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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Walker a pris la direction de la Wills, une société de messagerie du sud-ouest des USA, à la mort de son beau-père, fondateur de la société. Infatigable travailleur, négociateur très habile et manageur créatif et à l'écoute, il a considérablement développé la société. Sarah, son épouse, actionnaire principal de Wills, s'occupe du quotidien de la famille.
Mais Walker sent sa vie lui échapper entre contraintes professionnelles et contraintes familiales. D'abord par jeu mental, mais passant bientôt à l'acte, il prépare sa disparition. Lorsque l'occasion se présente, il simule un accident d'avion.
Mais Nick Shepherd, redoutable enquêteur des assurances n'est pas dupe, d'autant que la dépouille de Walker demeure introuvable, et pour cause... Une traque sans merci va alors s'engager.

Même s'il n'est pas "officiellement" classé dans cette catégorie, ce roman est pour moi un bon thriller. Trois fortes personnalités, Sarah, Walker et Nick, s'y opposent. L'antagonisme est clair, mais les enjeux des uns et des autres, et parfois leurs comportements, ne sont pas toujours aussi en opposition ou en concordance qu'ils le devraient, ce qui pimente une intrigue originale dont la fin m'a cependant un peu déçu... On pourrait peut-être reprocher une psychologie des personnages un peu simpliste.
L'écriture est simple et directe. Les chapitres sont courts, alternant les points de vue des trois personnages principaux. La lecture est donc aisée et bien rythmée, offrant un bon moment de détente.
Un bon thriller qui ne marquera pas particulièrement les esprits...
Lien : http://michelgiraud.fr/2021/..
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Cela commence comme " L'homme pressé " de Paul Morand, ensuite, le livre prend plutôt les allures d'un roman de Douglas Kennedy, je pense en particulier à " L'homme qui voulait vivre sa vie"... Ayant déjà lu " Enquête sur la disparition d'Emilie Brunet", je me doutais que l'auteur mettrait sa touche personnelle, originale, à cette histoire déjà utilisée par d'autres auparavant : celle d'un homme qui désire disparaitre et recommencer sa vie ailleurs.

Si je n'ai mis que trois étoiles, c'est parce que mon avis est fort mitigé et que j' ai trouvé dans cette lecture autant de points positifs que négatifs...

Alors oui, mises à part les premières pages qui m'ont agacée ( j'y reviendrai), le lecteur est vite emporté avec enthousiasme par les rebondissements. Car, tout efficace et organisé qu'il soit, Walker, le fugitif, riche homme d'affaires, n'avait pas anticipé l'imprévu, la malchance. Il se retrouve ainsi avec à ses trousses le représentant de l'assurance-vie, qui a l'intuition qu'il n'est pas mort, malgré les apparences. Leurs points de vue sur les évènements alternent, de même que celui de Sarah, la "pas tout à fait veuve".... Cela met évidemment du piquant dans le déroulé de l'intrigue.

Autre aspect positif: le livre fait réfléchir sur le prix que l'on est prêt à payer pour être libre, sur les obligations de la vie qui nous étouffent et nous empêchent d'être nous-mêmes. Et aussi sur l'image que l'on renvoie, le fait que l'on ne connait vraiment personne.

Mais mon plaisir a été gâché pour deux raisons essentiellement: d'abord, je n'ai eu aucune empathie pour le personnage principal, Walker. Il n'a jamais vraiment pris vie à mes yeux.Froid, impatient, toujours projeté vers l'avant, je n'ai pas compati du tout à son besoin irrépressible de liberté. Il avait la possibilité de déléguer, de freiner. Ses moyens financiers le lui permettaient. Il préfère s'enfuir, laissant seuls ses enfants et sa femme, qu'il aime pourtant. Ses agissements m'ont laissée perplexe. Et toutes ces précisions sur le monde des entrepreneurs ( que l'auteur connaît bien) m'ont lassée.

