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Maura, jeune sorcière de 19 ans est sur le point d'entrer en guerre. Cependant, trou noir, elle se réveille emprisonnée à Frankand, sur le point d'être exécutée.
Elle voit cependant la chance tourner en sa faveur en la personne du comte D'Arterac, conteur renomé pour ses vérités. Ce dernier a pour mission d'écrire la légende de Darran Dahl, le chef des rebels. En tant que plus proche témoin, Maura sera sauve tant qu'elle aura des hisoires à raconter....

Alors, je suis un peu embêtée..... Pourquoi ? Tout simplement parce que tout au long de ma lecture j'ai eu l'impression que le récit n'avancait pas assez vite, que les coupures entre présent et passé me coupaient dans mon immersion .... ....
J'ai cependant été surprise de constater que j'avais lu plus des 2/3 de ce roman d'un seul trait et qu'en fait,sans m'en appercevoir j'était totalement immergée dans le récit !

J'ai aimé le personnage de Maura, même si des fois elle est immature et complètement illogique pour moi.
J'ai aimé Darran pour sa douleur, sa folie mais aussi sa force.
J'ai aimé Alendro pour sa complexité et surtout, cet univers qui m'a hapé bien malgré moi.
Le style de Paul Beorn est très accessible, fluide et agréable.
L'univers est très développé. J'ai retrouvé un petit côté Servante écarlate (série) et Game of throne (série) que j'ai adoré.
Mon seul petit regrès est qu'il n'y a pas l'ombre d'une petite tention amoureuse. Peut être dans une suite ?
Dans tous les gars, la fin.... me laisse sur ma faim. J'espère avoir vite l'occasion de lire la suite !
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Quand j'ai su que j'allais mettre la main sur l'un des derniers nés de chez Bragelonne j'ai sauté de joie. Pourtant, j'étais bien loin de m'imaginer ce que me réservait la lecture de ce premier tome de la nouvelle saga de Paul Beorn... Je dois avouer que je ne m'attendais pas à cette forme de récit, à cet embarquement immédiat. Je ne connaissais pas la plume de Paul Beorn ; tout ce que je peux dire c'est que cette lecture me donne la terrible envie de lire plus de titres imaginaires de cet auteur.
Calame est un roman dense, épais mais pas étouffant. Les intrigues s'enchainent, s'entremêlent, se font et se défont pour mieux se nouer de nouveau par la suite. La forme du roman premièrement, comme une sorte de succession d'analepses narratives qui permettent de prendre conscience de qui sont réellement chacun des personnages qu'ils s'agissent de ceux de la future Colonne de Kenmare ou des personnages annexes comme la Princesse Sanglante, le Roi Lumière, Rachaëlle ou encore les précédentes Saintes Gottarans. le fait est que cette forme narrative est propice aux révélations à la fois touchantes et inattendues, très difficiles sinon impossibles à prévoir. de tous ces petits (ou gros) secrets distillés au fil des témoignages rebelles, certains m'ont arraché quelques jolis sanglots. La seule qui m'a sans doute le moins convaincue est celle à propos du Calame justement, dont je ne vous parlerai pas plus en détail de peur de gâcher un trop grand plaisir de découverte. le retour au présent, lui, permet de découvrir un vieux légendier de génie, une rébellion qui n'a pas dit son dernier mot et de terminer de poser le cadre à la fois politique et religieux de l'univers. La composante magique est géniale ; simple mais résolument efficace, je l'ai tout simplement adorée.
Mais l'une des autres énormes qualités du bouquin reste sans concession ses personnages. Des personnages qui servent non seulement l'histoire mais qui la créent. Qu'il soit question de Maura et de son histoire, de Darran et de son passé, de la formation de la rébellion, de la position de D'Arterac vis‑à‑vis de la tâche qui lui est accordée ; tous font partie d'un univers qu'ils échafaudent au fur et à mesure des pages. Les intrigues familiales et relationnelles s'inscrivent d'abord en toile de fond du récit mais viennent s'enchevêtrer dans la composante épique de l'univers d'une façon si naturelle, si belle quelque fois, que le tout m'a souffletée à bien des moments. C'est globalement l'histoire de Maura qui m'a brisé le coeur, mais davantage encore : c'est la fatale tragédie qui touche les personnages qui m'a achevée. le courage de D'Arterac ne m'en a semblé que plus grand quand l'obstination de Darran m'est apparue simplement bouleversante... Ces intrigues entrecroisées, ces révélations sont portées par une plume si agréable, si vivante, qui résonne comme l'histoire témoignée qu'elle revendique. Cette plume est à la fois naturelle et simplement juste. Atroce quand il le faut, sublime quand elle le doit.
Enfin, il reste une chose importante à souligner dans ce premier tome, et dans cet univers qu'est celui proposé par Calame : la place faite aux femmes. Maura bien entendu, mais également Breena, Eveer ou même Morregan, qui pourtant est un homme, portent ce respect du genre féminin, colportent ce désir de liberté, d'équité. Les composantes épiques et héroïques du roman se fondent sur ce dégoût de la disparité, de l'injustice et de la monstruosité. Merci monsieur Beorn pour une dénonciation si juste, au travers des erreurs, des préjugés et des remises en question de l'Histoire‑même et de l'héroïne. Merci pour tout...
Lien : http://www.bookpearl.fr/2018..
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J'étais pas mal intriguée par ce premier tome de Calame lorsque j'ai pris connaissance du catalogue. Pourtant, j'ai longuement hésité et n'avait pas choisi de le découvrir... Suite à une petite erreur d'envoi, j'ai finalement reçu ce premier tome et au final j'ai été chanceuse car j'ai vraiment apprécié ma lecture.

