Je remercie
Patrick Ferrer pour m'avoir proposé de lire ce roman.
La mariée du dolmen est particulier dans le sens où l'héroïne est décrite comme une femme laide, sans attrait particulier, qui va se marier avec un homme très beau à ses yeux. Ce dernier connaît la fortune de Clémence, orpheline depuis ses 14 ans. Même s'il a besoin de son argent, le devoir conjugal est tout de même dans son esprit. Entre les deux mariés, nul amour, juste un contrat de mariage et une attente d'un enfant qui ne vient pas. Les événements du passé vont rattraper Clémence sans qu'elle ne s'y attende.
Le roman débute le jour du mariage de Clémence et Charles. Un jour qui devrait être heureux pour les jeunes mariés, mais qui au final n'est qu'un passage de la vie de deux célibataires vivants dans deux maisons différentes à un pseudo couple vivant sous le même toit.
Le début est très rapide, les mois passent après le mariage comme les mots défilent sur les pages. Nous apprenons la vie de Clemence ou plus précisément ce qui est arrivé à ses parents. Puis la façon dont son oncle l'a élevé, mis dans un couvent afin de parfaire son éducation. La vie de notre héroïne n'est pas idéale, nous pouvons le ressentir sans pour autant la prendre en pitié. Pas le temps d'être empathique car les enchaînements sont rapides.
La romance est peu présente au départ, les liens entre Charles et Clémence sont quasiment inexistant. Elle vit sans sortir de la maison, lui ne fait que travailler. Pas de regards entre eux, juste ce devoir conjugal pour avoir un enfant. Lui veut ce bébé qui n'arrive pas et elle est heureuse de ne pas pouvoir lui en donner. Les choses vont changer petit à petit, année après année. Cela ne se fera pas sans mal et de plus je me suis demandée où l'auteur allait nous emmener.
Concernant le côté « fantastique » il est bien présent sous une forme celtique. J'ai beaucoup aimé imaginer, grâce aux descriptions, les lieux cachés ou non. La manière dont les personnages sont décrits nous les montrent facilement. J'ai pu les voir se dessiner sous mes yeux. L'un des méchants de l'histoire était prévisible, de petits détails m'ont mis la puce à l'oreille très vite. le suspense est bien là, mais il ne reste pas longtemps, car nous allons de rebondissements en rebondissements. Avoir les réponses est une bonne chose, sauf qu'ici, j'ai trouvé que nous les avions quasiment avant de se poser la moindre question.
Les personnages sont bien décrits physiquement, par contre mentalement il manque quelques points pour certains. Je ne vas pas m'étaler sut tous les protagonistes car il y en a quelques uns. Ce que je peux dire, c'est que les méchants sont cruels, des êtres torturés et mentalement instables, ce dont j'ai adoré ! Clemence est, pour ma part bipolaire. Elle change d'avis, d'émotions, de sentiments si rapidement sans que l'on comprenne réellement le pourquoi. Surtout vis-à-vis de la famille qu'elle a crée. Et sa meilleure amie est forte de caractère, prête à tout pour rester en vie.
La fin donne de nombreuses réponses, même certaines dont j'avais oublié les questions depuis le début. Des sentiments vont et viennent un peu rapidement, mais il faut se souvenir que des années ont passé entre le début et la fin du roman. L'histoire mêle une malédiction de famille à un engrenage de fou. Les dolmens, la Bretagne environnante, le cadre est parfait pour ce type de récit. J'aurais aimé un peu plus de légendes que celles déjà écrites ici, mais la folie de ces hommes et femmes compense ce manque. Une bonne lecture qui aurait pu avoir un peu moins de rebondissements à la suite afin d'avoir plus de questions au cours du récit.
http://chroniqueslivresques.eklablog.com/la-mariee-du-dolmen-daniele-belorgey-a125203934
Lien :
http://chroniqueslivresques...