Le début du vingtième siècle a connu pas mal de révolutions scientifiques : la maîtrise de l'atome, la théorie de la relativité, la conquête spatiale, … Malheureusement, nous disent Pauwels et Bergier, on s'est donné tout ce mal pour rien : non seulement, tout était déjà connu depuis longtemps, mais en plus on s'y prend de travers ! Il aurait suffit de relire des textes mayas ou des documents d'alchimistes pour parvenir à des résultats bien plus aboutis. Mais la science officielle, arc-boutée sur ses vieilles (une vieillesse rance et renfermée) connaissances, est incapable d'accepter ces vérités à la fois vieilles (une vieillesse noble cette fois-ci) de plusieurs siècles et totalement révolutionnaires.
J'ai fait l'effort de vérifier les affirmations des premières dizaines de page, avant de laisser tomber : tout n'est qu'interprétation très libre et personnelle de textes et de déclarations, ou de connaissances scientifiques mal digérées, liées par une copieuse dose de suppositions non-justifiées et de souhaits personnels.
Malgré l'apparente curiosité des auteurs, on se rend compte que tout ne tourne qu'autour de notre nombril : les anciennes civilisations, les anciennes disciplines n'existent que pour donner des réponses à des questions actuelles angoissantes. On se s'intéresse pas aux mayas en tant que tels, à leur réalisations ou leur organisation sociale, mais à partir d'un seul lieu géographique à l'utilité encore inconnue, on en fait des gestionnaires d'aéroports galactiques qui pourraient répondre à toutes nos questions sur l'origine de la vie, si on se donnait la peine de les interroger.
Si les piles mésopotamiennes et la pierre philosophale des premiers chapitres restent somme toute assez divertissantes, la dernière partie est par contre franchement déplaisante : faire d'Hitler et des dignitaires nazis des agents à la solde d'une secte ésotérique motivée par de sombres desseins, ça me donne froid dans le dos, surtout que ces « révélations » me semblent décrites avec une certaine fascination.
Cette critique ne changera sans doute pas grand-chose, les « magiciens » me verront comme une énième incarnation du rationaliste borné et fermé d'esprit. Et je continuerai de me désoler que des gens à la base curieux se contentent d'attendre que des découvertes se fassent avant de dépenser tant d'énergie à relire de vieux écrits pour pouvoir dire que tout était déjà connu.
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