Pour vous remettre dans le contexte, nous suivons la jeune Maura (entre autre), qui, pour bénéficier d'un surçis la veille de son exécution va accepter de raconter l'histoire de Darran Dahl, le légendaire chef des rebelles mort sur le champ de bataille. En captivité, Maura va faire le récit de son histoire mais pas que. Pendant ce temps, elle profitera de chaque seconde pour élaborer son évasion.

Lorsque j'ai commencé ma lecture, j'ai été agréablement surprise par la plume, fluide de l'auteur, Paul Beorn. En fantasy, les descriptions sont parfois lourdes et les plumes complexes. Ici, Tout n'est que parfait équilibre. On s'imagine aisément l'endroit dans lequel se trouvent nos personnages ainsi que chacun d'entre eux. J'ai pris plaisir à découvrir l'univers de Calame et son histoire.

Là où je suis assez surprise, c'est plus dans le choix de l'auteur de raconter son histoire. Ce premier tome est conté par le biais des anecdotes et du point de vue de notre héroïne, Maura. En racontant son histoire au Conteur, nous revivons ses fameux moments. Des retours dans le passé pour nous plonger dans l'histoire. Choix assez intéressant et en même temps à double tranchant. Car finalement, nous savons l'issue de cette première "phase" de l'histoire puisque Maura est retenue prisonnière et bientôt exécutée et nous pousse à n'être finalement que spectateur dans l'histoire, et non au coeur de l'action.

J'ai particulièrement aimé découvrir les multiples facettes de Darran, au travers de Maura mais aussi beaucoup cette héroïne que la vie n'a pas épargné. Abandons, secrets, pouvoirs, rien n'est laissé au hasard et on sent que l'auteur nous garde de nombreuses surprises en réserve.

Malgré quelques longueurs par-ci, par-là, ce premier tome de Calame nous tient vraiment en haleine. A vrai dire, je n'en ai fait qu'une bouchée sans pouvoir le lâcher avant de l'avoir terminé. Ce premier tome se termine sur un bouleversement de dernière minute à s'en décrocher la mâchoire. Je n'ai qu'une envie, découvrir la suite.
Lien : https://my-bo0ks.over-blog.c..
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Calame est un diptyque à lire, non seulement pour les amateurs de fantasy (qui trouveront une narration originale et passionnante), mais aussi pour les néophytes (qui seront happés par les chapitres courts, le rythme intense et les multiples retournements de situations). Paul Beorn a frappé haut et fort, et je suis impressionnée par le talent de cette toute nouvelle voix de la fantasy française ! Également, grand merci à cet auteur pour avoir su éviter l'écueil de la saga à rallonge (économie de l'attention et du porte-monnaie).

