AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,28

sur 67 notes
5
15 avis
4
9 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis
Une écriture poignante, fluide. Un style certain qui distille habillement dits et non dits. Des personnages étoffés, bien construits, touchants. Un titre très bien choisi mais une lecture freinée par l'alternance des quatre portraits.
Une quatrième de couverture qui devrait clairement informer du sujet car c'est un roman qu'on ne peut pas lire tel quel.
Commenter  J’apprécie          00
Bien que très court, c'est un roman difficile à lire émotionnellement et à ne pas mettre entre toutes les mains.

Il est question de 4 personnages dans ce roman: Lenny, Saphir, Biscotte et Esteban. Les 3 premiers sont dans le même lycée mais ne se connaissent pas. Pourtant, ils.connaissent la même douleur, le même secret inavouable...

💔 Ce roman aborde un thème très compliqué : les violences sexuelles sur les jeunes garçons. Chaque personnage nous dévoile, au fil des pages, un bout de son histoire. Dès le début, on sait ce qu'il vont ou ont déjà subi. J'ai eu du mal au début, car certains passages sont assez durs et explicites. Mais j'ai persévéré et je ne suis pas déçue. En effet, l'objectif de l'autrice n'est pas de raconter des violences sexuelles sans aucun objectif, non. Au contraire, elle prévient, elle informe le lecteur que cela existe, et que si cela arrive, il faut oser en parler, même si c'est difficile, même si des années ont passé. Il ne faut pas avoir honte. C'est donc un message fort qu'elle adresse aux jeunes victimes, il est possible de se relever même si cela semble impossible sur le moment. La parole est libératrice.

Selon moi, il faut être averti du thème avant de commencer la lecture.
Commenter  J’apprécie          00
roman qui demande beaucoup de force.

Le récit choral de plusieurs ados qui ne trouvent pas les mots pour exprimer au combien ils sont morts.

pas morts d'un coeur qui ne bat plus.
Un mal les ronge, pour avoir été victimes de pédocriminels.

Ce livre raconte les liens qui se tissent et qui se resserrent en noeuds insidieux, entre ces enfants victimes et ces adultes qui savent exactement ce qu'ils font.

Le processus de culpabilisation qui se met en place et la mort lente d'enfants qui n'avancent plus et qui veulent en finir, chacun à sa manière.
Commenter  J’apprécie          00
C'est un roman éprouvant, bouleversant que propose Sandrine Beau.

Cette auteure n'a pas peur de se frotter aux sujets difficiles, et le moins que l'on puisse dire c'est qu'elle parvient à en tirer des romans puissants. Qui sont aussi d'excellentes occasion de sensibiliser les publics directement concernés.
Ainsi, ce n'est pas un hasard si tous les narrateurs de ce roman choral ont été victimes de violences sexuelles sensiblement au même âge.
Elle explique parfaitement, et le plus délicatement possible, l'approche du prédateur, la toile qu'il tend pour passer à l'acte en toute impunité et empêcher la parole. Car, comble ! L'enfant se sent coupable. Ces passages-là sont d'une grande justesse et répondent de manière implacable au fameux "pourquoi tu ne nous l'a pas dit ?" qui alimente le sentiment des victimes d'avoir une certaine responsabilité dans ces viols.
Le rôle, essentiel, du témoignage pour libérer la parole, est lui aussi à l'origine d'un moment poignant du roman.

Seul petit regret : si je comprends bien pourquoi Sandrine Beau n'a choisi pour narrateurs que des garçons (contrepoint nécessaire au viol des fillettes, tout aussi atroce mais plus médiatisé), dans le même ordre d'idée il aurait pu y avoir une prédatrice. Car elles détruisent des enfances tout aussi efficacement que les hommes.
Commenter  J’apprécie          110
Un livre très difficile mais très beau. le sujet est sérieux, peut être un peu trop pour des jeunes lecteurs. Mais avec un accompagnement il peut également être préventif.
4 enfances brisées par des adultes qui ont franchi des limites infranchissables.
4 jeunes qui vont devoir apprendre à vivre avec un traumatisme.
4 histoires différentes mais qui se rejoignent.
Un livre bouleversant!
Commenter  J’apprécie          10
Trois garçons victimes de viol. Lenny. Saphir. Biscotte rongés par la honte, la culpabilité, enfermés dans le silence et le dégoût de soi. Esteban aussi est une victime d'un pédo-criminel. Adulte, il a trouvé le courage de dénoncer, puis de créer une association pour venir en aide à ceux qui se sentent démunis face à la violence qu'ils ont subi ou subissent.

