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Avec Herzog et Sammler, on découvre un intellectuel loquace et narcissique, en perpétuelle crise existentielle, universitaire talentueux qui décortique ses moindres pensées et refait le monde à coup de sentences.
Avec Augie et Humboldt, c'est le Bellow qui s'incarne par l'enfance au charbon, le bootlegger de père, le Chicago des bas-fonds, le frère riche et magouilleur, l'arnaque immobiliaire, l'ascendance juive-russe.
Pour les amoureux de Saul Bellow, il ne fait qu'un bien sûr, mais son oeuvre est le témoignage fascinant d'une mémoire colossale et complexe, d'une analyse raffinée de l'émotivité, d'un humanisme débordant.
Certains diront qu'il s'agit plutôt d'une divagation oiseuse, d'une éloquence verbeuse, d'une surenchère constante. Et ils ont raison.
Lire Bellow, c'est cohabiter dans un même esprit, lecteur et auteur, noyés tous deux dans un océan d'érudition, citant à profusion Poe, Balzac, Blake, Gogol, dans une grande parodie de lui-même: c'est l'itération par étiolement de la personnalité.
Mais comme disait Kafka: il y a un but, mais pas de chemin; ce que nous nommons chemin est hésitation.
Saul Bellow, c'est l'hésitation, le chemin.
Le but? Qui s'intéresse au but?
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Dès les premières pages nous sommes prévenus : la principale particularité du narrateur (Kenneth) est de divaguer sur divers sujets et de partir dans des digressions n'ayant rien à voir avec la conversation de départ. C'est ainsi qu'il nous parle de son oncle et ne peut s'empêcher de faire des parenthèses. Il est souvent dur à suivre sur le terrain de la littérature russe et de la psychanalyse qui sont parfois difficiles à appréhender. Ces égarements ne sont pas très accessibles car ils traitent de sujets bien ciblés. J'ai parfois eu l'impression de me perdre en chemin.

Ce roman de 600 pages est agréable à lire dans l'ensemble. Mais certains passages m'ont paru quelque peu longuet notamment à cause des égarements des deux personnages. Par contre, j'avoue avoir régulièrement souri devant leurs difficultés face aux relations amoureuses. Ils ne semblent pas vraiment doués pour cela. Les deux personnages principaux sont attachants par leur inaptitude à se conformer à la société.

Je suis très heureuse de découvrir un peu plus la littérature américaine que je lis finalement peu. Après Richard Yates, j'ai découvert avec Saul Bellow une autre façon de décrire les relations humaines. Par contre, les longueurs et les thèmes difficilement accessibles ont un peu gâché ma lecture. Heureusement, l'humour, la trame principale, les flashbacks et les personnages sont bien agréables.
Lien : http://danslemanoirauxlivres..
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Fils d'un coureur de jupon invétéré francophile, professeur en histoire et culture russes, Kenneth Trachtenberg, a quitté, à l'incompréhension générale, le raffinement de la vie parisienne pour aller s'exiler dans le Midwest américain, dans une ville en plein déclin industriel. La raison n'en est pas l'appât du gain, mais plutôt la sensation que c'est au coeur de l'Amérique que tout se passe et surtout un authentique sentiment filial, doublé d'une admiration profonde, qui le pousse à se rapprocher de son oncle Ben Crader, une sommité mondiale de la botanique, qui a quelque chose du père spirituel pour lui. Ce dernier, comme bon nombre de très grands intellectuels, manque singulièrement de pragmatisme. Il est sur le point de convoler en seconde noce avec une beauté typiquement américaine, dont le père médecin, et doté d'un riche carnet d'adresse et de relations très haut placées. le scientifique craint de perdre en liberté et en autonomie, ce que ce mariage lui ferait gagner sur le plan financier. Ainsi le neveu et l'oncle voient leur relation fusionnelle tour à tour menacée par l'union qui se profile et renforcée par les craintes que le mariage fait planer et par les conseils que chacun des deux se donne mutuellement.

Le présent roman a de quoi laisser perplexe les inconditionnels de Saul Bellow. Publié alors que l'auteur était septuagénaire, on n'y retrouve pas grand-chose de ce qui lui a valu le prix Nobel de littérature : envolée la verve sardonique, disparu l'humour loufoque. le Coeur à bout de souffle, le bien nommé, est un roman sans grande inspiration, qui ne rend pas justice à la production romanesque, par ailleurs de tout premier ordre, d'un des plus grands, si ce n'est le plus grand, des auteurs américains de la seconde moitié du XXème siècle.
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Vous connaissez tous ma mauvaise habitude de lire tout d'un auteur lorsque j'en ai aimé un livre. Mais vous ne connaissez pas ma mauvaise habitude de lire tout un auteur parce que c'est chic de tout lire. Par exemple, il y a le cas Philippe Roth. Roth. Je sais pas comment ça se prononce. Bref. Nana adore Philippe Roth. Elle l'adore vraiment. À tel point que, lorsqu'elle l'a rencontré à la sortie des cuisines d'un hôtel new-yorkais (oui, c'est authentique) la seule chose qu'elle a trouvé à lui dire, c'est « I'm French and I love you ». Nana, c'est la femme de mon père, des fois, elle dit ce genre de choses. du coup autant vous dire que j'étais prédisposée à aimer Philippe Roth. du coup, j'ai regardé un reportage sur lui, avec un carnet de notes à la main pour noter tous les auteurs dont il dirait qu'ils étaient une inspiration pour lui. J'en ai noté pas mal dont Saul Bellow. du coup j'ai lu du Bellow (je vous rappelle qu'à ce stade je n'avais pas encore lu de romans de Philippe Roth. Et que quand je l'ai fait, bon, je n'ai pas été fan)

Bon, y'a des longueurs. Y'a des moments « pfuuuuuuu ». Mais au final, bon, c'est quand même vachement bien, hein. C'est, encore, une histoire d'intellos. D'universitaires. Mais maintenant que je suis prof en fac moi-même ça me parle forcément beaucoup plus (hahah. Pardon. Rayez-ça). Bon, ça m'a donné envie de relire David Lodge, cette affaire.

Oui, ça parle pas du bouquin. Mais en même temps je suis en pause, hein …
Lien : http://www.readingintherain...
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Le coeur à bout de souffle de Saul Bellow c'est mon premier livre de cet auteur et j'ai beaucoup aimé . Beaucoup d'humour de second degré pour décrire les tourments amoureux d'un oncle et son neveu avec les femmes. Lecture très facile mais je le préfère dans ses grands romans géré Herzog.
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It's the story of Kenneth, a romantic idealist Russian literature specialist whose love goes altogether to his uncle, a man of genius, a renowned botanist, a rare one who, according to the narrator, had happened to succeed in the business of having an existence that is worth living because it is somehow a « turning point ». What is at stake here is Kenneth and maybe the entire world's soul. Young Russian teacher takes the unfortunate bet of his life placing it, based on his fate, in his botanist uncle's hands who apparently only could have « saved » it.

The title is not well chosen. In a world so lost that the strongest love possible ends up being the filial one between a nephew and his uncle, who could still actually die of a heartbreak ?

I can hardly appreciate this style of writing - this kind of neurotic narration, ironical point of view - but I have to admit that in MDOH I laughed out loud a few times. I guess I liked it. Very original, this satyre of the American culture is made with a lot of sensitivity and wits.

Well, it's the least we can say when the novel really lacks the "balls".
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