Le vendredi s'est écoulé sans histoire. Le samedi, maman a dormi tout le temps : "C'est bien, lui a dit Poupette. Tu t'es reposée." Maman a soupiré : "Aujourd'hui, je n'ai pas vécu".
C'était tellement attendu, et tellement inconcevable, ce cadavre couché sur le lit à la place de maman. Sa main, son front étaient froids. C'était elle encore, et à jamais son absence.
Parfums, fourrures, lingeries, bijoux : luxueuse arrogance d'un monde où la mort n'a pas sa place ; mais elle était tapie derrière cette façade, dans le secret grisâtre des cliniques, des hôpitaux, des chambres closes. Et je ne connaissais plus d'autre vérité.