Le synopsis peut sembler un peu banal : dans un royaume gouverné par un tyran tout-puissant qui stigmatise la moitié de sa population, un héros charismatique mène une révolution pour restaurer la justice.
Sauf qu'il échoue : son armée est matée aux portes de la capitale, il meurt dans son face-à-face avec le Roi-Lumière (tiens donc, ne serait-ce pas une référence au Roi Soleil ?), les rebelles encore en vie sont capturées et promises à la potence. Mais pour une raison qu'on ignore, sa première lieutenante, Maura de Kenmare, est sommée d'aider le grand légendier royal à retracer la vie de feu son chef. Un jeu du chat et de la souris commence entre ces deux personnalités – chacun et chacune livrant peu à peu la vérité, mais tentant de garder par-devers ellui ses ambitions . En arrière-plan, on commence à entrevoir tout un jeu de pouvoir et d'influence entre le roi et l'Église – certains veulent tirer les ficelles dans un sens sans trop consulter les autres.

Bref, les intrigues sont multiples et se recoupent. En outre, on bascule entre le présent et le récit de Maura (ainsi que des autres prisonnières) pour trier le bon grain de l'ivraie et faire la lumière sur la véritable histoire de Darran Dahl, le héros légendaire qui pourrait tout aussi bien être un fou sanguinaire. Nombreux.ses sont les narrateurices ! Et pourtant, le récit reste très clair – et c'est pour moi un véritable tour de force : sans indication aucune, on sait très bien où est la chronologie, qui parle, quel est le sujet, etc. Mieux : le fait de multiplier les points de vue permet de multiplier aussi les révélations et les secrets, et c'est finalement un tableau immense et plein de nuances qui s'offre au lecteur.

J'aimerais maintenant m'attaquer à la raison qui m'a poussée à écrire une critique. Dans les autres commentaires rédigés sur Babelio, je n'ai pas souvent vu mention sur la portée féministe, idéologique, politique de cette histoire (hormis dans la critique d'Alfaric), et pourtant les dieux savent qu'elle est importante ! La Westalie est un pays doté d'une très vieille tradition matriarcale et dix ans avant que cette histoire ne commence, un prince, indigné par le traitement réservé aux jeunes hommes, décide de lever une armée pour renverser la « tyrane » et abolir l'oppression. Dix ans plus tard, c'est la même personne qui fait voter la loi affirmant que les femmes n'ont pas d'âme et ne peuvent être traitées comme des êtres humains (un délai un peu court pour initier un tel bouleversement social, mais bon : admettons). le message, à mon sens, est totalement applicable dans notre société : l'oppression, qu'elle ait lieu dans un sens ou dans l'autre, ne peut générer que haine et frustration et recréer encore de l'oppression (remember la fin de la Première Guerre mondiale, qui fut le terreau de la Seconde). C'est vrai pour les hommes, c'est vrai aussi pour les femmes… Ce postulat rejoint une croyance que j'ai déjà : on n'obtient pas une meilleure société en oppressant les oppresseurs.
La seconde remarque que je me faisais en lisant ce diptyque, c'est que le véritable pouvoir est entre les mains du peuple, qui élit ses présidents et obéit à ses patrons. C'est là la véritable leçon à retenir : qu'ils soient rois, PDG ou grands électeurs, ces personnes n'ont de pouvoir que si on le veut bien : si personne n'exécute leurs ordres, ils deviennent des humains comme les autres. Tout le système politique et magique de Calame est admirablement bien tissé et rappelle constamment cette vérité. C'est brillant !

