Citations sur Piero (18)
Aujourd'hui les feuilles qui tombent des platanes sont grises comme un ciel triste.
Il me semble qu'avant elles étaient pleines de couleurs.
Et puis un jour, j’ai vu des dessins de Giacometti. Il y avait donc un homme qui ne se posait seulement la question de ce que l’œil voit, mais aussi de ce qu’il y a derrière les yeux. Il devenait évident que toute une vie ne suffirait pas pour comprendre.
Dans la classe, ce qui m’intéressait le plus, c’était la fenêtre. Et surtout ce qui se passait de l’autre côté. Grâce à l’école, je suis devenu un grand spécialiste dans l’étude comparative du vol des pigeons, des moineaux des mouettes, ainsi que dans le mystère de la formation et de la disparition des nuages. Et quand le printemps revenait, toute mon attention se reportait sur les hirondelles et, surtout, les martinets, ces écrivains du ciel.
Dans la classe ce qui m’intéressait le plus c'était la fenêtre...
... et surtout ce qui se passait de l'autre côté.
Grâce à l'école, je suis devenu un grand spécialiste dans l'étude comparative du vol des pigeons, des moineaux, des mouettes.
... Ainsi que dans le mystère de la formation et de la disparition des nuages.
Approche petit d’homme. N’aie pas peur. Tu vois, je te parle par transmission de pensée. Et toi, peut-être, petit d’homme, tu vas pouvoir m’aider ? L’essence des soucoupes volantes, c’est le rêve, et ma soucoupe est en panne de rêve. Depuis tout à l’heure, j’essaie de rêver, mais je n’y arrive pas. Mais toi, tu es un enfant ; je suis sûr que tu es plein de rêve. Tu veux bien essayer ?
Ne frappe pas une pierre, c'est ta main qui en pâtira.
Exister. Celui qui, lors de la première heure de gymnastique, se rend compte qu'il court plus vite que les autres, il va continuer à courir... Il va être "celui qui court vite".
Et tous les jours, on dessinait. Notre jeu préféré était de prendre une grande feuille de papier. Sur cette feuille, on dessinait chacun de notre côté, un château fort avec un drapeau. Un pont reliait les deux forteresses et sous le pont une rivière infestée de requins, ou de crocodiles suivant les jours. Quand après avoir tiré la langue et mâché nos crayons, les châteaux étaient terminés, la guerre pouvait commencer. On ne se servait pas de gommes. On ne s’est jamais servi beaucoup de gommes. Et les morts s’additionnaient aux morts. À la fin, tout devenait ratures et traits informes, on était obligés d’arrêter.
Et, il me semble encore aujourd'hui, j'étais heureux que ça soit ainsi, mon frère étant comme moi-même, j'allais à travers lui continuer notre rêve.
Comme avec les points des photos, toujours les mêmes questions. À quel moment des traits, des taches, des hachures ne sont plus de l’herbe, des pierres, un arbre, des branches… Et pourquoi trop s’appliquer, c’est tuer la vie ?