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3,65

sur 264 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un individu se caractérise-t-il par un diplôme?
Est-ce qu'un bout de papier fait de nous une autre personne?
Un diplôme permet-il d'accéder à une vie différente plus confortable?
Sommes-nous plus heureux avec un joli salaire, une grande maison, une voiture de luxe, un poste de cadre dans une grande entreprise?
Autant de questions dans un roman assez court mais percutant. Ce livre m'a profondément bouleversé, tout d'abord parce que je n'ai pas compris les choix du personnage principal et ensuite parce que le sujet est dérangeant.
Guillaume, professeur de banlieue en histoire-geo n'est pas heureux, ni dans sa vie personnelle ni dans sa vie professionnelle. Il enseigne de manière mécanique, sans passion ni enthousiasme. Il mène une vie de couple sans grand intérêt, par habitude et avec beaucoup de passivité. Cette routine l'ennuie. Il décide donc de quitter sa femme et de s'inscrire dans une salle de sport où il fait la rencontre de Nadia. Cette jeune femme est vendeuse chez Zara. Elle a commencé des études mais ne les a pas poursuivis. Nadia est cultivée, ambitieuse mais sans diplôme. Elle est issue d'une famille modeste et son nom à consonance étrangère est un réel frein dans le monde du travail. Guillaume réussit à lui fournir un faux diplôme d'une grande école et lui permet d'accéder à une vie qu'elle n'aurait jamais pensé. Grâce a l'entourage de Guillaume et au savoir de Nadia, ils vont mener une vie qu'ils n'auraient jamais imaginé.

J'ai adoré ce livre et pourtant l'histoire m'a rendue complètement dingue. Je n'ai pas été nuancée dans mes opinions. Au contraire, j'ai même été très tranchée. Cependant, l'écriture est sublime. Les références sont riches dans tous les domaines. Ce roman regorge de culture générale en tout genre. le thème principal de l'accès à certaines professions élitistes du fait du diplôme partagera les points de vue. Un roman qui, sans aucun doute, fera débat!!!
Quel audace de la part de l'auteur!!!
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La plume de ce primo auteur est insolente et emplie d'audace. D'ailleurs, ne dit-on pas que l'avenir appartient aux audacieux ? L'auteur en est, ici, convaincu. En ouvrant les premières pages, j'ai tout de suite pensé à cette pique de Desproges : « Les diplômes sont faits pour les gens qui n'ont pas de talent. » du coup, foutez à la poubelle votre mortarboard (le chapeau des diplômés) et vos prix d'excellence. Et plongez dans ce récit palpitant qui vous donne point de diplôme mais une belle leçon. L'auteur culbute la réussite sociale, et dans la foulée, renégocie bravement le statut des étudiants des grandes écoles face aux universitaires. Il réajuste le déséquilibre existant entre la promotion des premiers et le déclassement des seconds. Cette histoire remet donc les pendules à l'heure et les pieds dans le plat, et ma foi, c'est jubilatoire. D'autant que si l'auteur minimise un brin le potentiel intellectuel, rassurez-vous, il ne fait pas l'impasse sur le potentiel sexuel.
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Guillaume Carpentier, prof d'histoire-géographie à Bobigny, résigné, désabusé, largué et volontiers feignant, fait la rencontre de Nadia, jeune trentenaire pimpante mais simple vendeuse sans avenir à Zara. Elle peut plus, elle vaut plus, il en est convaincu. Avec une conception toute personnelle du diplôme et de ce qu'il permet, il se propose de lui en donner UN. Ce diplôme va la légitimer dans les hautes sphères professionnelles et donc sociales, et lui permettre de s'accomplir. Et pour lui-même ? Il saura en profiter également.

Ce premier roman décide de prendre le déterminisme et le conditionnement social à contre-pied, usant de clichés et de caricatures pour mieux le et les dénoncer. Vous pensiez compétences ?! Cette société faite d'apparences se repaît de factice, de langue de bois et titres pompeux, mais condamne et cloue au piloris quiconque oserait les dénoncer, pire les utiliser.

Nous voici donc avec une critique politique, sociale et sociétale, de l'entre-soi, de la consommation (objets, physique et sexuelle), des valeurs et modèles (patriarcaux, de réussite), de la méritocratie à la fois juste, cynique et rébarbative.

