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4,1

sur 226 notes
Voilà un premier roman qui ne laisse pas indifférent. À lire les critiques qui précèdent, majoritairement positives, soit on aime soit on déteste.
J'ai aimé. Beaucoup. Ça se voit aux étoiles. J'ai aimé la beauté de l'écriture. Cet art de rendre visible sans pour autant se perdre dans des descriptions fastidieuses. J'ai aimé la justesse des mots, la richesse du vocabulaire.
J'ai aimé, aussi, la psychologie des personnages. Leur évolution. Comment une vie de brute, une vie sous la contrainte, que l'on soit homme ou femme, vous tétanise, vous empêche de laisser éclore en vous tout potentiel.
J'ai aimé cet entrelac, comment parfois l'auteure donne la parole aussi à la jeune femme, mais pas de façon systématique. Comme pour ponctuer le roman, son avancée.
N'en déplaise à beaucoup j'ai compris d'emblée la fin. Parce que l'introduction nous fait bien anticiper que tout cela ne peut que mal finir. Alors je ne spoile rien en vous le confirmant.
Et donc ? Et donc me voilà bien ennuyée. Parce-que tout de même, ce livre c'est aussi un ramassis de clichés, quasi une justification du viol. Bon, bien sûr, je caricature. Mais... voilà un livre complexe, superbement écrit, qui vous embarque dans un récit dont on se dit en en sortant : tous les rouages étaient en place, dès le commencement, et personne n'a su trouver les mots pour éviter l'inexorable dénouement. Alors c'est peut-être cela, au fond ce livre : un livre qui parle du manque de mots, et de ses ravages.
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Malgré tout, j'ai aimé ce roman.
Mais j'ai besoin de commencer mon avis par une citation (vous qui n'avez pas encore lu le roman, ne la lisez pas au risque de comprendre la fin) de Luc Frémiot, ex-procureur aux assises de Douai : "Dans le langage commun, un crime passionnel est un crime commis par amour... Je dois vous dire que depuis que je viens requérir aux assises, je n'en ai pas encore rencontrés. Des actes criminels réalisés par colère, par désir, par jalousie, oui. Mais pas amour, certainement pas, à moins que cela ne soit pas amour de soi. "
Ce roman est l'éveil d'un homme rustre.
La candeur de Suiza, son abnégation, sa douceur, sa joie de vivre et sa façon de dire merci vont le faire grandir ; pas assez.
Alors oui, Suiza est abusée par les hommes mais je me suis attachée à cette femme lumineuse, à Ramon, à Agustina, à "mon prince" et même à lui.
La fin m'a bouleversée.
La plume simple et limpide m'a embarquée dans cette histoire émouvante et poignante.
Luc Fremiot : "Je crois tout bonnement qu'en dehors de l'euthanasie, on ne tue pas par amour. Cela n'empêche pas mes contradicteurs en robe noire de voir l'amour partout : tous les maris trompés, c'est bien connu, tuent pas amour".


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Avec Suiza nous sommes complètement transportés dans les paysages de Galice, on voit cette forêt verte, ces champs à moissonner, ces arbres que le propriétaire Tomas aime tant.
On apprend des le début qu il tombe malade et une tension dramatique est palpable dès les premières lignes, accentuée par l arrivée d une étrangère mystérieuse : Suiza.
Son histoire avec Tomas, son intégration dans la communauté villageoise, ses liens avec Ramon, l ami de Tomas sont très touchants, pleins de tendresse.
Tomas lui est perdu, entre sa maladie, sa ferme, son histoire personnelle, son amour pour Suiza.

Bravo à Bénédicte Belpois, c est son premier roman, une très belle réussite entre drame et tendresse.
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J'ai été très déçue par ma lecture de Suiza. J'ai eu du mal à me plonger dans le livre, l'écriture est vulgaire (trop), Suiza est catégorisée comme idiote et semble incapable de s'émanciper de cette étiquette. Les femmes apparaissent toutes comme des êtres soumis aux hommes. Misogynie, culture du viol, patriarcat exagéré… certes, ce sont des réalités mais ici tout est décuplé. En lisant Suiza, j'avais l'impression d'être 30 ans en arrière et pourtant, l'intrigue est actuelle. J'ai ressenti du dégoût tout au long des pages. Vers la fin du livre, j'étais incapable d'en imaginer la fin. On tournait en rond. Et le final m'a extrêmement frustrée.
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C'est une histoire d'amour (très) particulière, née du désir bestial d'un homme condamné par le crabe. Quand Tomás pose pour la première fois les yeux sur elle dans ce bar où il vient toujours boire son rioja entre deux travaux dans sa ferme, Suiza vient d'échouer on ne sait comment dans ce petit village de Galice. Elle ne parle pas un mot d'espagnol, mais ses cheveux blond-roux, la blancheur de sa peau et son air candide - qui lui donne cette sensualité si innocente - affolent tous les hommes sur son passage.

