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3,79

sur 96 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Je sors vraiment mitigée de cette lecture.
Si j'ai bien aimé l'histoire en elle-même - d'ailleurs c'est le résumé, plus que le titre, qui m'a convaincu de le lire - en revanche, j'ai eu plus de mal avec la forme du roman.
L'auteur emploie un langage assez recherché, pas désagréable mais qui sonne faux dans un thriller, surtout quand au détour d'une page on tombe soudain sur des termes comme « gras-du-bide ». Si on met de côté ma répugnance pour ce genre de terme, on dirait que l'auteur hésite entre deux styles.
Dès le début du livre, avant même d'être gênée par le style, j'ai remarqué un manque flagrant de rigueur dans l'édition.
Alors, je sais bien qu'il ne s'agit « que » d'un poche, mais quand même, page 79, il manque carrément une phrase.
L'auteur n'est pas en reste. On commence les ennuis page 84 avec une phrase qui laisse perplexe : « Je crois que tu ne peux pas m'occuper de lui ».
A plusieurs reprises, on a de magnifiques incohérences, à se demander si l'auteur s'est seulement relu.
Par exemple, un suspect s'identifie d'un nom et une date de naissance et, à peine une page plus loin, la police déclare ne pas avoir trouvé trace d'une personne de ce nom née… dix ans plus tard que la date annoncée par le suspect… et cela ne semble émouvoir personne.
Plus loin, lors d'une discussion entre deux personnages, l'un dit à l'autre qu'il est au courant de l'enlèvement d'un troisième personnage, puis quelques lignes plus loin, le même personnage réclame d'être mis en contact avec la personne qu'il a dit savoir être enlevée.
Ces incohérences, couplées au style employé, donne l'impression d'une enquête laborieuse, comme si l'auteur ne savait pas trop où il allait.
J'ai regretté le manque de profondeur des personnages. Par exemple, on sait que Jeanne souffre de phobies, mais on ne sait ni à quoi elles sont dues, ni leur ampleur. Pourquoi ? En quoi ce fait apporte un plus aux personnages si ce n'est que mentionné en passant ?
Et c'est pareil pour tous les personnages, tueur compris.
La fin va trop vite, elle tient plus du coup de chance que de l'habilité des enquêteurs.
Ici, on a les élucubrations d'un pseudo historien dont on se demande comment il peut ainsi manipuler son monde tant son arrogance ne connaît aucune limite, mais on n'a pas cette sensation que chaque meurtre permet de faire un pas de plus vers la solution.
Le meurtrier est le seul a avoir un certain développement. Entre ses crises mystiques et ses souvenirs, on comprend relativement vite ce qui le motive.
L'insigne du boiteux semble être le 1er tome d'une trilogie, mais je n'ai pas été suffisamment convaincue pour lire la suite.
C'est dommage que le style et le traitement de l'histoire ne m'aient pas convaincue parce que l'histoire était vraiment intéressante à lire.
Il m'a juste manqué quelques éléments pour réellement apprécier ma lecture.
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Que dire sinon que je n'ai pas aimé. Encore un peu plus macabre que d'habitude. La psychologie et le passé du meurtrier aurait grandement mérité un autre développement. Les autres personnages aussi d'ailleurs comme Jeanne et cet étrange journaliste. Des rebondissements … qui n'en sont pas … des évidences, une enquête très mal menée. Bref je ne conseille pas.
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Encore un polar ésotérique sur le mode Da Vinci Code, se dit-on en lisant la 4e de couverture : des meurtres en série, un rituel aux accents métaphysiques, un assassin à la personnalité tourmentée, un joyau vieux de plusieurs siècles, qui nous plonge au coeur de la Perse médiévale... Eh bien non, contre toute attente, L'Insigne du Boiteux est à mille lieues de ces romans tapageurs aux effets grand-guignolesques : c'est un polar de facture classique, voire un peu rétro, ce qui constitue finalement une bouffée d'air frais au milieu de tous les thrillers contemporains adeptes des "cliffhangers" et autres techniques d'écriture à l'américaine .

L'intrigue est plutôt séduisante, avec quelques rebondissements bien amenés. L'auteur s'amuse à nous emmener d'une fausse piste à l'autre, en distillant savamment les informations et en nous amenant insensiblement à pencher pour une hypothèse... avant de la balayer d'un revers de main au gré d'une nouvelle révélation. le rythme, quant à lui, est plutôt soutenu et la lecture se fait sans déplaisir, d'autant que l'écriture de Thierry Berlanda (même émaillée de nombreuses coquilles !) est par moments assez savoureuse, notamment dans les dialogues des policiers.

