Ce livre avait appartenu à mon père, je l'avais récupéré chez mon grand-père, lorsque que j'étais enfant (une dizaine d'années), j'avais bien aimée sa lecture mais il me manquait une certaine dimension. Je le sais aujourd'hui parce que par une heureuse coïncidence, ma femme est des Bouches-du-Rhone, nous avons donc passé notre voyage de noces aux Saintes-Maries-de-la-Mer. Nous y sommes retournés par la suite, ses parents ayant déménagé pour Arles à la retraite. du coup, la fiction et la réalité dialoguent dans ma tête avec harmonie. Pour ma part, ça reste un trés bon roman pour jeunes gens.
Réf. : 00000033-64
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La voiture arrivait au mas, franchissait le portail surmonté d'une tête de taureau décharnée, mais aux cornes impressionnantes. Le soleil et la pluie en avaient blanchi les os.
Vêtue de noir, ceinte d'un tablier de grosse toile bleue, une dame apparut sur le seuil de la maison. Un chignon de cheveux gris, haut perché, donnait à son visage l'apparence d'une grosse brioche. Elle respirait la gentillesse, en dépit d'une expression volontairement bourrue, démentie par un sourire.
Galline rangea la voiture devant la porte et tous descendirent.