Mû par une pulsion animale, Tomás l'enlève un soir aux yeux de tous pour la posséder, avant de l'installer chez lui. le début d'une vie commune entre deux êtres mal assortis - lui la brute épaisse de quarante ans maître en son domaine agricole, elle la belle à la fragilité d'enfant qui rêve de voir la mer et ne sait pas compter - qui va mettre Tomás sur le chemin de la tendresse, de la rédemption, et tout simplement de la vie, alors que celle-ci lui échappe.

J'ai été un peu déconcertée par le début du roman, surtout par ces scènes de sexe crues et brutales, le machisme qui suinte à toutes les pages de la vie de ce petit village espagnol qui est dépeint. Bénédicte Belpois m'a néanmoins tenue captive de cette histoire, avec une écriture qui décape et émeut à mesure que son personnage masculin apprend enfin à dire « je t'aime » dans les derniers rayons de son existence, auprès d'une jeune fille abîmée à qui on a fait croire qu'elle était trop bête pour mériter un tel amour.

Un roman hypnotisant et parfois bouleversant, plein de terre aride, de parfum d'eucalyptus, de chorizo, d'olives, de sons de guitare sèche, de cancans du bar du village, de sueur du travail des champs et des étreintes brûlantes…
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Ce livre nous transporte. L'histoire d'une passion amoureuse entre Tomas et Suiza. Une passion dévoreuse, nous sommes emportés dans ce roman, imposssible de le lâcher même mais je ne vous en dit pas plus.
L'écriture est belle tout comme cet amour. J'ai trouvé la fin dévastatrice, dommage.
Un livre que je ne suis pas prêt d'oublier.
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Revoilà, après l'été de René Frégni, lu juste avant, Eros et Thanatos à l'oeuvre ! Suiza, c'est le surnom d'une toute jeune femme un peu simple qui débarque un jour, sale, en guenilles, dans un petit village de Galice, sans un sou en poche et sans savoir parler un seul mot d'espagnol. Elle a quitté en faisant du stop le foyer où elle était hébergée en France, car elle voulait voir la mer. Sa peau blanche, ses cheveux blonds et son corps de femme-enfant vont déchaîner les passions… dont celle d'Alvaro, paysan riche, veuf … et qui vient d'apprendre qu'il est atteint d'un cancer au poumon. Une passion d'abord charnelle, extrêmement brutale. le terme de viol n'est jamais employé mais paraît plus qu'approprié, même si Suiza ne se débat pas, habituée qu'elle est à déclencher et assouvir le désir (violent) des hommes… Petit à petit il va (ré)apprendre à aimer, à l'aimer, à sa façon (toujours prédatrice), et les deux vont progressivement s'apprivoiser. C'est un roman extrêmement dur et cru, qui nous laisse peu de répit, avec des personnages rudes, dont seules les femmes relèvent le niveau... En fin de compte, un livre qui secoue, et dont je suis incapable de dire si j'ai aimé ou non…
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Suiza, partie de son foyer suisse pour aller voir la mer, échoue dans un village de Galice. Suiza, les cheveux roux, la peau pâle et une sensualité qui suinte par tous les pores de la peau, attirant tous les hommes comme la lumière les papillons de nuit. Elle ne parle pas l'espagnol, ils la croient idiote. Tomás qui vient d'apprendre qu'il a un cancer sans espoir, éprouve immédiatement un désir d'une violence qui le rend fou. Il l'enlève, la possède, l'installe chez lui. Celui qui possède l'autre n'est peut-être pas celui que l'on croit...
Un premier roman fabuleux à l'écriture incandescente et maîtrisée pour dire le désir, les corps, les frustrations, les émotions trop longtemps contenues, les sentiments qui se font jour, la tendresse irradiante, la vie dure et crue... Une histoire d'amour âpre et belle entre deux cabossés qui m'a emportée dans la chaleur de la Galice, auprès de personnages bruts mais savoureux avec une épaisseur tangible, terriblement humains, avec des passages poétiques pleins de grâce, presque un conte dont la fin m'a surprise et laissée sans voix avec l'intuition qu'il n'y avait pas d'autre issue possible...

Merci aux #68premieresfois (5/18) pour ce moment de lecture intense ! Lisez ce roman ...
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Un livre que j'ai lu d'une traite mais avec des sentiments contrastés : j'ai trouvé la première partie très forte: singulière, dérangeante, puissante et charnelle. Un vrai coup de coeur. Et puis, et c'est tellement dommage, le texte s'englue peu à peu dans les bons sentiments avec des personnages et des situations plus convenus, avant de retrouver une fin en phase avec la force de la première partie.
Une lecture en demi teinte donc.
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Ce livre en arrêtera sûrement plus d'un.e si la curiosité d'en connaître la suite ne vous intrigue pas.
Féministes ? vous lui trouverez bien des défauts qui vous feront vous demander si c'est bien une femme qui a écrit ce livre 😨
Mais si vous dépassez les premiers heurts vous pourrez apprécier toute sa tendresse et ses maladresses. Ce livre ne prend pas position, il narre une tranche de vie, forte, violente et fragile a la fois.
La lecture est facile à lire les personnages attachants.

j'aurais aimé que la narration à deux voix offre plus d'espace à Suiza que ces quelques pages par ci par là 🤷


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