AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Le Bleu du ciel (66)

Je réfléchissais : ce serait un sang pauvre de vierge sale.
Commenter  J’apprécie          00
Dirty prononçait sans rien voir, comme si elle avait les lèvres mortes.
Commenter  J’apprécie          00
[...] elle parut suffoquée par une odeur rare dans un endroit si luxueux : une odeur de bordel de bas étage.
Commenter  J’apprécie          00
Déjà elle parlait de travers [...]
Commenter  J’apprécie          00
Le bouge était plein d'hommes dont les yeux devenaient très sinistres. Ces yeux d'hommes troublés faisaient penser à des cigares éteints.
Commenter  J’apprécie          00
« Je descendis de la voiture et ainsi je vis le ciel étoilé par-dessus ma tête. Après vingt années, l’enfant qui se frappait à coup de porte-plume attendait, debout sous le ciel, dans une rue étrangère, où jamais il n’était venu, il ne savait quoi d’impossible. Il y avait des étoiles, un nombre infini d’étoiles. C’était absurde, absurde à crier, mais d’une absurdité hostile. J’a vais hâte que le jour, le soleil, se levât. Je pensais qu’au moment où les étoiles disparaîtraient, je serais certainement dans la rue. En principe, j’avais moins peur du ciel étoilé que de l’aube. Il me fallait attendre, attendre deux heures... Je me rappelai avoir vu passer, vers deux heures de l’après-midi, sous un beau soleil, à Paris — j’étais sur le pont du Carrousel — une camionnette de boucherie : les cous sans tête des moutons écorchés dépassaient des toiles et les blouses rayée bleu et blanc des bouchers éclataient de propreté : la camionnette allait lentement, en plein soleil. Quand j’étais enfant, j’aimais le soleil : je fermais les yeux et, à travers les paupières, il était rouge. Le soleil était terrible, il faisait songer à une explosion : était-il rien de plus solaire que le sang rouge coulant sur le pavé, comme si la lumière éclatait et tuait ? Dans cette nuit opaque, je m’étais rendu ivre de lumière ; ainsi, de nouveau, Lazare n’était devant moi qu’un oiseau de mauvais augure, un oiseau sale et négligeable. Mes yeux ne se perdaient plus dans les étoiles qui luisaient au-dessus de moi réellement, mais dans dans le bleu du ciel de midi. Je les fermais pour me perdre dans ce bleu brillant : de gros insectes noirs en surgissaient comme des trombes en bourdonnant. De la même façon que surgirait, le lendemain, à l’heure éclatante du jour, tout d’abord point imperceptible, l’avion qui porterait Dorothea... J’ouvris les yeux je revis les étoiles, mais je devenais fou de soleil et j’avais envie de rire : le lendemain, l’avion, si petit et si loin qu’il n’atténuerait en rien l’éclat du ciel, m’apparaîtrait semblable à un insecte bruyant et, comme il serait chargé, dans la cage vitrée, des rêves démesurés de Dirty, il serait dans les airs, à ma tête d’homme minuscule debout sur le sol — au moment où en elle la douleur déchirerait plus profondément que d’habitude — ce qu’est une impossible, une adorable "mouche des cabinets. J’avais ri et ce n’était plus seulement l’enfant triste aux coups de porte-plume, qui allait, dans cette nuit, le long des murs : j’avais ri de la même façon quand j’étais petit et que j’étais certain qu’un jour, moi, parce qu’une insolence heureuse me portait, je devrais tout renverser, de tout nécessité tout renverser. »
Commenter  J’apprécie          00






    Lecteurs (654) Voir plus



    Quiz Voir plus

    C'est mon quiz, mon Bataille, fallait pas qu'il s'en aille !

    Ce qui est écrit est écrit, mais je ne comprendrai jamais pourquoi Georges en a fait toute une histoire :

    L'oeil
    Le sang

    10 questions
    21 lecteurs ont répondu
    Thème : Georges BatailleCréer un quiz sur ce livre

    {* *}