Le livre a reposé sur une étagère pendant deux ans et pourtant je suis très amateur de ce qu'écrit Bear (entre temps, j'ai lu
L'Echelle de Darwin, deux autres pavés de plus de six cents pages). Pour le lecteur qui a déjà une idée assez claire des concepts de dimension cosmique que cet auteur aime à développer (
Eon,
La musique du sang), cet ouvrage n'apparaîtra pas comme le plus plus audacieux. Dans la forme, c'est peu un hommage aux récits de voyage à la manière de
Jules Verne : des marins, un bateau, de l'eau (beaucoup d'eau), entre
Deux ans de vacances,
L'île mystérieuse, et un peu
Les cinq cents millions de la Bégum pour la dispute idéologique entre deux groupes localisés dans deux villes opposées. Mais très loin, dans un pli de l'enchevêtrement d'univers auquel seule la Voie (ce monstre qui perce le multivers de part en part) permet d'accéder. le tout teinté de l'incontournable et décidément très ennuyeux couplet écologique contemporain : coincé sur une minuscule planète, il ne faut surtout pas jouer avec les ressources qu'elle offre car on peut le payer très cher.
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