La fin se la joue "feel-good" et pleines de bons sentiments, l'auteur jouant une dernière carte caricaturale, celle de la mièvrerie. Ce qui m'avait semblé dommage au moment de ma lecture me semble à présent tout à fait dans la lignée et apporte à l'ensemble du roman un regard redoutable.

Tout du long de ma lecture, je me suis demandée si l'auteur/le narrateur prêchait le faux pour dire le vrai, poussait les stéréotypes jusqu'à l'absurde pour mieux les dénoncer ou s'il y croyait vraiment tant certains passages semblent plus vrais que nature avec des personnalités nommées, des lieux et actions reconnaissables. Tout du long, je suis restée avec cette ambiguïté.

Alors soit ce roman est tout à fait percutant et intelligent, soit il est tout son inverse!
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Un premier roman parfaitement réussi, qui se dévore tel un suspense car le fil du texte est ainsi construit à mon sens.
Nadia, jeune femme intelligente et belle n'a pas eu la chance de pouvoir obtenir un diplôme valorisant à la hauteur de ses capacités et travailler comme vendeuse dans un Zara parisien.
Guillaume est prof d'histore-géo dans un lycée et est désabusé par ses élèves et se fait quitter par sa compagne. Il décide de se reprendre et en allant à la salle de sport pour la première fois de sa vie, fait la rencontre de Nadia, magnifique corps sculpté par des heures de pratiques.
Bravant les conventions, Guillaume se lance et l'invite à boire un verre que Nadia accepte après avoir dans un premier temps refusé.
De fil en aiguille, Guillaume découvre une femme cultivée et intelligente qui pour lui n'est pas à sa place dans la société. Il décide de lui offrir ce qui lui manque et Nadia décide de jouer le jeu. C'est évidemment à double tranchant mais le jeu en vaut la chandelle non?
Sous forme de revanche sur la vie et sur le monde des bien-pensants, ce roman nous parle d'injustice mais également de critique de la société sous bien des aspects, une sorte d'hypocrisie générale sur le paraitre, la place de chacun, les velléités de chacun et ce qui nous fait réellement.
Une belle réussite qui en appelle d'autres j'espère. La plume est incisive et dynamique, drôle et touchante.
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Le diplôme 🎓
|2023 ~ lecture n°57|
•••
Seriez-vous prêt-prête à tout pour un diplôme ? Certains seraient prêts à mentir pour le Saint-Graal.
Une imposture bien ficelée. Il est question d'école, mais surtout de diplôme et d'inégalités sociales et salariales, du fameux diplôme obtenu dans les grandes écoles, qui place indéniablement sur un piédestal toute personne le détenant 👩

Un très bon roman de la Rentrée Littéraire. Avec certes des passages très (trop peut-être pour certains-certaines) caricaturaux et des situations où les clichés sont forts. Petit bémol pour la fin que j'ai trouvé un peu "too much". Toutefois, j'ai bien envie de suivre le parcours de cet auteur dont c'est le premier roman.
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Ah, "Le Diplôme" d'Amaury Barthet. S'il fallait résumer ce livre en une seule phrase, ce serait probablement : un coup de poing en pleine face du snobisme éducatif français. Oui, vous avez bien entendu.

Voici Guillaume, un professeur d'histoire-géo qui, s'il avait une couleur, serait probablement le gris de la banalité. On peut presque voir les marques de la vie monotone, usante, sur son visage. Quand il croise Nadia, une jeune femme éclatante de culture mais privée du précieux sésame qu'est le diplôme, tout bascule. le contraste est saisissant : l'érudit blasé et la non-diplômée avide de savoir. Guillaume, dans un élan qui confine à la folie, décide de rectifier ce que notre société semble avoir mal aligné, en lui fournissant un faux diplôme. Une initiative folle, déstabilisante, et tellement révélatrice de nos obsessions collectives.

Que dire de cette histoire ? Elle oscille entre le brillant et le désespérant. Brillante parce qu'elle nous force à questionner nos propres préjugés sur la réussite, sur ce que signifie "être quelqu'un" dans une société où le parchemin prime sur la personne. Désespérante car elle met en lumière les failles béantes d'un système élitiste où l'on est jugé non pas sur ce que l'on sait, mais sur ce que l'on montre.

