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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Allez, jouons-un peu.
Sauras-tu retrouver le point commun entre les films Grâce à Dieu, les Chatouilles, la BD Pourquoi j'ai tué Pierre et l'objet de cette critique, le jour où je suis mort, et les suivants.
Un indice, à vous qui êtes chez vous, Joël le Scouarnec, qu'est tout sauf un chouette mec.
La pédophilie !
Cette emprise nauséabonde et viciée de l'adulte sur l'enfant à l'origine de traumas aussi indescriptibles que persistants.

Sandrine Beau s'est emparée de ce thème avec beaucoup de pudeur et de tendresse en évoquant les affres de douleur subis par quatre personnages, Lenny, Saphir, Biscotte et Esteban.
Autant de situations réalistes qui pourraient, allez savoir, pousser tout jeune lecteur potentiel à franchir le pas du silence qui emmure pour enfin trouver le courage d'en parler à une oreille bienveillante, fût-elle hors du cercle familial qui, occasionnellement, préfère se voiler la face plutôt que d'affronter le « problème » avec ses p'tits bras musclés, mais surtout son amour indéfectible en la chair de sa chair, le sang de son sang.
Tout sauf le scandale, ma bonne Marie-Béné.
Trois Pater Noster et au paddock.
Dieu et ses ouailles rapprochées n'ont que faire de ces billevesées, ce qui les arrange bien, vu le nombre d'affaires recensées en son sein et immédiatement placées sous l'éteignoir.
Le miracle de la foi en Jésus qui le crie beaucoup moins sur les toits, pour le coup, j'imagine.
Certainement pas celui prôné à corps et à cri dans le plus juteux best-seller de tous les temps, mais je m'égare...

Il ressort de ce récit un point commun récurrent, la proximité du violeur, à qui l'on donnerait le bon Dieu sans confession, avec une famille parfois plus encline à croire le bourreau que la victime.

L'écriture est évocatrice.
Traitée par le biais de divers supports, elle décrit admirablement l'approche du prédateur, l'emprise qui en découle et les ravages psychologiques inhérents à de telles déviances.

Certains livres jeunesse divertissent.
D'autres éduquent, et pourquoi pas sauvent en offrant des clés à des aliénations qui nous dépassent.
Indéniablement, le jour où je suis mort...est de cette trempe.

Il joue sur le fil du rasoir sans jamais verser dans l'usine lacrymale.
Un très joli numéro d'équilibriste offert par Babelio et les éditions 'ALICE TERTIO que je m'empresse de remercier chaleureusement.
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C'est un roman éprouvant, bouleversant que propose Sandrine Beau.

Cette auteure n'a pas peur de se frotter aux sujets difficiles, et le moins que l'on puisse dire c'est qu'elle parvient à en tirer des romans puissants. Qui sont aussi d'excellentes occasion de sensibiliser les publics directement concernés.
Ainsi, ce n'est pas un hasard si tous les narrateurs de ce roman choral ont été victimes de violences sexuelles sensiblement au même âge.
Elle explique parfaitement, et le plus délicatement possible, l'approche du prédateur, la toile qu'il tend pour passer à l'acte en toute impunité et empêcher la parole. Car, comble ! L'enfant se sent coupable. Ces passages-là sont d'une grande justesse et répondent de manière implacable au fameux "pourquoi tu ne nous l'a pas dit ?" qui alimente le sentiment des victimes d'avoir une certaine responsabilité dans ces viols.
Le rôle, essentiel, du témoignage pour libérer la parole, est lui aussi à l'origine d'un moment poignant du roman.

Seul petit regret : si je comprends bien pourquoi Sandrine Beau n'a choisi pour narrateurs que des garçons (contrepoint nécessaire au viol des fillettes, tout aussi atroce mais plus médiatisé), dans le même ordre d'idée il aurait pu y avoir une prédatrice. Car elles détruisent des enfances tout aussi efficacement que les hommes.
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Trois garçons victimes de viol. Lenny. Saphir. Biscotte rongés par la honte, la culpabilité, enfermés dans le silence et le dégoût de soi. Esteban aussi est une victime d'un pédo-criminel. Adulte, il a trouvé le courage de dénoncer, puis de créer une association pour venir en aide à ceux qui se sentent démunis face à la violence qu'ils ont subi ou subissent.

Sandrine Beau aborde un sujet tabou, les garçons victimes de viol. Portraits sensibles et respectueux de jeunes qui faisaient confiance à l'adulte, ami des parents ou entraîneur sportif. Un roman nécessaire à conseiller aux adolescents à partir de la 4e.
Lien : https://audioblog.arteradio...
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Un roman jeunesse qui m'a été fortement recommandé par une amie, j'en suis ressortie scotchée.

Il est question d'abus sexuels et leurs conséquences dévastatrices à travers le parcours de quatre garçons, et oui ça arrive aussi aux garçons…

Il y a tout dans ce texte : les méthodes des prédateurs, l'aveuglement des proches, la culpabilité et la honte des victimes dévastées, leur comportement incohérent, leur colère, leur silence et puis enfin une lumière lorsque les mots peuvent raconter l'inénarrable. La condamnation enfin des coupables et la reconnaissance du statut de victime.

Le récit est impressionnant, émouvant, jamais sordide, terminé en apnée.

A lire et surtout, j'en suis convaincue, à partager.