Et cette fin! Une fin idyllique, bisounours, et pas du tout crédible. Le soufflé est retombé lamentablement... On aurait aimé plus de punch , de panache. Bien sûr, ce ressenti n'engage que moi....Soufflé raté mais souffle de l'aventure quand même au rendez-vous. A vous maintenant de vous faire une idée sur ce livre déroutant!
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Difficile de commencer sa critique tant je ne parviens pas à me prononcer sur mon appréciation globale du livre. Je l'ai tant apprécié que détesté.
De manière générale, j'ai trouvé le roman très, voir trop superficiel. Dans la première partie, durant une petite centaine de page, on se contente de nous dresser le portrait de Walker, business man plein de succès, homme à tout faire, riche, beau, mari idéal, père de famille, et blablablabla. Bref, on découvre assez rapidement que notre personnage principal est un cliché ambulant de l'homme idéal, avec la femme parfaite et le job parfait. Jusqu'au jour ou il décide de simuler sa mort pour échapper à ses obligations familiales et professionnelles. (Sans vouloir jouer les thérapeutes de couple, tu aurais pu tout simplement prendre la peine d'en discuter une bonne fois pour toute avec ton épouse Walker, ça t'aurait sans doute épargné bien des efforts.)
S'ensuit alors une course poursuite entre le détective Sherper et notre fugitif. On aborde alors l'histoire sous 3 points de vu, Sherper le traqueur, Walker le fugitif, et Sarah, la "veuve" trompée de Walker.
J'ai naïvement cru que cette décision d'aborder les 3 points de vue, allait nous permettre d'aborder différents aspects psychologiques des personnages, avec par exemple, la peur et la paranoïa pour Walker, l'obsession pour Sherper, le deuil et la colère pour Sarah. Il n'en est rien, le récit n'est qu'une succession de scène de quotidien, dénués de psychologie. Plus on avance dans le récit, et plus les personnages deviennent caricaturaux, tout comme les situations.

Les chapitres n'excèdent pas plus d'une dizaine de page, donnant un certain rythme au récit, mais m'empêchant toutefois de pleinement m'immerger dans l'histoire.

J'ai toutefois donné la note de 3/5, car même si ma critique peut paraître particulièrement acerbe, je n'ai pas détesté le livre pour autant. Je me suis bien diverti, même si j'étais toutefois assez soulagé d'en avoir terminé, une fois le bouquin définitivement fermé.
A vrai dire, j'ai d'avantage eu l'impression de lire le script d'un film plutôt qu'un roman.
Lorsque je commence un livre, je souhaite avant tout être diverti, et c'est donc chose faite. Mais je souhaite également pouvoir jouir d'une certaine profondeur et d'une certaine empathie pour les personnages, luxe que seul un roman peut m'offrir. Et malheureusement, pour le coup, "L'homme qui s'envola" a failli à sa tache.
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« Walker aurait détesté ses obsèques, la preuve il n'est pas venu. »

Walker adore Sarah son épouse, c'est une mère admirable, elle allie la fraîcheur du sud à la sophistication du nord, aussi à l'aise sur un vélo que dans une robe du soir. Son beau-père Raymond Wills a piqué du nez dans son assiette en plein dîner de Thanksgiving. le lendemain de ses obsèques le conseil d'administration a désigné Walker comme président du groupe Wills, cinq mille salariés, vingt-six avions et mille cinq cents camions.

Mais Walker déteste sa vie, il n'a pas une minute pour lui, il se prend à rêver qu'il disparaît pour refaire sa vie. A quoi bon rêver puisqu'il n'a pas l'argent nécessaire à un changement de vie. Et soudain l'argent s'offre à lui, le renouvellement de la flotte d'avions du groupe, une commission occulte de dix millions versée sur un compte à Singapour. Walker préfère vivre avec le remord d'avoir abandonné Sarah et leurs trois enfants qu'avec le regret d'être resté.
Mais tout ne va pas se passer comme Walker l'a programmé. D'autant plus qu'un dénommé Nick Sheperd a été mandaté par une compagnie d'assurance. Sheperd est un « chasseur de primes « ses clients le payent pour retrouver des individus qui ont pris la poudre d ‘escampette.

