de gérer nos souvenirs. On les modifie ou on les efface et on survit. Plein de perspicacité et d'intelligence, The sense of Ending est en quelque sorte une version plus intellectuelle de Ian McEwan "On Chesil Beach", en abordant les mêmes thèmes de la sexualité adolescente, l'inhibition, le système de classes, les regrets et les faux souvenirs.

C'est aussi un constat douloureux sur la vieillesse et la mort. L'impossibilité de modifier le passé, de retourner en arrière, de changer une situation ou soi même. Vieillir est incroyablement cruel.

C'est un très beau livre, habilement conçu, audacieux et sombre. De la philosophie "douce" sans être trop compliquée ou introspective. Qui va chercher dans les replis de notre âme et nous donne le vertige.
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