Barthet dépeint, avec une plume acérée, un monde où les apparences règnent en maîtres. Où un diplôme est bien plus qu'un simple bout de papier – c'est un ticket d'entrée, un laissez-passer dans le club très fermé des "élites". le récit est prenant, mais il ne laisse pas indemne. On en sort tour à tour énervé, fasciné, bouleversé.

J'ai dévoré chaque page avec une sorte d'avidité masochiste, me délectant du style mordant de Barthet tout en maudissant certaines des décisions de ses protagonistes. Quoi qu'il en soit, ce livre est une oeuvre audacieuse, une critique acerbe de notre société et de ses fausses valeurs.

En conclusion, même si Guillaume m'a donné envie de le secouer plus d'une fois, et que certaines des ficelles narratives m'ont fait grincer des dents, "Le Diplôme" est un roman à mettre entre toutes les mains. Ne serait-ce que pour bousculer quelques certitudes bien ancrées. Bravo, Barthet. Ton livre est irritant, dérangeant, et c'est probablement pour ça qu'il est essentiel.
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Un premier roman fort réussi qui interroge sur le mérite, celui du diplôme, des compétences, sur l'origine sociale et le sort réservé aux non-diplômés.

Lorsque Guillaume prof désabusé rencontre Nadia, il tombe amoureux de cette très jolie fille, cultivée et intelligente. Nadia est une fille d'immigrés, elle n'a pas fait d'études et occupe un poste de vendeuse dans une chaine de magasins de vêtements.
Guillaume imagine alors un stratagème : Il n'hésite pas une seconde à « fabriquer » un faux diplôme à Nadia qui parvient alors à décrocher un poste prestigieux dans un grand groupe. Nadia devient chargée de la transition écologique, personne n'imagine la supercherie car Nadia est brillante.

Jusqu'où tiendra ce mensonge ? L'intrigue est parfaitement bien menée, je me suis régalée tout en tremblant pour Nadia. Les personnages secondaires sont également très bien campés notamment le frère et la belle-soeur de Guillaume, parfaites caricatures de leur milieu élitiste.

En résumé, une satire sociale bien vue ,légèrement cynique, assez jubilatoire, qui interroge intelligemment sur l'obsession française du diplôme et la reproduction sociale.

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Guillaume, professeur d'histoire géographie dans un lycée en région parisienne est blasé par le système et par les élèves.
Le couple qu'il forme avec Cécile depuis une douzaine d'années est usé à tel point que la séparation est inévitable.
Dans une salle de sports à laquelle il décide de s'inscrire, il fait la connaissance de Nadia, une jeune femme cultivée, qui a tout pour réussir sauf qu'elle ne possède pas de diplôme. Alors pourquoi ne pas combler ce manque ?
Guillaume va lui offrir une seconde chance. Mais, comment va-t-il s'y prendre ?
Un premier roman prometteur, une histoire bien ficelée, drôle et divertissante qui captive jusqu'à la dernière page.
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Le diplôme est un premier roman, sorti pour la rentrée littéraire 2023.
Ce livre évoque la question fondamentale de savoir si le diplôme est un accélérateur social ou s'il nous apprend vraiment quelque chose et donne aux diplômes des compétences qu'il n'aurait pas s'il n'était pas diplômé?
Biensur pour les métiers techniques, on imagine que ce n'est pas possible.
Mais pour les métiers « conduite et gestion de projets», rien n'empêche si on a des compétences.
Le diplôme est une fable sociologique sur des individus qui usurpent un diplôme pour postuler à des hautes fonctions.
Je retrouve dans les réflexions d'Amaury Barthet, la même veine que les oeuvres de Nicolas Matthieu pour mon plus grand plaisir.
Un roman très intéressant.
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Je me suis plutôt régalé avec ce livre acidulé et cruel, sorte de comédie dramatique française.

Certes, il y a quelques clichés, et on perçoit tôt bien sûr les graines semées dans le livre qui feront les catastrophes, mais sans que ça ressemble véritablement à un thriller, le livre est un véritable page-turner, on a du mal à décrocher; il se lit vraiment très bien, et questionne moralement nos valeurs, la réussite sociale, l'amour...

Un livre qui est aussi dans l'ère du temps je trouve, il a quelque chose de très actuel.
Il m'a peut-être manqué un épilogue, où l'on retrouverait les personnages 6 mois ou 1 an plus tard pour voir ce qu'ils deviennent... mais le final est éblouissant.

Pour un 1er livre, c'est sans doute impressionnant !
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