Quelques défauts, malgré tout, dans cette oeuvre par ailleurs admirablement bien construite : je n'ai pas « senti » le long passé matriarcal de la Westalie. On évoque quantité de Saintes Gottarans aux pouvoirs incroyables, mais la construction de la société ressemble beaucoup trop à la nôtre pour avoir un vrai goût de matriarcal. On pourrait rétorquer que le prince Erik/Roi-Lumière a déjà bien ébranlé cet ordre social mais, comme je l'évoquais plus haut, ce n'est pas en une décennie que les choses vont changer (imaginez une dictatrice qui soumet toute l'Europe : le patriarcat aura beau être officiellement révolu dans la sphère publique, je ne pense pas qu'il disparaîtra si facilement de la sphère privée ; pour un tel changement, il faudrait, à mon sens, au moins une génération).
Et j'ai moins aimé les ficelles du second volet, qui m'ont paru plus visibles, plus grossières, et qui amenaient des rebondissements un peu moins crédibles. L'histoire s'emballe : pas le temps de s'appesantir sur les émotions des personnages, on est en flux tendu permanent. C'est un défaut que je remarque souvent avec les sagas aux multiples narrateurs (Les Aventuriers de la mer, pour ne citer que cette merveille-là).

Mais je termine cette chronique sur un immense coup de coeur : les personnages ! Darran Dahl est un homme beaucoup plus nuancé et humain que ne le laisse supposer sa stature digne d'un héros gemmellien, Paul Beorn n'hésite pas à évoquer sa souffrance, ses désordres intérieurs et ses faiblesses. Maura n'est pas en reste, j'ai eu beaucoup d'affection pour cette jeune femme à la fois intelligente, bravache, courageuse et pleine de ressources (ce qui est assez rare pour un personnage féminin écrit par un homme, bravo encore à l'auteur !), qui a un lien touchant et riche avec Darran, mais aussi avec le fameux grand légendier auquel elle s'oppose… En réalité, chacun et chacune a ses peurs, ses fragilités, ses traumas, personne n'a eu une vie facile et c'est cela qui m'a donné de la compassion, tant pour les alliés de la révolution que pour les défenseurs de la monarchie. Un auteur qui arrive à nous faire aimer à la fois les héros et leurs opposants : c'est une bonne référence !
(Mention spéciale à mon chouchou : Alendro ! Un personnage secret, charismatique et intéressant par qui arrivent de subtiles évolutions dans l'histoire. )
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Paul Beorn propose un voyage épique, rythmé par une alternance entre présent et passé, guidé par les thèmes de la justice et de l'égalité, explorant les frontières entre légende et vérité.

Dès les premières pages, le lecteur fait connaissance de la jeune Maura.
Prisonnière après la défaite des rebelles, accablée par la perte de leur leader Darran Dahl, Maura n'a que peu d'espoir d'échapper à la potence.
Contre toute attente, elle reçoit la visite D'Arterac, le légendier du Royaume. Ce dernier a pour mission délicate de retracer la vie de Darran Dahl : il est mandaté tant par l'Église (officieusement) que par le Roi (officiellement), dont les intérêts dans la retranscription publique de ces évènements divergent...
Maura négocie la suspension de son exécution, ainsi que celle de tous ses compagnons. Tandis qu'elle relate quotidiennement sa version de l'Histoire à D'Arterac, elle met à profit ce sursis pour préparer son évasion.

- Rythme, suspens, aventure et magie

Ce tome 1 de Calame offre un condensé très attrayant d'aventures, de magie, et de suspens - parfaitement maîtrisé - grâce à un savant mélange entre non-dits et révélations.
L'alternance des témoignages du passé et des éléments du présent constitue un choix narratif original, mettant au centre de l'intrigue un personne atypique : le légendier. Il offre, par ailleurs, des outils intéressants pour distiller les informations et créer la surprise – rendant la lecture agréable et fluide.

J'ai apprécié également l'originalité du système de magie , qui là encore nous réserve bien des surprises au cours du récit .

- Des personnages travaillés, pas toujours faciles à cerner, aux relations déchirantes ou ambiguë

J'ai eu peur au début du roman d'une tournure manichéenne, présentant d'un côté les héros rebelles et de l'autre le roi tyran, mettant Maura ou Darran Dahl sur un piédestal peu crédible. Je me suis trompée !

Les personnages sont travaillés et gagnent en puissance au fur et à mesure des révélations. Certains sont enveloppés d'une certaine ambiguïté , qui n'enlève rien à leur charisme.