Une chasse à l'homme passionnante où chacun se met dans la peau de l'autre pour anticiper ses faits et gestes. Mais il ne peut exister deux versions d'un même homme, un des deux va devoir mourir et l'issue ne peut qu'être dramatique.

Un roman découpé en trois parties, dans la première l'auteur analyse tout ce qui amène un homme qui a tout pour être heureux à abandonner sa famille, et son entreprise. Petit à petit nous voyons son cheminement qui va le conduire à disparaître.
Dans les deux autres parties, le roman devient choral et alternativement Sarah, Walker, et Sheperd vont nous raconter cette poursuite infernale pour retrouver le fugitif.

Un récit palpitant bien écrit, le lecteur arrive bien à se mettre dans la peau de Walker, la traque est très réaliste et est alimentée par de nombreux rebondissements, en effet chaque fois que l'on croit que Walker va se faire attraper, il réussit à se faufiler et à échapper à Sheperd. Mais la fin certes inattendue, est un peu décevante à mon goût.

Lien : http://notreavis.canalblog.c..
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« Walker détestait sa vie.

Son temps lui échappait. »

Alors, il décide de disparaître et orchestre sa mort. Mais un homme va très vite avoir la conviction qu'il est toujours en vie, un maître es-disparitions et va alors s'engager une course poursuite entre les deux hommes. L'un va traquer l'autre jusqu'à ce qu'un retournement de situation échange les rôles.

J'ai eu du mal à entrer le roman, j'ai trouvé la première partie longue et pas passionnante. Heureusement, l'entrée en scène de Nick Shepherd apporte un peu de piment à l'affaire. A partir de là, les pages ont défilé à toute allure, l'intérêt était relancé.

Mais je dois avouer, au grand dam de toutes les fans de cet auteur et de tous ceux et celles qui ont adoré ce dernier roman, que je suis un peu déçue de ma lecture. J'avais énormément apprécié Ada, j'avais d'ailleurs découvert l'auteur avec ce titre, mais là, je n'ai pas eu le même engouement. L'écriture ne m'a pas emballée plus que ça (surtout celle de la première partie), l'histoire n'a commencé à m'intéresser qu'à la moitié du livre (un peu tard à mon gré).