Toutefois, les personnages manquent de consistance : soit ils sont à peine ébauchés, comme Jeanne, qui manque singulièrement de relief et dont on sait trop peu de choses, soit ils versent dans la caricature, comme Falier, archétype du flic bourru, adepte des vieilles méthodes, à six mois de la retraite, dévoué corps et âme à son métier, mais qui se fait finalement dépasser par les plus jeunes à l'ambition dévorante. Seul le personnage de Bareuil, infirme manipulateur et érudit mégalomane, suscite vraiment l'intérêt et la curiosité du lecteur, même si son côté antipathique peut aussi rebuter et agacer par moments.

Mais le plus gros défaut du livre, ce sont sans nul doute les chapitres consacrés au Prince lui-même, à ses pensées et à ses délires. Bouffi d'orgueil et de suffisance, l'assassin s'exprime dans un langage obscur et précieux tout à fait exaspérant, et même si l'éclairage qu'apportent ces éléments sur l'histoire et les motivations du meurtrier peut être intéressant, il révèle surtout la faiblesse de l'intrigue, en définitive : malgré les tentatives de l'auteur pour nous abuser, elle manque sérieusement d'épaisseur.

Le dénouement, d'ailleurs, est expédié à la va-vite, et il met en lumière une énorme invraisemblance dans la construction de l'intrigue : comment les policiers, censés enquêter sur les meurtres depuis plusieurs semaines, sont-ils passés à côté d'un point commun évident entre les différentes victimes, qui leur aurait permis de mettre la main sur l'assassin bien plus vite ? Dommage, donc, que l'auteur joue au plus malin avec le lecteur : il a perdu.

En définitive, L'Insigne du Boiteux est un roman en demi-teinte, plutôt original et intéressant, mais qui souffre de trop de défauts formels pour susciter l'enthousiasme et laisser au lecteur un souvenir impérissable. le "Boiteux", finalement, c'est peut-être bien le livre lui-même...

Ouvrage reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique. Merci à Babelio et aux éditions La Bourdonnaye.

Retrouvez cette critique et bien d'autres à l'adresse ci-dessous :
Lien : http://ars-legendi.over-blog..
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Mon avis :

De nos jours à Paris l'inspecteur Falier peine sur ce qui sera certainement la dernière affaire de sa carrière. Des crimes d'une rare violence et une « insigne » qui semble sortir d'une faille de l'histoire sont le points de départ d'une enquête coriace .

Jeanne Lumet se retrouve propulsée dans l'enquête appelée à la rescousse par Bareuil, un ancien professeur de fac antipathique qu'elle n'a pas quitté en très bon terme, un personnage trouble à souhait dont on n'aura de cesse de vouloir découvrir son histoire personnelle.

Le récit est au présent, un temps qui à mon avis est à double tranchant, dans ce style de roman, l'emploi de ce temps donne ici une certaine lourdeur à la lecture, un visuel un peu déséquilibré qui perd en intensité .

L'intrigue est assez fournie mais se perd dans le brouillard un peu trop souvent , des références au passé et au caractère de certains des personnages clés, personnages dont le lecteur ne saura pas tout hélas , libre à lui de se forger des réponses aux questions qui s'amoncèlent tout au long de la lecture.

Comme dans tout roman policier il y a des coups de théâtre mais sans grands effets, un peu trop convenus à mon goût et sans grande originalité. On est proche de la caricature par moment.

La fin manque de saveur et ne parvient pas à satisfaire l'envie d'étonnement que déclenche ce genre « policier ».

Bref, un roman qui ne me laissera pas de souvenirs tenaces.

Un énorme merci aux Editions Labourdonnaye et à Babelio pour ce partenariat
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Tout d'abord, un grand merci à Babelio, et à la Bourdonnaye pour m'avoir permis de découvrir cet ouvrage lors de la dernière opération Masse Critique.

C'est le résumé qui m'a franchement attirée en premier lieu. Une histoire de meurtres sanglants, exécutés toujours selon le même mode opératoire: le père tué d'une simple balle, la mère découpée en lamelles, et l'enfant mort de la peur...
Pour résoudre cette enquête, nous avons le commandant Fallier, en fin de carrière, qui règle cette dernière affaire avant de déposer les armes. Il est accompagné de Bareuil, un docteur en histoire, et ancien prof de fac, puis de Jeanne, ancienne élève de Bareuil, spécialiste des reliques anciennes. Tout ce beau monde va devoir s'allier pour tenter de retrouver ce meurtrier sadique qui se fait nommer le Prince.

