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Critique de ValentinMo


Tonino Benacquista est un auteur aux facettes multiples : que ce soit dans la littérature, dans le théâtre (« Un contrat »), dans le cinéma (César de la meilleure adaptation pour « de battre mon coeur s'est arrêté » de Jacques Audiard en 2006) ou dans la BD (il a notamment coécrit plusieurs opus de « Lucky Luke »), il déploie toujours un univers fictionnel riche et surprenant, entre humour et profondeur. « Malavita », sorti en 2004, en est un parfait exemple.

Cholong-sur-Avre, petite ville de Normandie, paisible… jusqu'à l'arrivée d'une étrange famille d'américains, les Blake, accompagnée de leur chienne, Malavita.Car les Blake ne sont pas monsieur et madame tout le monde. Ils sont une famille de mafieux venus de New York, protégée par les services secrets américains.

Mafieux un jour, mafieux toujours ? Très vite, les habitudes les rattrapent et leur couverture est en danger…

La lecture des 384 pages s'effectue sans temps mort. le récit débute par l'installation, la mise en relation avec les voisins, le début d'une nouvelle vie. On rit des bévues, on fronce les sourcils en voyant la détresse des enfants, qui n'ont pas choisis cette condition … et puis d'un coup, tout s'accélère, l'action fait son entrée, des explosions, des armes, de la violence, mais toujours de façon légère et contrôlée, ce qui ne crée pas de véritable rupture avec le début. L'improbable devient crédible sous la plume de Tonino Benacquista.

Si les péripéties de ces personnages hauts en couleur rythment agréablement le récit, on pourra tout de même regretter des personnages caricaturaux et stéréotypés.

L'histoire bien ficelée - d'une narration extrêmement fluide et visuelle - se prête à merveille à une transposition sur grand écran. Que le réalisateur Luc Besson fera en 2012, signant le film éponyme avec, dans les rôles principaux, Robert de Niro, Michelle Pfeiffer et Tommy Lee Jones.

« Malavita » - précédant une suite publiée en 2009, « Malavita, encore » - s'avère être en définitive un roman plutôt sympathique et plaisant. de ceux à qui on peut consacrer en toute confiance quelques heures de détente entre deux livres plus ambitieux.

En résumé, un récit familial jubilatoire et efficace qui saura satisfaire à coup sûr les amateurs de burlesque et de situations absurdes, mais qui risque de décevoir ceux qui s'attendent à des personnages nuancés et attachants.
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