Crusaders, tome 1 : La Colonne de fer

Si on peut remarquer quelque chose sur les albums de Christophe Bec c'est que les couvertures claquent! Et on peut dire que celle-ci est juste magnifique et va directement dans mon top de l'année dans cette catégorie! En plus on nous parle de Hard-science, du premier voyage interstellaire à la rencontre d'une intelligence supérieure… je ne peux qu'en avoir la bave aux lèvres! Reste que Bec, un peu comme monsieur Millar, est un maître pour lancer des super projets mais a beaucoup de mal à tenir la longueur en se perdant dans de multiples toiles scénaristiques avec un goût prononcé pour la complexification de construction. Moins il aide le lecteur mieux c'est. Je ne suis pas en désaccord profond sur cette idée mais pour cela il faut que le scénario soit nickel.

Crusaders commence mal sur ce plan puisque les vingt premières pages ne cessent d'alterner des séquences dans le passé , le présent et le futur, sans aucune indication, que ce soit en matière de découpage ou de bulles. On finit par comprendre que le fil rouge est Natalia, la commandante en chef de l'armada des cinq navires spatiaux Crusaders, « offerts » par un signal venu de trente-deux années-lumières de distance… Hormis ce démarrage un peu abrupte et l'arrivée du signal que je trouve ratée, on bascule ensuite dans une trame plus classique qui suit la formation des équipages sélectionnés pour être les premiers humains envoyés si loin, le décollage des vaisseaux qui donneraient presque des frissons et la première étape du voyage emprunte d'angoisse de l'inconnu. A la fin de l'album la boucle n'est pas encore bouclée avec un prologue en mode apocalypse qui est très mal relié qui casse un peu ce mystère qui fait tout le sel de cet album au demeurant fort réussi. On retrouve dans La colonne de fer l'ambiance du premier film Star Trek avec un design général vraiment réussi, mélange de réalisme technique et d'esthétique futuriste crédible. de même avec les artefacts alien qui ont une cohérence d'ensemble remarquable. Et pour une fois le scénariste Bec (… oui, si vous n'avez pas suivi il est de plus rarement dessinateur sur ses séries) fait de gros efforts de pédagogie en nous expliquant via les discussions entre Natalia et son père ou avec le scientifique de bord les concepts de physique assez pointus qui sont utilisés ici. de la bonne Hard-SF, réaliste, gigantesque (l'arrivée sur la colonne de fer!!!), ambitieuse et qui évite le cryptique. le risque est grand de tomber dans de la BD SF plus classique à l'arrivée des aliens, mais pour le moment hormis ces quelques accrocs on peut dire que Crusaders (prévu en maximum six volumes pour le premier arc) est la bonne surprise Space-opera que l'on n'attendait plus, ambitieuse, assez bien dessinée, mystérieuse et documentée.
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Le petit truc qui m'agace pour commencer, c'est le sticker sur la couverture « Par le Scénariste de Prométhée & Olympus Mons – Recommandé par SYFY ». Alors ce n'est pas le contenu du sticker qui m'agace, mais le fait d'acheter un bouquin et d'avoir un truc collé dessus. Et que potentiellement si j'essaye de l'enlever je vais abimer la couverture. Je déteste qu'on colle des stickers sur des livres encore plus quand l'illustration de couverture est belle.

Maintenant, parlons du contenu. Christophe Bec, que je compte parmi mes contacts, annonçait sa fierté de sortir une BD de hard-SF (un genre de science-fiction dans lequel les technologies décrites, les formes sociales présentent dans l'histoire et les découvertes ou évolutions ne sont pas en contradiction avec l'état des connaissances scientifiques au moment où l'auteur écrit l'oeuvre). J'étais franchement curieux de voir ce que pourrait donner une BD de hard-SF. Il faut dire que c'est un genre littéraire qui n'est pas toujours très digeste et accessible, donc sur le format BD c'est un sacré défi.

