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Citations sur Rire enchainé (8)

— J’ai rêvé que j’arrivais au paradis des nègres… Il y avait des ordures partout, les maisons étaient des vieilles baraques en ruine, le bois des barrières était tout pourri et jamais je n’avais vu des rues aussi sales et mal entretenues… Et une multitude de Noirs en guenilles grouillaient autour de moi.
— C’est étrange, Maître ! s’exclama Ike. Nous avons fait le même rêve ! Moi j’ai rêvé que j’arrivais au paradis des Blancs : les rues étaient toutes en or et en argent, du lait et du miel dégoulinaient de partout, les portes étaient ornées de perles mais y avait pas âme qui vive !
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Les nègres se font facilement rouler. Il en a toujours été ainsi. Et ces deux Yankees, monsieur Van Fleet et monsieur Bill Bowman, nous ont roulés d’Alabama en Arkansas et nous étions une bonne centaine concernés. Ils nous ont raconté qu’en Arkansas, les cochons nous attendaient déjà rôtis avec les couteaux et les fourchettes plantés dans leur lard. Ils ont dit qu’il y avait partout des mares à beignets : c’étaient des mares d’huile bouillante et les beignets étaient frits dedans. Ils ont aussi parlé d’arbres à monnaie : il suffisait de cueillir l’argent comme si c’était du coton au bout d’une tige. Et bien sûr nous avons été très déçus de découvrir que la viande se vendait dans une boucherie, que les beignets étaient frits dans une casserole et que l’argent ne poussait pas sur les arbres.
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Le Noir est très obéissant mais il est si fort qu’il peut relever tous les défis du Blanc. Au-delà de sa condition, il prend une dimension mythique comparable à celle d’un Hercule.
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Le lendemain matin il ne restait plus un serpent en dehors des vieux, des paralytiques et des malades. Leur départ demeura une énigme pendant très longtemps. Personne ne savait quelle mouche les avait piqués.
La vérité, c’est que les gens du coin semblaient avoir du mal à s’en tenir aux faits dès qu’ils parlaient de serpents, ils avaient même tendance à raconter des histoires à leur propos.
Les serpents ont fini par se vexer et c’est ce qui les a décidés à quitter le pays.
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Notre-Seigneur n’a jamais rien créé de mauvais sur cette terre sans imaginer sa contrepartie. Et le venin des serpents était son propre remède. Si l’on était piqué par une de ces créatures, il suffisait de se faire mordre par un crotale pour guérir. Et si l’on était mordu, le venin d’une tête de cuivre servait d’élixir.
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C’est pourquoi les esclaves n’avaient pas d’autre choix que de cultiver l’art du secret. Savoir jouer la comédie, masquer ses intentions, user de doubles sens leur était aussi indispensable que l’air qu’ils respiraient. Par habitude ils finirent par parler une langue truffée de sous-entendus. Sûrs de leur impunité, ils se mirent à échanger des histoires en apparence inoffensives mais qui reflétaient, sur le fond comme sur la forme, leur désir de liberté.
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Survivre dans l’enfer de la servitude, c’était d’abord et surtout endurer l’injustice.
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Plus les interactions entre maître et esclave étaient nombreuses et individualisées, plus les conditions de vie de l’esclave tendaient à s’améliorer. Par ailleurs, un esclave mutilé ou couvert de cicatrices perdait de sa valeur marchande, aussi la cruauté gratuite n’était-elle pas fréquente.
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