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Critique de domenicocortez


Avec Herzog et Sammler, on découvre un intellectuel loquace et narcissique, en perpétuelle crise existentielle, universitaire talentueux qui décortique ses moindres pensées et refait le monde à coup de sentences.
Avec Augie et Humboldt, c'est le Bellow qui s'incarne par l'enfance au charbon, le bootlegger de père, le Chicago des bas-fonds, le frère riche et magouilleur, l'arnaque immobiliaire, l'ascendance juive-russe.
Pour les amoureux de Saul Bellow, il ne fait qu'un bien sûr, mais son oeuvre est le témoignage fascinant d'une mémoire colossale et complexe, d'une analyse raffinée de l'émotivité, d'un humanisme débordant.
Certains diront qu'il s'agit plutôt d'une divagation oiseuse, d'une éloquence verbeuse, d'une surenchère constante. Et ils ont raison.
Lire Bellow, c'est cohabiter dans un même esprit, lecteur et auteur, noyés tous deux dans un océan d'érudition, citant à profusion Poe, Balzac, Blake, Gogol, dans une grande parodie de lui-même: c'est l'itération par étiolement de la personnalité.
Mais comme disait Kafka: il y a un but, mais pas de chemin; ce que nous nommons chemin est hésitation.
Saul Bellow, c'est l'hésitation, le chemin.
Le but? Qui s'intéresse au but?
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