La BD s'ouvre sur une flotte de vaisseaux de plusieurs origines, dont l'un des Crusaders. Cette flotte rejoint une mystérieuse planète et est anéantie en un instant. Sacrée entrée en matière. Et non je ne spoil pas grand-chose, car ce sont les toutes premières pages disponibles en extrait sur le site officiel de Soleil. À partir de là on revient en arrière et découvre comment l'espèce humaine est entrée en possession des plans pour construire les Crusaders, mais on a aussi un aperçu de cette humanité qui a essaimé à travers le système solaire. Rien de très utopique, le capitalisme prédateur semble toujours exister, pas de civilisation post-pénurie (l'économie de l'abondance est un modèle économique dans lequel tout ou partie des biens, services et informations sont gratuits ou pratiquement gratuits), l'humanité n'a pas encore quitté le système solaire ni rencontré d'autre civilisation. D'ailleurs le récit n'est pas daté, on ne sait donc pas à quelle distance dans le futur l'auteur imagine cette histoire. D'ailleurs, il n'y pas d'indicateur quand on navigue entre les époques (intro, souvenir du personnage principal, présent) c'est légèrement plus embêtant, mais pas dramatique, car ces sauts sont peu nombreux.

La partie hard-SF est une réalité. Beaucoup de science et de concept peu connu du grand public, mais dont la partie théorique est tout à fait plausible. Christophe Bec nous épargne des explications trop longues, mais ne nous laisse pas non plus nous débrouiller tout seul. Il reste toutefois des concepts et technologies qui ne sont pas expliqués, mais ils échappent aux personnages eux-mêmes. Par exemple, les crusaders sont construits via des plans complets envoyés par les extraterrestres. Construit par des robots et automates, leurs capacités technologiques restent grandement inconnues des équipages qui embarquent à bord. Par exemple, les vaisseaux sont capables d'ouvrir et maintenir des trous de vers à la grande surprise des équipages. J'aimerais bien savoir comment les vaisseaux fonctionnent (les personnages aussi d'ailleurs), et notamment comment ils sont pilotés. Car même si les humains sont aux commandes ils doivent bien être assistés par une IA et un superordinateur vu l'écart technologique.

Le livre se termine par la première rencontre avec les extraterrestres ayant envoyé les plans de construction des crusaders. On est encore loin de savoir ce qui va nous amener à la scène d'introduction. Nul doute qu'on en découvrira plus dans les tomes suivants, aussi bien sur le but des extraterrestres que sur la technologie des crusaders. En tout cas ce qui me change des autres BD de SF que j'ai pu lire ces dernières années c'est qu'on est moins dans l'action-aventure, moins dans le Hollywoodien et plus dans l'exploration, le mystère et le scientifique. Cela ne veut pas dire qu'il n'y aura pas d'action dans d'autres tomes, mais en tout cas je suis très curieux de lire la suite.

Parlons maintenant de l'aspect graphique. Leno Carvalho est un quasi-inconnu chez nous, pourtant il ne manque pas de talent. Les dessins des vaisseaux et technologies sont très réussis et très plausibles ce qui aide à s'immerger dans le récit. Les scènes spatiales et panoramas planétaires sont très réussis, certains auraient gagné à être plus mis en valeur (la sortie du trou de vers notamment). La couverture est superbe. le travail des coloristes (Vyacheslav Panarin et Massimo Travaglini) est très réussi aussi et se marie à merveille au dessin de Carvalho. Pour ma part je m'attendais à plus (probablement beaucoup trop) de « sens of wonder », mais je pense que c'est tout simplement très difficile à rendre à travers un BD.

Reste que c'est une très bonne BD de hard-SF, bien écrite (accessible et riche) et bien dessinée et que ce pari risqué est à mes yeux une réussite. J'attends donc la suite avec impatience. Si vous aimez la SF sérieuse et plausible, cette BD a clairement sa place dans votre bibliothèque.
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Cela peut surprendre, mais je n'ai pas aimé cette bande dessinée. Certains dessins en double-page ou toute page, sont incompréhensibles : planète ? engins spatiales ? extra-terrestres ? météorites ou divers ? c'est beaucoup trop vague. Dommage, l'histoire semble intéressante.

Propulsé dans une histoire un peu chaotique fourmillant d'un trop plein d'informations, cette Colonne de fer est compliquée. Une mise en situation complexe, parsemé de dialogues énormes sur la physique, ce tome 1 rebute un peu dans ses premières pages. Une fois l'intrigue lancée, les personnages présentés, l'aventure débute. Un scénario complexe, des dessins bien pensés, Bec & Carvalho ont imaginé un univers futuriste aux idées novatrice. Des couleurs bleutées & orangées rendent le récit moins sombre qu'il n'y paraît. Bec arrive toujours à surprendre tout en distillant quelques critiques bien senties contre le consumérisme.

