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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Paloma ne sait rien de son père et, de sa mère, n'a jamais connu que le rejet, initié dans un déni de grossesse. Aussi, grande est sa surprise lorsqu'à son décès, cette mère lui laisse en héritage une maison délabrée dans les Cévennes et un cahier dévoilant le secret de sa naissance. Incapable de se séparer de la bâtisse, elle s'y installe et se lance dans sa restauration, nouant bientôt des liens avec quelques habitants du cru, comme Jacques, un entrepreneur local, et Rose, une vieille voisine qui vit seule.


Rien n'est spectaculaire dans ce roman, mais tout y est de la plus grande vérité. Ce qui, traité plus superficiellement, aurait pu résulter en un feel good sans grand intérêt, s'avère ainsi doté de profondeur sous son apparente simplicité. Les personnages, parfaitement justes, évoluent avec le plus grand naturel. Leur rapprochement s'effectue dans une narration sobre et pavée de non-dits, loin de tout pathos et de la moindre once de complaisance ou de naïveté. Et c'est convaincu que l'on se laisse envahir par la discrète tendresse qui se tisse peu à peu entre ces êtres ordinaires, cabossés par la vie, dans le cadre de Cévennes évoquées avec un joli lyrisme.


L'on ressort de cette histoire charmé par sa mélancolie, et plein d'interrogations quant à sa récurrence de destins féminins, à jamais marqués par les cicatrices laissées par la perte et le deuil des hommes qui les ont traversés.

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L'amour maternel, ce merveilleux sentiment universel qui protège la vie des plus petits et offre une sorte de légitimité à l'être humain dans sa solitude intrinsèque serait-il un leurre ? Un passage non obligatoire, qui, en raison du discours ambiant et bien pensant, enfonce encore un peu plus dans les affres de la culpabilité les mères que la bonne fée n'a pas inondées d'ocytocine à la vue d'un petit être vagissant issu de leur corps avec parfois pertes et fracas ?

Pour Paloma, la certitude est tout autre : sa mère l'a toujours tenue à distance, lui interdisant même l'utilisation de mot « maman ». Dans ce cas, on se construit sur cet édifice vacillant avec ce que cela implique de doutes et de remises en questions. S'y ajoute pour elle, le poids d'une malédiction ressentie, une lignée de mantes religieuses dont les compagnons ont tous eu des destins tragiques.

Quand la mère disparait, le retour aux sources est difficile, tant le ressentiment est lourd. Que faire refuser ou accepter cet héritage inattendu, une maison et surtout un cahier…


Portrait de trois générations de femmes qui ont du composer avec les aléas des rencontres de jeunesse qui laissent parfois des souvenirs durables.
L'écriture est là pour porter le récit avec soin et souci de l'analyse psychologique.
Et les drames se succèdent, évitant toute possibilité d'assimilation au feel-good.

Une belle lecture que ce deuxième roman qui vient confirmer le talent déjà présent dans Suiza.
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Paloma dans les Cévennes

Avec Saint Jacques on retrouve l'ouverture aux autres et l'humanité dont Bénédicte Belpois avait fait montre avec Suiza. Ce portrait de femme, qui part s'installer dans les Cévennes après un héritage, est bouleversant.

Ce n'est pas de gaîté de coeur que Paloma prend la direction de Sète. Elle se rend aux obsèques de sa mère et va retrouver sa soeur avec laquelle est n'entretient plus guère de relations, sinon conflictuelles. Elle fait contre mauvaise fortune bon coeur et n'a qu'une hâte, retourner à Paris où l'attend sa fille Pimpon et son travail. Elle est donc très surprise lorsque le notaire lui annonce qu'elle hérite d'une maison dans les Cévennes, sa soeur conservant pour sa part l'appartement de Sète.
Mais Paloma n'est pas au bout de ses surprises. Un cahier – à n'ouvrir qu'une fois sur place – accompagne cette première annonce. Ce qu'elle y découvre va la laisser pantoise: cette maison appartenait à son père biologique. Michel, le père qui l'a élevée, ayant juré de garder le secret sur ses origines.
Dans cette montagne délaissée où ne vivent plus qu'une poignée d'habitants, elle s'imagine vendre au plus vite son bien, avant de revenir sur son choix initial et la garder. «J'avais pris mes décisions dans l'urgence, je me doutais que si je gardais un peu de raison, j'aurais fait marche arrière. Je m'étais jetée dans un tourbillon de démarches administratives pour pouvoir oublier la petite voix en moi qui me susurrait que j'étais folle.» Elle se met alors en disponibilité de l'hôpital où elle travaille et décide de s'installer en tant qu'infirmière libérale, achète une voiture et vend son appartement. «Pimpon avait été d'accord sur tout. Elle resterait à Paris pour ses études, je ne pouvais pas l'embarquer totalement dans ma folie, elle viendrait seulement aux vacances.»
La seconde partie du roman nous raconte la nouvelle vie de Paloma dans un environnement peu accueillant. Pourtant, à l'image de Rose sa voisine, la distance et la méfiance vont faire place à l'entraide et à la solidarité. Même Jacques, l'entrepreneur appelé sur place pour établir un devis de réfection de la toiture, va finir par trouver du charme à cette femme aussi courageuse qu'inconsciente. Car jamais, avec ses maigres revenus, elle ne pourra payer les travaux. Car il faut tout refaire, déposer les lauzes, une partie de la charpente, et refaire toute la toiture. Après un repas arrosé, il accepte toutefois de sa lancer dans cette réfection avec Jo, le jeune employé qui va ainsi pouvoir montrer son savoir-faire.
Comme dans Suiza, Bénédicte Belpois raconte avec talent cette histoire simple mais touchante, faisant de ce microcosme un concentré d'humanité. Les liens se créent et se renforcent au fil des pages. Et même si le drame n'est jamais loin, ces moments de bonheurs simples, cette envie de partage fait un bien fou.


