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Citations sur Journal d'un curé de campagne (150)

c'est si difficile d'être simple
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Ma paroisse est une paroisse comme les autres. Toutes les paroisses se ressemblent. Les paroisses d’aujourd’hui naturellement. Je le disais hier à M. le curé de Norenfontes : le bien et le mal doivent s’y faire équilibre, seulement le centre de gravité est placé bas, très bas. Ou, si vous aimez mieux, l’un et l’autre s’y superposent sans se mêler, comme deux liquides de densité différente.
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Je me demande ce que vous avez fait, comment vous l'avez fait. Ou plutôt, je ne me le demande plus. Tout est bien. Je ne croyais pas la résignation possible. Et ce n'est pas la résignation qui est venue, en effet. Elle n'est pas dans ma nature, et mon pressentiment là-dessus ne me trompait pas. Je ne me suis résignée, je suis heureuse. Je ne désire rien.
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Les huit premiers jours, astique que j'astique : la maison du bon Dieu s'était mise à reluire comme un parloir de couvent .... Son tort, ça n'a pas été de combattre la saleté, bien sûr, mais d'avoir voulu l'anéantir, comme si c'était possible. Une paroisse, c'est sale, forcément. Une chrétienté, c'est encore plus sale. Attendez le grand jour du Jugement, vous verrez ce que les anges auront à retirer des plus saints monastères, par pelletées - quelle vidange !
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L'enfer, Madame, c'est de ne plus aimer.
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Nous autres, dans nos campagnes, nous sommes tous, plus ou moins, fils d’alcooliques. […] Tôt ou tard, tu l’aurais sentie, cette soif, une soif qui n’est pas tienne, après tout, et ça dure, va, ça peut durer des siècles, une soif de pauvres, c’est héritage solide ! Cinq générations de millionnaires n’arrivent pas toujours à l’étancher, elle est dans les os, dans la moelle. […] Et quand tu ne boirais par jour que la ration d’une demoiselle, n’importe. Tu es né saturé, mon pauvre bonhomme.
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Le contraire d’un peuple chrétien, c’est un peuple triste, un peuple de vieux. Tu me diras que la définition n’est pas trop théologique. D’accord. Mais elle a de quoi faire réfléchir les messieurs qui bâillent à la messe du dimanche. Bien sûr qu’ils bâillent ! Tu ne voudrais pas qu’en une malheureuse demi-heure par semaine, l’Eglise puisse leur apprendre la joie ! Et même s’ils savaient par cœur le catéchisme du Concile de Trente, ils n’en seraient probablement pas plus gais.
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Il est plus facile que l’on croit de se haïr. La grâce est de s’oublier. Mais si tout orgueil était mort en nous, la grâce des grâces serait de s’aimer humblement soi-même (...). (p252)
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L'Église a besoin d'ordre. Faites de l'ordre à longueur du jour. Faites de l'ordre en pensant que le désordre va l'emporter encore le lendemain parce qu'il est justement dans l'ordre, hélas ! que la nuit fiche en l'air votre travail de la veille - la nuit appartient au diable.
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Comme d’habitude lorsque je me sens intimidé j’ai parlé un peu à tort et à travers. Il y a certains silences qui vous attirent, vous fascinent, on a envie de jeter n’importe quoi dedans, des paroles...
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