Crusaders t.1, nouvelle série S.F du très apprécié et plébiscité Christophe Bec, le Roland Emmerich français de la bd ... Bon, je charrie un peu. Disons que Bec est l'un de ses auteurs qui possède une affinité pour la s.f, les grosses bébétes, les intrigues à grandes ampleurs ( scénario catastrophe, rencontre du troisième type, etc...)
Pour citer quelques titres de lui : Prométhée, Carthago, Olympus Mons ou encore le Fulgur qui sont dans cette veine-là.
J'aime bien le travail de Bec même si il bouleverse pas vraiment les codes du genre et qu'il se cantonne à une écriture de personnages stéréotypées et lourdingues.
En matière d'ambiance, toujours est t-il que c'est un auteur efficace qui sait s'associer avec de bons dessinateurs.
Et heureusement pour lui, c'est le cas dans Crusaders.
Autant le scénario dans Crusaders ne décolle pas vraiment malgré une complexité qui s'avère être surtout de la poudre aux yeux propre à des gros récits de SF de ce genre. Les amateurs de SF ne seront pas perdus en cours de route et vont tout de même apprécier le voyage.
Pour moi, l'intrigue est juste passable. Après un flash-forward introductif qui gâche la surprise de la rencontre, nous suivons le quotidien de Natalya, une jeune femme issue d'une planète appelé Titan sur laquelle l'humanité a trouvé refuge . Natalya, en raison de son charisme indécrottable est sur le point d'être nommée commandante d'un Crusaders , une sorte de vaisseau extra-terrestre, reconstruit à partir d'une technologie inconnue.
C'est parti pour une aventure façon Star Trek à coups d'explorations et de rencontres du 3eme type.
Rien de neuf sous la lune si ce n'est le travail remarquable de Leno Carvalho avec de superbes planches.
Totalement immersif, le dessinateur parvient à nous happer dans cette aventure, peut-être bien mieux que le verbiage incessant de Bec qui parfois vient écraser les dessins. Entre deux-trois bavardages, on se retrouve soudain devant un superbe plan panoramiques sur un vaisseau alien, sur un trou noir, sur une immense colonne de fer... C'est beau, c'est intense.

En somme, Crusaders demeure un titre de SF efficace. Les amateurs du travail de Bec et du genre ne seront pas déboussolés. Saluons le travail de Leno Carvalho qui rehausse le titre à un certain degrés d'intensité épique.

Superbe bande dessinée, j'ai adoré les illustrations et je découvre un univers grandiose. J'ai adoré même si c'est parfois compliquer à suivre, la Science-Fiction pure et dure comme ça, il faut s'accrocher pour accepter les concepts comme les trous de ver mais globalement ça va, j'ai suivi. Les dialogues sont à la fois pleins d'humour, de références et parfois très sérieux, j'aime ce mélange bien dosé, cela rend plus humain les extra-terrestres, paradoxal.
On a une histoire bien ficelée qui présente les personnages, l'univers mais possède aussi sa propre intrigue ce qui est toujours un plus dans un premier tome, j'ai horreur des volumes qui se contente d'aller au plus simple sans même avoir quelques quêtes. Je regrette néanmoins des personnages parfois cliché mais dans l'ensemble ça passe.

Avec deux ans de retard, je découvre cette série de BD de science-fiction spatiale de Christophe Bec. de cet auteur, j'étais resté sur la fin décevante de la série (par ailleurs intéressante) "Olympus Mons"... dont je découvre en même temps que deux tomes sont parus depuis 2018 ! Très productif le monsieur ? Trop peut-être ? C'est ce que j'aurais tendance à penser au vu de ces deux séries.

Je ne reviens pas sur "Olympus Mons", mais donc sur ce premier tome de "Crusaders" je trouve l'histoire très enthousiasmante pour son point de départ... mais franchement décevante sur sa narration, sa construction, et globalement son écriture. Entre sauts dans le récit, explications au lecteur amenées à gros sabots, dialogues, comportements et relations des personnages rédigés à grands traits, tout ça semble écrit de façon précipitée et sonne faux tout du long.

