Je suis également engagé pour l'ouverture des frontières aux réfugiés, pour les droits des animaux, pour la lutte contre le sexisme, l'homophobie, l'antisémitisme et l'islamophobie, contre l'indifférence à la pauvreté ( même hors de nos frontières), et je ne pense pas devoir en avoir honte.
Il ne suffit pas de diminuer la consommation énergétique. C'est nécessaire, mais cela ne suffit pas. Encore faut-il user correctement de l'énergie à disposition. On peut dévaster allègrement avec peu d'énergie... On peut raser la forêt avec des bulldozers à l'énergie solaire : le bilan carbone est bon, mais le geste demeure dramatique.
Un monde où la défense de la vie passe pour une attitude "extrémiste" est problématique à plus d'un titre et devrait nous inciter à réfléchir profondément.
Sauver l'avenir ne génère pas beaucoup de dopamine. C'est sans doute pourquoi il faut marteler que le désastre est déjà en cours et ne relève pas d'une projection à long terme et, d'autre part, prendre profondément conscience de ce que nous faisons également face à l'opportunité enthousiasmante de recréer radicalement le monde.
Le faste décomplexé, la richesse obscène, l’égocentrisme prédateur, la figure du mâle possédant fier de son insouciance, sont immensément ringards aujourd’hui. Il est temps de faire savoir le ridicule de ces postures et de valoriser une certaine humilité responsable.
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Nous sommes faits, disait Beckett, « des mots des autres », mais également du regard de l’autre. Si la conduite d’un 4×4 devient un marqueur de délinquance environnementale plutôt que de réussite sociale, les choix changeront.
Un enfant meurt toujours de faim toutes les 6 secondes : même si le climat allait bien, l’humanité n’irait pas bien.
Il ne devrait même pas y avoir de ministre de l’Écologie. Il devrait être le Premier ministre !
Sans doute le plus important est-il de ressentir la jubilation qui accompagnerait l'inflexion. Cesser de détruire peut être absolument jouissif. Il ne s'agit pas que d'éthique, mais aussi de plaisir.
Parfois, je lis qu'il ne s'agit que de Ia fin d'un monde et pas du monde, qu'il ne s'agit que de la fin (possible) de l'humanité. Mais c'est une analyse assez contradictoire. Soit on considère que le monde n'est pas constitué des seuls humains - ce qui est raisonnable - et il est alors faux de clamer que seule l'humanité est en danger : si nous allons à la catastrophe, nous entraîneront avec nous une quantité proprement astronomique d'animaux qui sont bel et bien réels. Soit on considère que le monde n'est fait que des humains ce qui est assez fou, mais banal - et alors il s'agirait bien de la fin du monde. Dans les deux cas la correction n'a pas de sens. Si le niveau de catastrophe auquel nous faisons face n'est pas qualifiable de «fin du monde», alors j'ignore ce qui peut l'être...
En interdisant à un homme de conduire en état d'ébriété, on restreint sa liberté de l'instant, mais on lui ouvre la possibilité d'un futur. Il est temps de nous empêcher de piloter le monde en état d'ébriété écologique.