A partir de la seconde partie, la narration à trois voix permet au lecteur d'avoir une vision omnisciente de l'histoire, le point de vue de l'un puis de l'autre, leur façon différente de relater un même événement, cela donne de la vivacité au texte, le ton est plus alerte et l'intérêt du lecteur grandit. A quelques pages de la fin, on redoute le pire… un dernier suspense nous tient en haleine… Mais la morale finale est sage, trop sage à mon gré… et cette happy end me laisse un goût de doux-amer. Mais, paradoxalement, je la comprends aussi et une petite part de moi-même l'espérait. Je suis tout en contradictions !
Lien : https://krolfranca.wordpress..
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Conseillé par ma libraire. J'en ai lu un tiers, suis assez déçu pour le moment, je trouve ce roman complètement désincarné. On ne ressent pas d'empathie, pas d'amour pour les personnages. L'auteur est comme extérieur à son livre, comme s'il le décrivait de loin. C'est très étrange. Ressemble beaucoup à "L'homme qui voulait vivre sa vie" mais apparemment loin de l'égaler. Je poursuis quand même, pour voir.
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Cette critique va surement paraitre paradoxale parce que le postulat de départ du livre m'a gênée mais j'ai quand même apprécié cette lecture, que j'ai trouvé originale par le sujet abordé justement.
C'est donc un homme d'affaires très riche qui en a marre de sa vie et qui pour retrouver sa liberté, décide de disparaitre en se faisant passer pour mort auprès de sa famille et du monde entier. Je comprends que pour les besoins de l'histoire, il fallait un personnage avec beaucoup de responsabilités (et donc de contraintes) et très riche, pour que l'organisation de sa fuite soit facilitée. le problème, c'est que le personnage de Walker m'a paru trop tout : trop intelligent, trop rapide, trop visionnaire, etc. Heureusement, l'auteur a fait le choix d'un roman à trois voix, Walker n'est donc pas toujours le narrateur. Et petit à petit, je me suis laissée prendre au jeu du chat et de la souris, à vouloir savoir si Walker allait réussir à complètement disparaitre.
C'est une lecture qui m'a interpellé car elle aborde la question de notre liberté qui est consciemment ou inconsciemment réduite. Antoine Bello pose des questions très intéressantes avec ce roman à l'instar de son précédent (Ada avait pour sujet le développement de l'intelligence artificielle).
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Il a tout pour lui: l'argent, un travail passionnant, une femme qu il aime et qui l'aime, 3 enfants... mais...
Il lui manque quelque chose : la liberté, l'impression de vivre et de ne pas être contraint du matin au soir par ce que l'on attend de lui. ..il décide de disparaitre.
J ai beaucoup aimé. le style est agréable et l'histoire nous renvoie face à nos contradictions ... on se bat pour réussir dans tous les sens du terme mais au final on reste insatisfait...
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A 43 ans, John Walker semble avoir tout pour être heureux car sa vie professionnelle aussi bien que familiale est placée sous le signe de la réussite. Mais ce chef d'entreprise talentueux et richissime, ce mari et père aimant, est rongé par le « sentiment d'être piégé et d'abdiquer peu à peu le contrôle de [s]a vie » . Au point de se décider à disparaître en mettant en scène sa mort dans le crash de l'avion qu'il pilote.
Mais tout ne se passe pas exactement comme prévu. Blessé, Walker doit d'abord trouver un refuge où se cacher et panser ses plaies. Et ce n'est là que le premier des obstacles qui vont se dresser entre lui et la liberté qu'il voudrait reconquérir…

Je pourrais en dire davantage (je le fais plus loin donc zappez le deuxième alinéa si vous ne voulez pas trop en savoir), comme le font la quatrième de couverture et les critiques que j'avais aperçues, mais ce dont elles parlent n'arrive qu'au milieu du roman et du coup on l'attend, au risque de moins apprécier la première partie. Pourtant celle-ci ne manque pas d'intérêt, entre d'un côté Walker qui la joue Man vs Wild (il s'est crashé dans un parc national) et de l'autre sa femme Sarah qui encaisse le coup avec ses trois enfants.
Le roman vire, dans sa seconde moitié, à la course-poursuite façon jeu du chat et de la souris, menée tambour battant.

« L'homme qui s'envola » se lit avec plaisir. L'auteur, bien qu'il ait à mon sens paré son héros d'un peu trop de talents (John Walker est vraiment un être d'exception et, comme j'ai cru comprendre qu'Antoine Bello avait trouvé dans ce roman un biais pour exorciser son fantasme, je me suis dit qu'il devait être un peu narcissique), nous le rend proche au point qu'il m'a paru impossible de ne pas comprendre sa décision d'abandonner femme et enfants (« Il préférait vivre avec le remords d'être parti qu'avec le regret d'être resté»). Je croisais donc les doigts pour qu'il parvienne in fine à réellement disparaître (et ne comptez pas sur moi pour vous dire si c'est le cas).
Lien : https://surmesbrizees.wordpr..
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Dans "L'homme qui s'envola" Antoine Bello nous conduit sans faille, nous le suivons sans nous arrêter.
Il nous fait ressentir à quoi peuvent ressembler les rapports humains quand ils sont confrontés à la liberté existentielle, vivre dans des paysages naturels qui nous emmènent loin, partager des aspects sociaux de la vie aux États Unis - parfois universels.
Bon livre, bien construit côté action comme côté personnages, écrit sans commentaires "internes", ce qui donne une sorte de sécheresse plus parlante que les mots.
Et le mystère est présent, et demeure - ce qui ne gâche.
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