L'auteur joue également avec les relations fortes entre les personnages et leurs déchirements.
Il n'épargne pas systématiquement le lecteur, créant drames et semant tragédies .
Pour autant, le roman reste lumineux par les revirements inverses

- Des réflexions de fond

Sur le fond d'aventure et de fantasy, l'auteur s'attaque à des thèmes forts : liberté, droit des femmes, égalité... Mais aussi : lien entre pouvoir et religion, manipulation des masses, ou encore intégrité et quête de vérité…

En conclusion, les pages se tournent très facilement, le lecteur se trouvant vite porté par les rebondissements, le rythme soutenu et les thèmes engagés. C'est un roman riches d'émotions, de valeurs, et de péripéties. Qu'une hâte : lire la suite.
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Du commencement nait la fin... C'est ainsi que Calame débuta, sur l'échec de la rébellion face au roi lumière, dans une geôle. Après la mort de Darran Dahl, il est temps de conter son histoire, et qui mieux pour relater les faits que Maura, sa lieutenante qui attend devant les portes de la mort.

Clairement, le pitch a de quoi mettre l'eau à la bouche. Comme ont pu le mentionner plusieurs personne, c'est un récit narré un peu à la "Nom du vent". le protagoniste se charge de conter son histoire ou plutôt l'histoire de Darran Dahl, le chef de cette rébellion, tombé au combat. C'est ainsi qu'alternent les nombreux chapitres entre passé et présent. Et franchement, j'ai adoré suivre ce type de narration, ça donne envie d'en lire plus !

C'est donc à travers les yeux de Maura que nous découvrons l'épopée de Darran Dahl aussi appelé Morrigan. Sa relation avec ce dernier va apporter cette touche émotionnel au roman qui est pour moi un des gros points forts du récit. Ce n'est pas qu'une description d'une histoire passée, c'est tout un mélange entre tristesse, frustration, témérité, courage et autres émotions.

Mais c'est aussi là que se trouve le négatif selon moi. Autant j'ai adoré le côté pugnace, et courageux de Maura, autant elle a pu faire preuve de certaines froideur qui m'ont détaché de ces sentiments à certains moments. Et ce n'est pas la seule ! Morrigan a aussi paru ainsi à mon sens et fait des choix irraisonnés. Alors oui il y a avait une raison là derrière mais ça a tout de même pêché.

Et pourtant, j'ai aussi adoré ce personnage que je considère comme un gros nounours charismatique. En bref, j'ai été tiraillé entre aimer et détester les protagonistes... Et ça c'est clairement bien joué de la part de l'auteur !

Concernant le world building, j'ai trouvé qu'il manquait. On suivait beaucoup les péripéties de notre petite bande mais pas tellement ce qu'il y avait autour avant la moitié voir le deuxième tiers du livre. Alors que franchement il y a de quoi faire !

La magie mise en place par l'auteur est une pièce à double face. D'un côté, elle est innée, comprehensible par tous, une magie somme toute basique. de l'autre côté, elle est mystérieuse et incroyable... Je dirais même légendaire. En bref, quand je l'ai découverte, je me suis prise une sacré claque et j'ai adoré.