Heureusement, le "sense of wonder", comme on dit, est bien là : un message extra-terrestre venu du fin fond de l'univers, un voyage dans des vaisseaux déformant l'espace-temps, une structure aux proportions défiant toute concurrence... il y a de quoi réjouir tous les amateurs de SF qui veulent qu'on leur vende du rêve ! Et tout ça dans un récit assez rythmé pour ne jamais s'ennuyer.

Alors voilà, l'écriture est décevante, le dessin intéressant sans non plus me convaincre vraiment, mais j'ai bien sûr envie de connaître la suite, en espérant que la série se bonifie... et ne s'éternise pas comme "Olympus Mons".

Autant annoncer la couleur dès maintenant : je suis fan du travail de Christophe Bec. Et lorsque j'ai appris la naissance du projet Crusaders, j'étais plutôt impatient de lire ce premier tome !

Nous l'ouvrons donc sur des premières pages surprenantes : pas d'époque, un monde et des créatures dont nous ignorons tout mis à part le fait qu'elles ont un niveau technologique particulièrement avancé. Une catastrophe à l'échelle intergalactique dont sont témoins ces créatures se produit et un vaisseau terrien dénommé Crusaders 2 disparaît des instruments de détection...

Nous découvrons ensuite que l'Humanité a colonisé Titan, le plus grand satellite naturel de Saturne et en exploite ses hydrocarbures. Puis un mystérieux message crypté extraterrestre est capté et décodé. Mais ces informations ne sont connues que des colons de Titan et dissimulées aux Terriens. Cinq vaisseaux nommés Crusaders sont construits d'après ces informations et on en déduit que ce qui est raconté est antérieur aux évènements évoqués dans les premières pages. C'est un personnage féminin qui prend le commandement de l'armada qui décolle pour une destination inconnue, guidée seulement par des coordonnées...

Ce premier tome est tout simplement passionnant, parfois ardu du fait de certaines notions complexes de la physique qu'il aborde : théorie de la relativité, courbure de l'espace-temps, notion théorique de « wormholes » ou trous de verre venant « percer » le champ tridimentionnel... Chaque page est une mine d'informations, illustrées magnifiquement par Leno Carvalho. Où l'armada se rend-elle ? Qu'est-ce que la Colonne de Fer ? Ce voyage m'a marqué puisqu'il a été une des sources d'inspiration d'un des morceaux du prochain album du duo musical que je forme avec ma femme ! Un voyage que je vous invite particulièrement à faire et qui vous fera percevoir l'immensité de l'Univers sous un angle audacieux et étonnant !

Tout commence par une destruction brutale et totale. Une force inconnue et puissante a détruit l'un des crusaders lancé dans cette aventure. Natalia, commandant la flotte, est le protagoniste de cette saga. Avec les flash-backs de son enfance, nous découvrons les origines de la colonie de Titan, les décisions des Terriens et les enjeux d'une survie. Par le présent de Natalia, nous saisissons son ambition très profonde de trouver les solutions aux conversations avec son père. Cette partie très intime et secrète du personnage renforce la froideur qu'elle peut développer dans sa profession. Il y a tout un enjeu émotionnel et psychologique très bien mené, porté par une mise en scène absolument magnifique. La scène d'ouverture nous saisit complètement en plaçant la confrontation de l'ambition humaine face à l'inconnu. Cela repose sur l'évolution du personnage de Natalia qui dès le début est placée au pied du mur de ces croyances et d'une certaine réalité. Nous évoluons dans un univers fascinant. Les dessins sont d'une élégance et d'une beauté époustouflantes. Au milieu des décors grandioses, tentent de vivre des personnages au traitement particulier. Les visages sont très figés, bloqués dans des postures. Ces titans semblent avoir perdu leur part d'humanité, tout engoncés dans leurs certitudes et leur supériorité très vite mise à mal. La planche finale promet un deuxième tome plein de tension.
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Grosse déception pour cette bande dessinée. Personnage caricaturaux, intrigue très lente à se mettre en place, dessins trop brouillons pour moi...
En une phrase, je n'étais pas dans le coeur de cible et c'est bien dommage.