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Un roman au style et au vocabulaire simples, comme pour laisser toute la place au sujet grave dont il traite: le viol d'enfants.
L'autrice donne la parole à quatre garçons différents, mais qui font face à une même souffrance. Selon son caractère, chacun réagit différemment au drame qu'il vit ou qu'il a vécu: colère, honte, culpabilité ou désespoir.
Comment se sortir de l'engrenage infernal dans lequel le pédophile - chaque fois un proche de la famille - a enfermé sa jeune victime? Comment oser en parler, et à qui? Et si on était traité de menteur?
Heureusement, le livre finit sur une note d'espoir, ce qui est primordial, surtout lorsqu'on s'adresse à des lecteurs adolescents: Esteban, après cinq ans de calvaire, a réussi à parler et, devenu adulte, il témoigne auprès des jeunes pour aider ceux qui seraient concernés à faire de même...
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Accrochez vous car le sujet de ce livre est dur ! 4 garçons, 4 lycéens racontent leur descente aux enfers, comment leur jeunesse est cassée, détruite...car ils ont été abusés sexuellement par un adulte ! Ils racontent leur mal être, leur douleur et surtout la difficulté à s'exprimer. Victimes, seuls, ils ne parviennent pas stopper ce cauchemar, car ils ont peur de ne pas être crus, peur de la réaction de leurs parents, de leur entourage, et ils sont prisonniers de l'emprise de leur bourreau, un homme proche d'eux, apprécié de leur entourage.
Un récit fort, poignant, qui marque ; un livre qui pourrait peut être aider d'autres victimes à parler !
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Très beau titre
effectivement un livre qui se lit presque en apnée, très fluide mais oppressant
on a l'impression qu'il s'agit de récits authentiques
personnellement j'ai regretté le personnage de biscotte
j'aurais préféré que l'auteur reste sur le thème des violences sexuelles répétées sur mineur
je pense qu'il aurait fallu que le personnage de biscotte soit violé par son père ou son beau-père
car concrètement les violences sexuelles c'est malheureusement souvent dans l'entourage familial très proche

Mais bravo pour l'écriture
ça permet de comprendre la difficulté de parler/ dénoncer même à ses parents.
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Quatre histoires sur un même trauma. Quatre narrateurs. Quatre profils différents. Un même secret qui les ronge.

Pour Lenny, c'est ce qu'il se passe avec cet ami de la famille si serviable. Quel homme gentil qui garde Lenny de temps en temps pour que ses parents puissent souffler depuis la naissance des jumelles. Quel homme attentionné...

Pour Saphir, c'est cette angoisse partagée entre sa réussite sportive qui l'aidera lui et ses parents qui ont tout donner pour qu'ils puissent faire ce sport que Saphir aime tant et son entraîneur qui tellement élogieux. Un homme qui encadre tellement bien Saphir.

Pour Biscotte, ce sont les souvenirs de ce jour. Dire qu'ils l'ont appelé par son prénom, dire qu'il entend encore le zip du pantalon et dire qu'il ne sait pas le dire. Que dire? À qui?

Pour Esteban, c'est l'anniversaire de son fils. 11 ans. le cauchemar refait lentement surface. L'anxiété, la peur et le silence le dévorent peu à peu. Ce silence instauré par ce qu'on attend d'un homme d'après son père. Trouver de l'aide est la seule solution pour ne pas sombrer.

Résumé fort long mais chaque récit m'a prise aux tripes. Ce roman jeunesse parle de garçons, enfants ou adolescents, victimes de pédocriminels. Presque sans tabou, certaines scènes sont terribles à lire. Les larmes montent encore en y repensant. L'autrice aborde des sujets intéressants comme les arguments de pression mises sur ces garçons en voulant les culpabiliser sur une orientation sexuelle, sur leur virilité ou sur les sentiments que des garçons ne doivent pas exprimer s'ils veulent devenir des hommes. C'est choquant et révoltant, mais horriblement criant de vérité. Les personnages sont simples, des garçons et des famille comme on en croise partout.

Ce n'est pas une lecture facile et, pour un public plus jeune, je recommande vivement un échange et un encadrement avec un adulte (de confiance, évidemment!). Pourtant, je la trouve hyper pertinente et je la conseille aux collèges !
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'' Ça n'arrive pas aux garçons. ''

Voici un livre qui nous permet d'ouvrir les yeux sur les violence sexuelles faites aux enfants et plus spécifiquement aux jeunes garçons.
Nous suivons ici l'histoire de trois garçons victimes de pédophiles et d'un adulte qui a subit des sévices pendant son enfance. le livre commence avec une sorte de présentation de chaque personnage, puis peu à peu chaque enfant nous raconte ce qui lui est arrivé. Leur chemin pourtant si différent se rejoignent tous à la fin du livre sur une fin bouleversante et qui nous redonne espoir pour ces jeunes.
L'auteure insiste beaucoup sur la manière dont les agresseurs arrivent à conditionner la famille et les victimes pour arriver à leurs fins. Leur atout principal est la séduction : ils deviennent ami ou sont amicaux envers les parents et la victime, qui ne se doutent de rien.
Elle insiste également sur la difficulté à parler pour les victimes : la peur qu'on ne le croit pas, la peur qu'on lui demande pourquoi il s'est laissé faire,...
Mais ce qui revient chez chaque personnage c'est la colère : envers l'agresseur surtout mais aussi envers les parents qui ne semblent pas voir la détresse de leur enfant.
C'est un livre compliqué à lire mais essentiel. Je pense qu'il est important pour les jeunes de lire des romans comme celui-ci, même si le sujet est très dur. Mais il peut aider certains qui sont dans la même situation.

Merci à Masse critique de Babelio de m'avoir fait parvenir ce livre important.
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