Crusaders, tome 1 : La Colonne de fer

Avec la série "Crusaders" l'auteur Christophe Bec semble avoir voulu se lancer dans la Hard-SF… Déjà qu'en livre le sous-genre optimates est plus ou moins compliqué à suivre, imaginez le bordel en BD en sachant que l'auteur est expert en mystères lostiens !
Grosso modo malgré les élites autoproclamées et la ploutocratie mondialisée l'humanité n'a pas été fichue d'éviter l'extinction des ressources de la planète mère (oh quelle surprise avec le dogme à la con mais non négociable du consumérisme à tout prix), donc elle a été obligée de coloniser le système solaire pour combler ses manques en matières premières. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, à savoir cette saloperie de reagano-thatchéro-macronisme de mes couilles qui essaye encore et toujours de nous faire croire à une croissance prétendument infinie (donc à la privatisation des bénéfices au profit d'une minorité de happy few pétée de thunes) dans un monde fini (donc à la socialisation des pertes au détriment des peuples du monde entier qui n'ont plus que leurs yeux pour pleurer).
L'idée principale est que les colons de Titan sont tombés sur des artefacts et des messages aliens, et qu'ils comptent bien les exploiter sans en référer au reste de l'humanité. On est entre "Interstellar" et "Prometheus" et la profusion d'explications scientifiques contraste avec les scènes nanaresques du genre « on ne sait pas comment ça marche », « on ne sait pas à quoi ça sert », « appuyons sur le bouton rouge et advienne que pourra » (ah ça on sent les rétro-ingénieurs de génie sûrs de leur coup hein !), sans parler du deus ex machina du « wormhole »… Vouloir être aussi ambitieux pour être au niveau d'un épisode lambda de la franchise Stargate c'est risible…
La narration qui alterne flashbacks et flashforwards se veut (inutilement) sophistiquée mais on comprend vite que l'héroïne du show va être la dénommée Natalia intransigeante capitaine du vaisseau Crusader 1. Avec l'Ambassade des Emanents, on pourrait être dans un version optimates de la série populares "Arena" de Ryk E. Spoor. J'ai souvent été déçu par l'auteur qui se fait une joie de compliquer les choses pour continuer à jouer donc à gagner : chat échaudé craint l'au froide… Pourtant j'ai bien envie de laisser sa chance à la série !

Sinon rien à redire que les dessins de Leno Carvalho et les couleurs de Vyacheslav Panarin et Massimo Travagilini : les graphismes sont de qualité et donnent envie de lire la suite !
Lien : http://www.portesdumultivers..

L'idée de base : l'humanité, qui a déjà essaimé dans le système solaire (l'action se situe sur Titan) reçoit un message d'une race extraterrestre inconnue qui donne les plans de vaisseaux aux avancées technologiques phénoménales. Un équipage est préparé pour piloter la future flotte. On suit les futurs commandants.
La mise en place, si elle est intéressante, est souvent trop longue. Les dialogues sont parfois artificiels, tant l'auteur veut faire passer d'informations et se montre parfois un peu lourd. Cela s'améliore dans la deuxième moitié.
Les dessins mettent parfaitement dans l'ambiance et une ou deux planches m'ont fait penser à Druillet. Certaines scènes sont absolument splendides. Par contre, je trouve le visage de beaucoup de personnages très durs, très sombres. On verra comment tout cela évolue.
Car malgré mes réserves, je crois que je vais continuer l'aventure : je veux savoir ce qu'il advient de la flotte humaine lancée loin de son système.

De la Hard SF en Bandes Dessinées, on remercie Christophe Bec. Des dialogues qui sont dignes d'un cours de physique quantique ou de métaphysique cartésienne. Des personnages qui sont aussi très attachants, un scénario qui vous attache également, une aventure qui l'est aussi, une intrigue qui vous scotche et vous avez entre les mains un vrai page-turner à la Christophe Bec. Enfin, les dessins de Leno carvalho sont toujours aussi beaux et donnent à ce premier tome la dimension épique qu'il mérite. Vivement le tome deux.

