Superbe collection illustrée de magnifiques dessins. Une série ancienne mais que l'on peut trouver en ebook. Idéal pour se rafraîchir la mémoire de manière ludique et attrayante.
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Décidé à purger la terre entière des -ennemis de Dieu-, les chrétiens, Saladin les écrasa le 4 juillet 1187 à Hattin. Désastre sans précédent qui sonna le glas du Royaume de Jérusalem. Une à une tombèrent les places franques. A la cour de Philippe Auguste, des messages rapportèrent avec force gémissements les méfaits de Saladin. La ville sainte avait cédé.
Et une troisième croisade s'ébranla. Le Roi de France Philippe Auguste y prit part, et Richard coeur de Lion, souverain d'Angleterre, et l'empereur d'Allemagne, Frédéric Barberousse.
Pendant la traversée de la Syrie, la chaleur fut si accablante que Barberousse ne put résister à la fraîcheur d'une rivière... mal lui en prit car, entraîné par le poids de son armure, il se noya, privant les croisés de son secours.
A Saint-Jean D'Acre, la présence des Rois de France et d'Angleterre stimula les combattants, qui perdaient courage. Le siège durait depuis deux ans !
Le vendredi 12 juillet 1191, la citadelle d'Acre tombait enfin aux mains des chrétiens, les musulmans s'inclinèrent devant la bravoure de Richard Coeur de Lion... pour la vaillance, ils s'estimèrent de la race des Francs, prétendant que nul, à part ces guerriers et eux-mêmes, n'avaient le droit de se dire chevaliers.
Charlemagne, autrefois avait créé des rapports d'amitié avec Haroun-Al-Raschid, le sultan. Depuis, les chrétiens d'occident tournaient leurs pas sans inquiétude vers la Palestine... Moyennant le paiement d'une redevance, les Fatimides laissaient aux pèlerins toute liberté de visiter les lieux saints.
Mais de nouveaux maîtres régnaient sur le califat de Bagdad et Jérusalem. C'étaient les Turcs Seldjoukides, islamisés (convertis à l'islam, religion fondée par Mahomet au VIIe siècle). Depuis peu, en 1078, ils avaient pris la ville sainte. Tout changea.
A la différence des arabes tolérants, ils étaient animés d'un fanatisme religieux impitoyable. Ils contestèrent aux pèlerins le droit de venir prier au coeur de l'islam... ils les rançonnèrent et les humilièrent de mille façons !
Hommes, femmes, moines, citadins, paysans se mirent à coudre fébrilement des croix d'étoffe sur leurs habits se déclarant ainsi -croisés- et prêts à partir pour la terre sainte...
Le Pape rallia même les hésitants. Parcourant la Provence et l'Aquitaine en compagnie de l'évêque du Puy, Adhémar de Monteil, il vit bientôt venir à lui les grands du royaume... d'abord Raymond de Saint-Gilles, Comte de Toulouse, et Hugues, Comte de Vermandois, frère du trop libertin Roi de France Philippe Ier, qu'il venait d'excommunier... puis Robert Courteneuve, Duc de Normandie, et Godefroy de Bouillon, Duc de Basse-Loraine, avec son frère, Gaudoin de Boulogne... et Bohémonde de Tarente, fils de Robert Guiscard -l'avisé- qui avait conquis la Sicile.
Oui, ils étaient tous là, les nobles chevaliers qui rêvaient de gagner la terre promise.
Les pauvres, enflammés d'un zèle Saint et las de famines ou des épidémies, vendaient leurs modestes biens pour subvenir aux frais de l'expédition. Reviendrait-on jamais de ce pays lointain ?
Tous, ils étaient tous là ! Serfs rêvant d'indépendance, chevaliers sans fortune, moines abattus par la vie triste des couvents, et tous bâtissaient en esprit un avenir séduisant.
En avril 1096, sans plus attendre l'armée régulière, des bandes immenses s'ébranlèrent de tous les côtés à la fois. L'Europe entière se ruait vers l'Orient en longeant le Danube.
Vingt-cinq mille personnes composaient ces troupes disparates, aux quelles s'était joint un brave chevalier, Gauthier sans avoir, le bien nommé.
Pour défendre la Terre Sainte contre les agressions des musulmans, Baudouin II créa des milices composées de moines-soldats... ainsi naquit l'ordre des chevaliers Hospitaliers de Jérusalem... celui des Chevaliers du Temple... et celui des Chevaliers Teutoniques recrutés parmi les Allemands.