Scherbius (et moi)

Scherbius (et moi) est le troisième roman d'Antoine Bello que je découvre et que je prends plaisir à lire, livre après livre. Cette lecture se révèle cependant en demi-teinte, et je suis peut-être passée à côté de tout son potentiel à voir les critiques dithyrambiques postées sur Babelio.
J'ai apprécié la première édition du livre, la rencontre avec Scherbius mais j'ai trouvé la suite un peu longue, je n'ai pas compris où voulait nous amener l'auteur dans la relation entre Scherbius et son psychiatre.
Le récit se lit néanmoins rapidement, Antoine Bello a une écriture fluide et une imagination débordante. La construction du livre est également intéressante et originale.
Mon avis sur cette lecture est mitigé, même si je salue les talents de conteur de l'auteur.

Un engrenage digne des romans-feuilletons les plus addictifs. Il trimbale le lecteur de surprises en rebondissements et, à la manière de Scherbius qui, fou ou imposteur, mène son analyste par le bout du nez, Antoine Bello nous embarque là où on ne l'attend jamais.
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Il m'est quasiment impossible de résumer ce livre, au risque de dévoiler toute l'intrigue du livre. Pour résumer très simplement, nous suivons dans ce livre Alexandre Scherbius, homme aux multiples facettes, et son psychiatre Maxime le Verrier. La construction de ce livre est très originale et je vous encourage vivement à le lire !

Un imposteur doté, peut-être, de personnalités diverses et variés. Un psychiatre fasciné... Sherbius avait tout pour me plaire, avait. Parce que bon le psychiatre est vite imbuvable avec ses digressions à n'en plus finir autour du DSM 4 ou de l'hégémonie américaine en matière de psychologie... Je me suis assez vite dit que soit l'auteur était un psychiatre mauvais écrivain ou un écrivain mauvais psychiatre. C'est certes documenté mais mal argumenté. J'ai tenu 140 pages avant de décider d'aller voir si le verbe était plus vert ailleurs. L'homosexualité n'est pas le sujet du livre même si comme tout bon psy qui se respecte notre bonhomme cherche inévitablement le mal de son patient dans le sexe s'interrogeant sur son possible statut d'inverti (l'histoire se déroule dans les années 70). Ce qui donne l'occasion au psy de se lancer sur un petit laïus sur les lois anti-homo des allemands qui si elle ne concernait pas les lesbiennes ne les a tout de même pas protégés des chambres à gaz.

L'écriture de ce roman est vraiment originale. Une fois commencé, je n'ai pas pu m'arrêter

Jubilatoire !

Maxime le Verrier, jeune psychiatre, prend en charge Scherbius, premier imposteur à personnalités multiples. Ce livre comporte 6 éditions. J'ai apprécié les premières éditions. J'ai par contre été perturbée par l'emprise de cet imposteur, manipulateur qui devient excessive à la fin de ce livre. Une emprise sur la vie professionnelle et personnelle du psychiatre. Les intérêts personnels du psychiatre : la notoriété, l'argent .. sont tant imbriqués avec la folie, la manipulation de l'imposteur que le psychiatre devient le "manipulé". J'ai eu beaucoup de difficultés à terminer la lecture de ce livre. J'aurais apprécié une critique de la part de l'auteur sur cette emprise : jusqu'où peut on subir une emprise pour préserver son niveau social et la reconnaissance de ses pairs ?

Je vois que les critiques sont extrêmement positives mais je dois dire que je suis passée à côté de ce nouveau livre d'Antoine Bello. Pourtant j'ai adoré Les Falsificateurs ainsi que L'homme qui s'envola. Je trouve que cet auteur fait toujours preuve d'une imagination incroyable.
Là malheureusement la mayonnaise n'a pas pris, je me suis ennuyée, j'avais l'impression de ne pas avancer, j'ai abandonné au bout de 150 pages. Tant pis, vivement son prochain livre !