La nouvelle série de Christophe Bec vient de démarrer en fanfare avec ce premier tome complexe qui pose les bases d'une intrigue au long court. Aidé aux dessins de Leno Carvalho, cet auteur de science-fiction aussi célèbre que talentueux nous démontre encore une fois que tout n'a pas encore été dit dans le domaine de la conquête spatiale version futuriste.

Je ne vous cacherai pas que je suis une grande fan de l'oeuvre de Christophe Bec en général et que je suis un peu de parti pris dans mon jugement de cette bande dessinée. Mais quel plaisir de retrouver cet auteur et sa maitrise légendaire des intrigues qu'il crées. le souci du détail qu'il apporte à ses différentes intrigues les rendent toujours passionnantes à suivre.

Autant vous prévenir tout de suite, ce premier tome de « Crusaders » se mérite. Au départ de votre lecture vous serez un peu déstabilisé et ne saurez pas sur quel pied danser. de nombreuses époques se succèdent sans qu'on en soit vraiment prévenu, et il faut un certain temps pour s'y faire et comprendre dans quel ordre s'enchainent les choses. Par contre, l'aboutissement de ces multiples sauts temporels en vaut clairement le coup.

L'héroïne de cette histoire possède un passé et une personnalité complexe et terriblement intéressante. On s'attache très vite à elle et on a hâte d'en apprendre davantage sur sa vie et son parcourt.

L'intrigue générale, quand à elle, est grandiose. Ce futur lointain où l'humanité aurait conquit l'espace sans pour autant en être la maitresse (ou même l'espèce qui y est dominante) est très bien travaillé. Les explications scientifiques qui s'enchainent, et viennent étayer un scénario au petits oignons, ne sont ni pesantes, ni incompréhensibles. Au contraire, elles renforce la crédibilité d'une histoire qui repose sur des bases solides.

La lecture de cet album est plutôt longue car ce dernier est vraiment dense. le texte vient parfois grignoter une bonne partie des planches. Cela n'enlève rien aux merveilleux dessins de Leno Carvalho qui nous offre des designs de vaisseaux vraiment superbes. J'ai un peu moins été conquise par ses personnages qui ne sont pas assez identifiables à mon gout, mais il s'agit là d'un ressenti très personnel.

Si vous n'avez pas peur des bandes dessinées où le texte est au moins aussi (voir plus) important que les dessins et si vous cherchez une série à l'intrigue complexe qui saura satisfaire un public exigent, « Crusaders » est fait pour vous !

Énième série SF de Bec, pas hyper emballante dans sa première partie, la faute à une mise en place assez longue et bavarde, l'histoire décolle enfin en même temps que les crusaders vers la quarantième page (le bouquin en compte 65, plutôt généreux pour une BD). Et sans être à tomber, le dessin est pas mal.

Ça se lit mais c'est du déjà vu.
Un message des confins de l'univers, une piste à suivre à travers le système solaire, un vortex... le tout pour assurer l'avenir de l'humanité... Interstellar, The expanse...

A voir si la série suivra sa propre voie ensuite.

C'est d'abord la couverture de cette bande dessinée qui a attiré mon attention et ensuite le fait que le sujet soit de la Hard-Sf. Je me suis dis qu'en BD cela serait peut être un peu plus digeste à lire qu'en roman car je dois avouer avoir toujours eu un peu de mal avec ce genre même si je trouve les problématiques abordées souvent très intéressantes. Et le postula de base de "Crusaders" ne fait pas exception : après avoir littéralement épuisé les ressources de la Terre, l'humanité s'en est allée conquérir d'autres planètes afin d'en exploiter les matières premières. L'histoire est très dense ainsi que les explications scientifiques et je me suis sentie à plusieurs reprises quelques peu perdue dans tout cela, surtout que l'auteur nous fait voyager entre passé et présent sans qu'il y ai vraiment d'indication pour permettre au lecteur de s'y retrouver. Reste une BD à l'histoire fournie et cohérente, particulièrement bien dessinée, qui plaira principalement aux amateurs de Hard Sf.

