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EAN : 9781092011310
Anacharsis (09/02/2016)
3.92/5   12 notes
Résumé :
Textes choisis, présentés et traduits de l’anglais par Thierry Beauchamp

Condamnés à l’accablement tyrannique d’une vie de bête de somme, les esclaves noirs américains se sont vus contraints d’avoir recours à l’arme libératoire du rire.

Sous le coup de l’une des institutions les plus brutales et stupides jamais sorties de cervelle humaine, ils raillèrent aussi bien un « Monsieur Maître » cruel et crétin que l’esclave « John », rusé mais... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
"Rire enchaîné" fait partie de ces livres qu'il est difficile de dire qu'on a aimé ou qu'on n'a pas aimé. "Rire enchaîné" est un recueil des blagues des esclaves Noirs du Sud américain. Blagues qui visaient les maîtres, les autres esclaves, mais aussi les abolitionnistes. Blagues qui, sans doute, permettaient de mieux supporter le quotidien.
.
Ce recueil est acide, très acide. Mais je dois avouer qu'il peut être réellement drôle (j'ai bien ri à celle sur un Noir ayant réussi à s'enfuir, invité dans le Nord chez des abolitionnistes - j'ai bien aimé aussi celle sur la tortue qui parle). Il met en scène une réalité difficile, violente, avec des touches d'humour noir....
A lire par petits bouts (je l'ai commencé il y a un moment déjà).
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Le rire de désespoir et de résistance des esclaves noirs américains.

Paru en février 2016 aux éditions Anacharsis, ce livre sous-titré «Petite anthologie de l'humour des esclaves noirs américains» rassemble des textes choisis et traduits de l'anglais par Thierry Beauchamp, des récits humoristiques, fables ou contes que se racontaient les esclaves noirs aux États-Unis, transmises oralement de génération en génération, et qui furent collectés après l'abolition entre les années 1880 et 1960.

La suite sur mon blog ici :
https://charybde2.wordpress.com/2016/03/27/note-de-lecture-rire-enchaine-collectif/

Lien : https://charybde2.wordpress...
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Le rire comme exutoire, des saynètes dans lesquelles le plus fort ne gagne pas toujours, des histoires caustiques ou abracadabrantesques, ce tout petit livre va sûrement orienter mes prochaines lectures et pas du côté de Margaret Mitchell.
Je connaissais l'histoire de la poupée de goudron, lue, il y a cinquante ans, dans Jojo Lapin d'Enid Blyton et reprise aussi par Disney dans Mélodie du sud (placardisé depuis). Je n'avais pas imaginé toutes les ramifications et connotations de ce simple conte.
Merci à bidule62 dont la critique m'a incité à ouvrir cet ouvrage.
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Une approche inattendue mais utile à la compréhension de l'histoire de l'esclavage dans les états du sud des USA.
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Indispensable pour entendre résonner les voix des victimes de « l'une des institutions les plus brutales et stupides jamais sorties de cervelle humaine », la lecture de ces paroles d'esclaves offre une vision interne de la vie et des mentalités dans la plantation

Chronique complète sur le site.
Lien : http://www.undernierlivre.ne..
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critiques presse (2)
Culturebox
16 juin 2016
Une belle édition inspirée du travail des folkloristes américains entre 1880 et 1960.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Liberation
04 avril 2016
C’est une chose étrange de goûter le pouvoir humoristique de ces histoires, par empathie pour ces hommes et femmes capables de se maintenir debout grâce au rire.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Les nègres se font facilement rouler. Il en a toujours été ainsi. Et ces deux Yankees, monsieur Van Fleet et monsieur Bill Bowman, nous ont roulés d’Alabama en Arkansas et nous étions une bonne centaine concernés. Ils nous ont raconté qu’en Arkansas, les cochons nous attendaient déjà rôtis avec les couteaux et les fourchettes plantés dans leur lard. Ils ont dit qu’il y avait partout des mares à beignets : c’étaient des mares d’huile bouillante et les beignets étaient frits dedans. Ils ont aussi parlé d’arbres à monnaie : il suffisait de cueillir l’argent comme si c’était du coton au bout d’une tige. Et bien sûr nous avons été très déçus de découvrir que la viande se vendait dans une boucherie, que les beignets étaient frits dans une casserole et que l’argent ne poussait pas sur les arbres.
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— J’ai rêvé que j’arrivais au paradis des nègres… Il y avait des ordures partout, les maisons étaient des vieilles baraques en ruine, le bois des barrières était tout pourri et jamais je n’avais vu des rues aussi sales et mal entretenues… Et une multitude de Noirs en guenilles grouillaient autour de moi.
— C’est étrange, Maître ! s’exclama Ike. Nous avons fait le même rêve ! Moi j’ai rêvé que j’arrivais au paradis des Blancs : les rues étaient toutes en or et en argent, du lait et du miel dégoulinaient de partout, les portes étaient ornées de perles mais y avait pas âme qui vive !
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Le lendemain matin il ne restait plus un serpent en dehors des vieux, des paralytiques et des malades. Leur départ demeura une énigme pendant très longtemps. Personne ne savait quelle mouche les avait piqués.
La vérité, c’est que les gens du coin semblaient avoir du mal à s’en tenir aux faits dès qu’ils parlaient de serpents, ils avaient même tendance à raconter des histoires à leur propos.
Les serpents ont fini par se vexer et c’est ce qui les a décidés à quitter le pays.
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C’est pourquoi les esclaves n’avaient pas d’autre choix que de cultiver l’art du secret. Savoir jouer la comédie, masquer ses intentions, user de doubles sens leur était aussi indispensable que l’air qu’ils respiraient. Par habitude ils finirent par parler une langue truffée de sous-entendus. Sûrs de leur impunité, ils se mirent à échanger des histoires en apparence inoffensives mais qui reflétaient, sur le fond comme sur la forme, leur désir de liberté.
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Notre-Seigneur n’a jamais rien créé de mauvais sur cette terre sans imaginer sa contrepartie. Et le venin des serpents était son propre remède. Si l’on était piqué par une de ces créatures, il suffisait de se faire mordre par un crotale pour guérir. Et si l’on était mordu, le venin d’une tête de cuivre servait d’élixir.
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