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Quand j'ai découvert que l'autrice de Suiza (un de mes coups de coeur de 2019) avait sorti un nouvel ouvrage, je me suis précipitée sur ce dernier opus que j'ai dévoré en une soirée. J'ai retrouvé sa plume charnelle, pétillante, sensible ; mais une plume différente, moins aiguisée que dans son précédent roman. En effet, dans Saint Jacques, Bénédicte Belpois change totalement de registre et propose une histoire plus lisse, d'une tonalité beaucoup plus lumineuse (sous fond de secrets de famille, une femme reçoit en héritage de sa mère une maison dans les Cévennes qu'elle s'approprie et où elle fait de belles rencontres...)
On y retrouve, comme dans Suiza, la nature, l'esprit de village, l'aspect un peu conte mais les aspérités qui faisaient le sel de son précédent récit ont disparu. Je le regrette (un peu) même si cette expérience cévenol reste plaisante et de belle qualité.
Une petite douceur 😀
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Un roman tout doux, plaisant à lire.
Paloma hérite d'une maison dans les Cévennes après la mort de sa mère. Cette dernière lui a laissé un cahier où elle raconte pourquoi leur relation a été aussi complexe.
Cette maison délabrée va la faire renaître par le biais de sa voisine et surtout d'un ouvrier.
Très bien écrit.
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****

Là-haut, dans la maison qu'elle vient d'hériter de sa mère, Paloma découvre son histoire. Des tensions familiales, de la froideur de Camille, du mystère de sa naissance, un à un les voiles tombent. Et c'est aux pieds des montagnes cévenoles qu'elle va enfin recommencer à vivre…

Je découvre l'auteur avec son second roman. Et c'est pour moi une réussite, une envie d'encore.

Des les premières lignes, les premiers mots, on ressent de la tendresse pour Paloma. Cette femme seule a connu le grand amour, celui qu'on espère, qu'on attend, qu'on chérit. Un amour d'autant plus fort que Paloma ne connaît pas son père et entretient avec sa mère une relation plutôt froide, rigide, stricte.
De cette véritable passion est née Olympe, dite Pimpon. Mais le bonheur n'a pas duré… Mais Paloma reste forte et courageuse pour sa fille.

Ces débuts pourraient ressembler à un roman à l'eau de rose. Mais détrompez-vous. Sous son petit air fragile et mignon, Bénédicte Belpois écrit avec beaucoup de pudeur et de justesse sur cet instinct maternel qu'on dit souvent inné mais qui ne l'est pas toujours. Sur tout ce qu'il entraîne de blessant, de douloureux quand il n'est pas protecteur et enveloppant.

Et puis l'auteur aborde aussi la transmission. Celle qui se fait à travers mots, et celle qui se devine dans les silences… Non vraiment, détrompez-vous, on est très loin du petit air léger qu'on croyait entrevoir entre les lignes…

Laissez-vous vous bercer par les confidences de Paloma. Ressentez avec elle la joie des petits bonheurs simples, les sentiments sincères qui réchauffent, le goût d'un petit déjeuner aux pieds des montagnes… Chérissez avec simplicité ce qui vous rend heureux…

Un immense merci, une fois encore, aux 68 premières fois pour cette découverte…
Lien : https://lire-et-vous.fr/2022..
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Sous fonds de secrets de famille, une femme, Paloma, reçoit en héritage de sa mère, une vieille maison dans les Cévennes ainsi qu'un carnet assez mystérieux noircit par l'écriture de cette mère. Un carnet que Paloma ne doit ouvrir et lire uniquement dans cette maison abandonnée.

Après la découverte de la maison, Paloma décide de tout plaquer à Paris et de partir vivre dans cette maison reçue en héritage. Elle décide de restaurer la maison avec l'aide d'artisans locaux dont un certain Jacques. Après s'être longtemps centrée et épuisée sur son travail d'infirmière et l'éducation de sa fille, Paloma en avait oublié sa féminité. Mais Saint Jacques apparaît !

