Quitter la mer, les palmiers, les tornades effrayantes et dévastatrices pour affronter un tsunami qui frappait ma vie entière était un autre genre de lutte contre les éléments. Une bagarre pour ma protection, et ma survie physique et émotionnelle. Ramasser tous les morceaux et les petits éclats de la femme brisée que j’étais devenue allait exiger un travail épineux.
Chaque jour, la vérité m’effrayait davantage, mais je m’étais laissée embobiner complètement et je n’avais aucune idée de la façon de m’en sortir. Il était comme un virus qui s’étend dans tous tes fichiers et les corrompt dans le temps de faire pouf! J’ai fini par me retrouver ficelée dans le cocon qu’il avait tissé si habilement autour de moi…
Le regard des gens peut parfois être très difficile à supporter dans une telle situation. C’est comme si on n’avait pas le droit d’être à bout de ressources quand on est une personnalité publique. De plus, dans l’état mental où je me trouvais, ce regard m’effarouchait, me tourmentait.
Ma vie de femme était si décevante à regarder. J’aurais préféré tout balayer et tout cacher sous le tapis. Puis, juste recommencer sans répéter les erreurs du passé. J’étais convaincue d’avoir suffisamment eu de misère au niveau personnel pour que la leçon soit apprise par cœur!
On dit que le stress peut rendre malade. À ce moment-là, je me dis que je suis en train de me rendre malade. Je me sens responsable et lâche, car j’ai refusé de voir les signes. Autant dans mon corps que dans mon couple. J’ai fait l’autruche et je suis loin d’être fière de moi…