L'auteure s'attache dans ce livre à réhabiliter Barthélemy Thimonnier, inventeur de la machine à coudre mais qui n'a pas pu vivre de cette invention qui a pourtant révolutionné le monde de la couture. Pire que ça, il n'a connu que la pauvreté tout au long de sa vie alors que d'autres empochaient les bénéfices de cette invention. L'auteure met en parallèle l'histoire de l'inventeur et celle de sa mère qui a cousu toute sa vie et dont elle a gardé la machine. Un roman qui oscille entre fiction et documentaire.
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Ce livre est une petite pépite, mélangeant roman biographique et autobiographique. L'alliance des deux donne un ton intéressant et un fil conducteur que l'on souhaite suivre. Il ne s'agit pas d'un livre compliqué ou long à lire, au contraire. On se laisse porter par le récit de deux vies, deux voix. On découvre l'histoire, les vécus. M. Thimonnier s'est battu sa vie durant pour exister, et il revient à la vie dans ce livre pour s'exprimer.
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l'auteure vit en France, fille dun couple Algériens nous fait assez habilement un parallèle entre sa vieille machine à coudre revenue d'Alger en 1960 et l'inventeur ce cette machine. L'idée est bonne, et le récit aurait put être captivant, romancé. je ne le pas Lu ainsi, et même si le thème ma attiré, la description d'un capitalisme du début de l'ère industrielle opposé aux ouvriers opprimés, pauvres et exploités, cette description vire à la caricature et finalement ma beaucoup lassé.
dommage, j'eusse aimé être emballé.
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L'autrice a participé à une résidence d'artistes dans le musée consacré à l'inventeur de la machine à coudre. Cela lui a inspiré ce très beau roman.
Qu'y trouve-t-on ? Beaucoup de choses. D'abord la vie de Barthélemy Thimonnier. La vie tragique d'un inventeur oublié et supplanté par un certain americain nommé Singer. Barthelemy est un tailleur, un brin rêveur qui va donc inventer une machine à coudre dont il n'arrivera jamais (par malchance ou a cause de la malveillance de ses associés) à faire son gagne pain. Son objectif ? Simplifier la vie de ses compagnons d'infortune, ouvriers exploités par des bourgeois. Ces mêmes bourgeois qui tromperont Barthélemy et le laisseront mourir, seul et malade, ne survivant qu'en vendant les pièces détachés de sa dernière machine.
Le roman est donc aussi celui des débuts de la
révolution industrielle, des premières révoltes ouvrières face à l'automatisation et de l'appétit vorace des puissants.
Enfin, c'est un roman des souvenirs et du deuil. Celui d'une mère qui n'a arrêté de coudre que contrainte par la maladie.
En résumé, beaucoup d'émotions dans une histoire de la technique et de la vie ouvrière.
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