Sandrine Beau aborde un sujet tabou, les garçons victimes de viol. Portraits sensibles et respectueux de jeunes qui faisaient confiance à l'adulte, ami des parents ou entraîneur sportif. Un roman nécessaire à conseiller aux adolescents à partir de la 4e.
Lien : https://audioblog.arteradio...
Commenter  J’apprécie          40
Un roman jeunesse sur un sujet difficile : la pédophilie.

Dans ce livre, on va suivre quatre personnages : trois jeunes garçons victimes de viols, et un homme victime dans sa jeunesse, qui se décide à parler. C'est grâce au témoignage de cet adulte que les trois jeunes victimes vont pouvoir sortir du silence.

Les garçons ont subi chacun un mode opératoire différent : l'un est violé régulièrement par le copain de famille qui a toute la confiance des parents, l'autre par son entraîneur sportif et le dernier lors d'une soirée qui a mal tourné.

Dans ce roman choral, l'auteure donne la parole à tour de rôle aux trois enfants et à l'adulte. On découvre petit à petit leur drame et surtout l'impossibilité de parler, l'humiliation, la saleté et la mainmise du bourreau. Il n'y a aucun "voyeurisme" ou scène chocs. On devine les actes, ils ne sont jamais décrits.

C'est un roman très fort mais pas du tout sordide sur un thème peu abordé en littérature, celui du viol chez les jeunes garçons.

En fin de livre, une liste d'organisations / services d'écoutes est donnée, si le lecteur a besoin d'aide ou de conseil.

Lien : http://lesfanasdelivres.cana..
Commenter  J’apprécie          30
Quatre histoires sur un même trauma. Quatre narrateurs. Quatre profils différents. Un même secret qui les ronge.

Pour Lenny, c'est ce qu'il se passe avec cet ami de la famille si serviable. Quel homme gentil qui garde Lenny de temps en temps pour que ses parents puissent souffler depuis la naissance des jumelles. Quel homme attentionné...

Pour Saphir, c'est cette angoisse partagée entre sa réussite sportive qui l'aidera lui et ses parents qui ont tout donner pour qu'ils puissent faire ce sport que Saphir aime tant et son entraîneur qui tellement élogieux. Un homme qui encadre tellement bien Saphir.

Pour Biscotte, ce sont les souvenirs de ce jour. Dire qu'ils l'ont appelé par son prénom, dire qu'il entend encore le zip du pantalon et dire qu'il ne sait pas le dire. Que dire? À qui?

Pour Esteban, c'est l'anniversaire de son fils. 11 ans. le cauchemar refait lentement surface. L'anxiété, la peur et le silence le dévorent peu à peu. Ce silence instauré par ce qu'on attend d'un homme d'après son père. Trouver de l'aide est la seule solution pour ne pas sombrer.

Résumé fort long mais chaque récit m'a prise aux tripes. Ce roman jeunesse parle de garçons, enfants ou adolescents, victimes de pédocriminels. Presque sans tabou, certaines scènes sont terribles à lire. Les larmes montent encore en y repensant. L'autrice aborde des sujets intéressants comme les arguments de pression mises sur ces garçons en voulant les culpabiliser sur une orientation sexuelle, sur leur virilité ou sur les sentiments que des garçons ne doivent pas exprimer s'ils veulent devenir des hommes. C'est choquant et révoltant, mais horriblement criant de vérité. Les personnages sont simples, des garçons et des famille comme on en croise partout.

Ce n'est pas une lecture facile et, pour un public plus jeune, je recommande vivement un échange et un encadrement avec un adulte (de confiance, évidemment!). Pourtant, je la trouve hyper pertinente et je la conseille aux collèges !
Commenter  J’apprécie          00
ROMAN COUP POING
Ce livre retrace quatre parcours de la fin de leur enfance à l'adolescence de Lenny, Saphir, Biscotte et Esteban. Chacun d'eux ont été abusé par un proche de la famille ou du cercle proche de l'enfant mais aucun d'eux n'ose se confier à ses parents, un ami ou une personne de confiance. Nous basculons dans leur vie quotidienne et découvrons au fil de leurs mots comment tout à basculer pour eux et surtout comment leur bourreau arrive à avoir une telle emprise sur eux.