Pour conclure... J'ai qu'une envie lire la suite ! Ce récit est un vrai page turner, qui m'a tenue en haleine jusqu'à la fin. J'attendais un événement bien précis et, sans surprise, il s'est réalisé. Aucune déception de ce côté là. Les personnages sont caractériels, charismatiques et monstrueusement impressionnants. Cette quête pour la liberté des femmes reste assez banales mais délivre tout de même quelques messages tout du long notamment sur la place de la femme. Et si j'ai pu avoir quelques points négatifs envers ce récit, j'ai tout de même été bien emballée !
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J'ai mis beaucoup de temps pour rentrer dans ce roman. A trouver l'intérêt que pouvait avoir ce roman. Et j'ai réussi enfin à rentrer dedans aux 3-4 de ce 1er tome. Je savais que c'était un 1er tome, ce aui m'a poussé à continuer la lecture. Mais c'était long !!
Après une fois dedans j'ai vraiment apprécié TOUT le livre. Hâte de découvrir ce qu'il y aura dans le 2e tome.
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J'ai plongé dans "Calame" comme dans un édredon de plumes ! Ce roman a tout pour lui : l'écriture fluide de Paul Beorn, les personnages, l'univers.
Paul Beorn nous entraîne dans son récit par une voix simple et efficace, pleine d'une tendresse sincère pour ses personnages.
"Calame" met en scène une galerie de personnages, tous attachants, nuancés, sensibles. Il y a surtout un panel de femmes incroyable. L'auteur évoque leurs émotions, leurs sentiments avec beaucoup d'acuité et de délicatesse. On le croirait femme lui-même.
L'univers est riche d'une Histoire, d'une mythologie. Sans nous informer de tout d'un bloc, l'auteur trace en creux les événements historiques (la prise de pouvoir du Roi-Lumière sur la Princesse Sanglante, les Sappans) et la religion qui a cours dans ce royaume(Khan aux deux visages, les pierres qui parlent, la magie des mindarrans, etc.).
"Calame" raconte la rébellion contre un roi misogyne et ses lois anti-femmes. le Roi-Lumière a tout d'un Taliban : les femmes sont déclarées sans âmes et un trafic de femmes se met en place. Certain(e)s sont indifférent(e), ou fatalistes, ou se battent pour retrouver l'égalité ou alors pour inverser le rapport de force et faire des hommes des esclaves. La notion de propagande est aussi très présente.
Que ce soit le conteur Jean d'Arterac, le saltimbanque Alendro, le milicien Erremon, et les femmes : Breena la sorcière, Eveer la joyeuse, Grainne la peste, Onagh, Violaine et bien sûr Darran Dahl le guerrier et Maura sa lieutenante, tous les personnages agissent, pensent, ressentent avec vraisemblance.
Je n'ai qu'une hâte : lire le tome 2 !
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Une pure merveille !! J'ai adoré !!
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Dernière lecture en date, lu quasiment d'une traite : le premier tome de Calame, intitulé Les Deux Visages, écrit par Paul Beorn et publié par Bragelonne !

Il s'agit d'un roman de Fantasy dans une ambiance médiévale, qui commence par la fin : une armée de rebelles, menée par l'héroïque Darran Dahl, vient d'être vaincue par le Roi Lumière, et les survivants sont emprisonnés pour être interrogés. le but est qu'un conteur écrive la légende de Darran Dahl, et rien ne lui importe plus que la vérité. le plus gros du témoignage vient de Maura, celle qui était le plus proche de lui, et qui ne se laisse pas abattre. À travers elle, on découvre qui était vraiment le héros vaincu que l'on disait indestructible.

Je remarque que j'aime beaucoup quand l'histoire est un témoignage, quand tout est déjà fini et qu'on apprend à connaître un personnage disparu à travers les yeux des autres personnes. C'est sûrement pour ça que j'ai eu un coup de coeur pour la trilogie Éternité où l'on suit une élue après qu'elle ait accompli sa quête. Rencontrer Darran Dahl de cette manière, entendre parler de la légende puis connaître la vérité qui s'avère avoir été déformée, est très intéressant. J'ai trouvé le personnage très touchant.

J'ai aussi beaucoup aimé la touche de féminisme ! Dans le récit que j'écris actuellement, je mets en avant un royaume où les femmes sont nettement vues comme inférieures, et des personnages qui viennent d'une contrée plus libérée et ne comprennent pas ce déséquilibre (je devais écrire une romance pour me mettre au défi, mais je n'ai pas pu m'empêcher d'y intégrer ces réflexions). Certaines idées qui me sont venues se retrouvent dans Calame, ce qui m'a agréablement surprise.

J'ai aussi aimé le caractère de Maura : elle est peut-être parfois un peu immature, mais on la suit de son enfance à ses dix-neuf ans, elle ne peut pas être d'une maturité parfaite. Il faut lui laisser du temps, et puis elle est tout de même dotée d'une forte personnalité et elle ne se laisse pas marcher sur les pieds. C'est une femme qui veut se battre contre l'injustice et contre le fait d'être considérée sans âme et comme un meuble qui doit appartenir à un homme.

Calame présente aussi un intéressant système de magie, très bien pensé, que j'ai apprécié de découvrir.

En conclusion, une très bonne lecture, autant un témoignage qu'une quête ou une réflexion sur le féminisme voire même sur les déséquilibres sociaux, avec des révélations au fil de l'histoire que j'ai vraiment aimé découvrir !
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