En ce qui concerne les personnages, nous suivons de près Jeanne. Fraichement divorcée, maman d'un petit Léo de 7ans, elle consacre son existence à ressasser les souvenirs avec son ex-mari, et se dévoue entièrement à son travail. Un peu septique lorsqu'elle est appelé par son ancien professeur pour aider à résoudre un meurtre, elle se lance finalement à corps perdu dans l'enquête, quitte à même en laisser quelques plumes...
Fallier, flic au 36 Quai des Orfèvres, est un peu le stéréotype du vieux flic bourru, et costaud, qui consacre son existence entière à traquer des fous et à résoudre des affaires pas claires.
Enfin Bareuil, ancien professeur de fac, coincé dans un fauteuil, semble jouir du suspense et du côté macabre de chaque affaire à laquelle il participe. Ce n'est pas un personnage appréciable, et son ton doucereux cache sans doute des pensées malsaines.

Pour ce qui est du livre, dès les premières lignes, on peut remarquer l'écriture travaillée, et le vocabulaire riche de l'auteur. La trame de l'histoire débarque dès le premier chapitre. On rentre directement dans l'intrigue. Toutefois, je ne peux m'empêcher de taire ma déception, une fois ma lecture achevée. La fin donne le sentiment d'être vite expédiée. Certaines révélations ont été beaucoup trop prévisibles pour moi. L'histoire méritait d'être plus creusée, et les personnages plus approfondis, notamment Fallier et Bareuil. J'ai eu le sentiment d'en attendre toujours plus tout du long, pour en finir frustrée. Le tueur méritait plus d'analyse psychologique tandis que l'affaire manquait d'un réel fil conducteur. C'est vraiment dommage compte tenu du talent d'écriture de l'auteur. Peut-être pas assez sombre, pas assez haletant pour moi, habituée des polars pourtant...

En conclusion, il s'agit d'une intrigue intéressante, qui méritait cependant d'être plus creusée, plus rythmée, dans laquelle les personnages manquaient de profondeur. Dommage.
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Finalement assez déçu à la fin de ma lecture.
Le corps de l'enquête semble laborieux, les protagonistes plutôt caricaturaux. Des fausses pistes sont ménagées ici ou là, mais la vraisemblance n'est pas au rendez-vous.
Peu fréquent dans les polars, pas mal de policiers sont abattus.
Et que dire de l'épilogue sinon qu'il manque singulièrement de consistance à mon goût.
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Un dangereux serial killer sévit en région parisienne. Il entre sans effraction chez des familles sans histoire, tue le père d'un coup de pistolet, et exécute la mère de manière abominable sous les yeux du jeune fils, préalablement attaché en hauteur pour profiter du spectacle…

Jeanne Lumet, professeur d'Histoire à la Sorbonne, est appelée sur les lieux des seconds meurtres par le commandant de police Falier, qui se fait seconder dans son enquête par le professeur Bareuil, un ancien prof de la jeune femme, qu'elle n'a pas vu depuis des années, mais dont elle garde un souvenir très précis, et très mauvais. Il a essayé en effet d'abuser d'elle et elle l'a repoussé violemment. Ce qu'elle découvre, c'est qu'il est maintenant en fauteuil roulant…

Bref, ses connaissances sont requises pour dénouer le fil de cette affaire, car le criminel a laissé sur les lieux du crime un objet particulier, une sorte de bijou très probablement ancien, qu'elle pourrait expertiser pour leur donner l'ombre d'une piste.

Mais Jeanne va vite se sentir menacée et il semble que le tueur veuille s'en prendre à elle, qui a un fils du même âge que les victimes… Elle reçoit une lettre et un appel d'un mystérieux informateur qui dit pouvoir l'aider, mais n'est-ce pas un piège ?

L'intrigue est assez bien menée et relativement crédible, mais je n'ai pourtant pas accroché plus que ça à ce roman. le style est assez lapidaire, rapide, au présent et colle avec l'action, mais un peu « brut » pour moi. C'est surtout dans le caractère et la psychologie des personnages qu'à mon sens le roman manque de profondeur. Jeanne a des phobies, mais on ne sait pas d'où elles viennent, on aimerait également en savoir plus sur son ancien professeur maintenant handicapé, de même que sur son couple. La police semble vraiment stupide, menée par le bout du nez par celui qui se fait appeler le Prince et courant en tous sens. Les flics utilisent un langage argotique qui montre parfaitement leur niveau intellectuel et je m'autorise à penser que dans ce cas-là, nous ne sommes pas si loin de la réalité… Quant à la pauvre Jeanne, elle ressemble assez à une marionnette manipulée de part et d'autre, et pas à la chercheuse ou prof brillante qu'on aimerait rencontrer. de plus, j'aurais aimé que la fin soit un peu plus développée…

Mais L'insigne du Boiteux reste cependant un polar agréable, si le coeur vous en dit.
Lien : http://liliba.canalblog.com/..
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