Tombé en amour pour "Suiza" j'étais il y a maintenant deux ans, alors quelle hâte de retrouver Bénédicte Belpois. Hélas "Saint Jacques" me laisse un peu sur ma faim. le roman est extrêmement court, où l'on retrouve la plume de l'auteure. Une plume sensible, vif, aux couleurs espagnoles, léger, qui fait de Bénédicte Belpois une couteuse hors pair.

On se laisse vite prendre dans le filet de cette famille aux non-dits, aux secrets, à la découverte d'une terre, d'un environnement. Mais, les personnages sont creux, comme vides. J'aurais aimé que l'auteure creuse un peu plus le personnage de Jacques, que je trouve sans relief, très peu voir pas du tout approfondi.

Malgré les thèmes que Suiza m'avait fait aimer comme l'esprit de campagne, de village, de nature, d'amour et d'accent espagnol, "Saint Jacques" est une petite déception, même si le roman se lit extrêmement bien et vite, c'est beaucoup trop lise à mon gout.
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« Saint-Jacques » c'est l'histoire de Paloma. A la mort de sa mère avec qui elle a toujours eu des rapports compliqués voire inexistants car dénués d'amour, Paloma hérite d'une maison dans les Cévennes dont elle ne sait rien, et un cahier écrit par sa mère qui tente enfin de lui expliquer le secret de sa naissance. Sur un coup de tête et de foudre pour la région, elle quitte Paris pour s'y installer. Mais la maison est en mauvais état, principalement la toiture. Commence alors pour elle une nouvelle vie dans un nouveau décor majestueux, avec de nouvelles rencontres.

Deux grands thèmes prédominent : quand l'amour et l'instinct maternel sont inexistants peuvent-t-ils être compensés par d'autres formes d'amour ; et faut-t-il croire aux malédictions familiales qui se transmettent de génération en génération.

Ce récit se lit comme un journal intime, celui que Paloma écrit à Jacques, l'entrepreneur qui s'occupe de la restauration de sa toiture, et avec qui elle entretient une relation particulière, actuellement plongé dans un coma profond.

Grâce à une écriture fluide, simple mais addictive, ce court roman d'à peine 140 pages se lit d'une traite. On aime à découvrir le chemin parcouru par Paloma qui trouve des réponses aux questions qu'elle s'est posée depuis son enfance, qui se ressource dans ce coin de nature de France, qui change sa vie parisienne pour une vie meilleure, calme, réfléchie, une vie finalement adaptée à ses besoins vitaux. Les personnages sont émouvants, touchants, attachants, surtout les très beaux portraits de femmes subtilement décrits : Paloma, Rose, Eliane, Pimpon, et aussi Camille. Ce roman est à la fois une ode à la cette belle nature salvatrice et aux Cévennes, et un roman d'amour, celui de qui se réveille chez des personnes de générations différentes, entre employeur et employés, entre mère et fille, l ‘amour-amitié également. Un fil rouge bien sympathique, la tendresse, le partage, l'échange, les liens qui se tissent.

Je ressors conquise par « Saint-Jacques », et du coup je vais me plonger dans le premier roman de l'autrice « Suiza ».
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Grâce à un héritage inattendu, une maison dans les Cévènes, véritable refuge, va transformer la vie de Paloma. Elle va tisser des liens, retrouver le passé et enfin comprendre. Les personnages sont attachants, au fil des pages ces personnalités rurales et citadines évoluent, s'épanouissent malgré la rudesse de leur vie et du décor.
Un récit bien écrit, il faut saluer l'auteur dont c'est le deuxième roman et qui exerce le métier de sage-femme.
Des histoires remplies de douceur malgré des situations terribles, des blessures mal cicatrisées qui peu à peu vont s'éclaircir.
La beauté et la rudesse de ces histoires se fondent à la beauté et à la rudesse des Cévènes. Ténèbres et lumières se répondent jusqu'à la fin du récit.
Des titres de chansons, paroles, titres de films, un tableau de Flandrin, une romancière Pearl Buck nous replongent, lecteurs dans des souvenirs.
Tout comme les lieux cités pour qui aime les Cévènes.




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C'est en fait l'histoire d'une malédiction. La malédiction qui touche les femmes de la famille de Paloma. Les hommes qu'elles aiment meurent. Leur portent-elles malheur ? Nous suivons dans ce beau roman Paloma qui suite à l'héritage mystérieux d'une maison que sa mère lui lègue dans les Cévennes décide de tout quitter et d'y aller s'y installer. Elle lui transmet également un cahier où elle lui déroule sa vie et le secret de sa naissance et les raisons pour lesquelles elle n'a pas su aimer sa fille. L'auteur alterne les pages du cahier et l'installation de Paloma dans sa nouvelle maison. Nous nous attachons immédiatement à cette héroïne dans sa quête de vérité : pourquoi sa mère est-elle restée ce personnage froid et si étrangère à sa propre fille ? le chemin sera long mais Paloma trouvera toutes les réponses qu'elle est venue chercher dans cette maison cévenole. Elle sera entourée de ses amis de sa fille, tous des personnages très humains et attachants. Brisera-t-elle cette malédiction ? Si vous aimez ce genre d'histoire, je vous le laisse découvrir.
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