Enfin un parti pris différent dans la S-F.
Le début est un peu brouillion et je n'ai pas tout compris du point de départ de la série. Mais enfin, une série ou l'humain n'est rien, ne sait rien et est remis à sa place. Son arrogance lui est retourné à la gueule car il ne contrôle quasiment rien de ce qui lui arrive et juste pour ça, c'est un plaisir de scénario.
Malgré des difficultés dans le suivi du dessin parfois, on se laisse emporter dans ce conflit intergalactiques ou jusqu'à présent, l'humanité fait plus acte de présence qu'est vraiment acteur.
Série à suivre pour voir les prochains choix scénaristiques. En espérant être toujours surpris, je croise les doigts ( les scénarios de Christophe Bec m'ont parfois déçu en traînant sur la longueur)

BD assez difficile d'accés car plusieurs temporalités se croisent sans aucun référentiel. En fait Natalia l'heroine est le point commun de ces différents temporalités : Natalia et son père qui lui (nous) explique le fonctionement de l'univers (enfin le peu qu'on connaisse), la trame principale avec Natalia qui devient commandante des crusaders, et un prélude qui n'en est pas un qui se déroule - a priori - bien aprés la fin de ce tome 1.
Il m'a fallu quelques aller-retours avant de comprendre. Mais au final cela vaut le coup. Cela demande un peu plus de réflexion car ce n'est pas une BD de divertissement pure, mais de la hard SF qui se veut réaliste avec beaucoup d'explications scientifiques.
C'est un univers riche avec des problématiques surprenantes (d'ou vient cette communication qui livre les plans des crusaders? Pourquoi ce rendez vous au fin fond de l'univers? Sommes nous seuls dans l'univers? Manifestement non...).
Le dessin est calé à cet univers surprenant, assez impressionnant, avec des doubles pages grandioses.
Bref cela rebutera sans doute certains et enthousiasmera le plus grand nombre j'espère!

Une autre découverte BD. Où j'ai beaucoup aimé les dessins des vaisseaux, des décors, mais un peu moins pour les personnages.
Il y a ici aussi des pages et doubles pages magnifiques. Les couleurs sont sympa aussi.
J'aime bien l'histoire et le personnage de Natalia.
Reçu dans le cadre d'un calendrier de l'Avent BD

L'humanité commence à explorer le système solaire et sur Titan, satellite de Saturne, c'est toute une colonie humaine qui s'est établie pour exploiter la planète.
Et c'est celle-ci qui reçoit un message étrange du fin fond de l'Univers, un message qui les enjoints de construire des vaisseaux qui leur permettront de voyager jusqu'à un point de rendez-vous à 32 milliards d'années lumière de Titan !...
On est habitué avec Christophe Bec a des histoires rondement bien menées, pleine d'intrigues et de questions. Celle-ci ne déroge pas à la règle et on s'embarque dans une aventure prenante et intriguante qui nous mène à une conclusion, pour cet album, qui invite à une suite passionnante.
Coté dessin, on retrouve le même style que toute les séries de Bec (je n'ai pas vérifié s'il bosse toujours avec les mêmes dessinateurs) : sombre et inquiétant mais très visuel et efficace. L'utilisation de l'ensemble de la page pour de nombreuses vignettes, des dessins sur des pages entières et des « inter-vignettes » réduites donnent une qualité visuelle indéniable à la BD.
A voir, si cette série souffrira des mêmes défauts que les autres productions de Bec : un début et une conclusion au récit excellents et de nombreuses BD au milieu qui allongent l'histoire sans forcément d'intérêt...