Cela fait plusieurs jours que j'ai refermé ce livre et il me reste dans la tête. Les mots simples choisis par l'autrice rendent le récit encore plus fort. Ce n'est pas une lecture plaisir mais il est à lire. Peut être que pour certains ados cela peut aussi aider à en parler et les pages avec toutes les organismes que l'on peut contacter anonymement sont là pour ça.
Commenter  J’apprécie          30
Lenny a tenté de mettre fin à ses jours. Par trois fois. La première fois, il n'avait que 9 ans. Bien qu'il n'en soit pas mort, quelque chose à l'intérieur de lui est pourtant définitivement mort... Pourtant, le petit garçon mène une vie tranquille et heureuse, entouré de parents aimants. Mais le jour où la famille accueille ses deux petites soeurs, des jumelles, ses parents, submergés et épuisés, le laissent volontiers aux bons soins de Gilbert, un voisin devenu ami, qui ne manque pas d'attention aussi bien pour la maman que pour Lenny...
Saphir a toujours aimé nager. Aussi, lorsque ses parents décident de déménager dans le sud de la France, tout près de la mer, il est ravi et heureux, même s'il sait que sa grand-mère va beaucoup lui manquer. Pour lui faire plaisir, ses parents l'inscrivent dans un club de natation. Il progresse si bien qu'il se fait bientôt remarquer par un ancien champion de natation, devenu aujourd'hui l'un des meilleurs entraîneurs...
Biscotte a la rage en lui. Un truc qui le ronge, qui l'étouffe parfois. Alors, pour évacuer tout ça, il court et, à bout de souffle, frappe de ses mains et de ses pieds, jusqu'à ce qu'un cri, presque bestial, s'échappe. Et quand courir ne suffit plus, il écrit sur un cahier. Et se confie, sans jamais nommer les choses. Sans ordre ni chronologie. Comme ça vient. Seul moyen d'évacuer ce qui déborde de partout...
Esteban, âgé aujourd'hui de 35 ans, s'est construit un corps grâce auquel il sait que plus personne ne l'embêtera. Presque 2m, 120 kilos, des bras aux muscles saillants, des jambes comme des poteaux. Et pourtant, malgré cette apparence imposante, il cache au fond de lui une terrible blessure. Parce que son fils a aujourd'hui l'âge qu'il avait quand tout a basculé, il a décidé de venir en aide aux jeunes...

Dès les premières lignes, Sandrine Beau nous saisit, de par les paroles de Lenny, et ne nous lâche plus et ce, jusqu'à la toute fin. Dans ce roman choral, elle donne, à tour de rôle, la voix à Lenny, Saphir, Biscotte et Esteban. L'on découvre ainsi, le coeur serré, les drames qui ont jalonné leur vie au cours de leur enfance/adolescence. Tous les quatre victimes d'un pédophile, qu'il soit un ami de la famille, un entraîneur, une mauvaise rencontre, et pourtant tous se sentent coupables et honteux. Coupables de ne pas avoir dit "non", d'avoir laissé faire. S'ensuivent alors des périodes de désespoir, de douleur mais aussi de silence. L'auteure, avec ses quatre personnages, aborde, intelligemment, la pédophilie sous différents angles et dépeint, avec force et sensibilité, l'engrenage, l'emprise, le mal qui ronge, les ravages, aussi bien physiques que psychologiques. Sans verser dans le sordide, ses mots, d'une grande justesse et subtilité, frappent fort.

Un roman poignant, percutant, que l'on lit d'une traite, le souffle coupé...
Commenter  J’apprécie          743




Lecteurs (150) Voir plus



Quiz Voir plus

La porte de la salle de bain

Comment se nomme le beau-père de Mia ?

Lloyd
Loid
La moule

10 questions
77 lecteurs ont répondu
Thème : La porte de la salle de bain de Sandrine BeauCréer un quiz sur ce livre

{* *}