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Critique de kuroineko


Comme j'ai bien fait de prendre ce roman dans la boîte à livres! Malavita - la mauvaise vie -, autre nom pour la Mafia, la pieuvre, la Cosa Nostra. Et accessoirement le nom de la chienne des Blake, famille américaine qui emménage de nuit dans une maison d'une petite bourgade tranquille de Normandie.

Papa Frédérick, tendance à l'oisiveté et à traîner en peignoir toute la journée. Jusqu'a ce que la rencontre avec une vieille machine à écrire l'incite à rédiger ses mémoires, lui qui n'a jamais lu un livre ni écrit la moindre liste de courses.
Maman Maggie, énergique et bénévole auprès des associations caritatives de Cholong.
Fifille Belle, 17 ans, qui porte magnifiquement son prénom.
Fiston Warren, 14 ans, qui n'a pas son pareil pour analyser les rapports sociaux au sein de l'école et en tirer tout son parti.

Toute cette belle petite famille n'est pas là par envie d'être près des plages du D-Day. Non, il s'agit plutôt d'exil, depuis six années, après que Fred - Giovanni en vrai - ancien boss d'importance mafieux, a balancé pour sauver ses miches et causé de gros dégâts parmi les Familles new-yorkaises. le tout contre une protection en tant que repenti par le FBI.
🎼Repentiiiiii, j'ai trahiiiii🎶 comme chantait Renan Luce.
Le calme de Cholong, on le sent d'emblée, va connaître quelques remous...

J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce livre décalé qui alterne la narration omnisciente et le travail en cours des mémoires de Fred (il s'épate lui-même sur ce coup-là). Il y a plusieurs scènes délicieusement jubilatoires.

Tonino Benacquista ne met pas l'accent sur la vraisemblance mais bien sur le côté spectacle de cette famille hors norme. Il s'amuse à accumuler les poncifs sur les gens de la Cosa Nostra. Dès le départ, on se doute bien de ce qui tôt ou tard va arriver. La façon dont cet événement survient est rocambolesque au possible, comme la suite de l'histoire. le ton de l'auteur, ironique comme tout, donne envie à chaque page de continuer la lecture pour suivre les péripéties des quatre membres de la famille Blake et de leurs (anges?)gardiens du FBI qui ont fort à faire avec pareils numéros. Leur chef Quintiliani doit avoir au moins vingt ulcères à l'estomac.

Une lecture follement barrée, drôle mais offrant aussi des reflexions sur ce qu'est la Mafia et la fascination que son monde peut susciter, la situation et le sort des repentis et de leur famille. J'ai déjà récupéré - merci une fois de plus la boîte à livres - la suite, Malavita encore. J'espère y passer un aussi bon moment.
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